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Économie

Économie: Fin du suspense à la Fed, hausse des taux en vue

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La banque centrale américaine (Fed) veut, pour contrer l’inflation, relever ses taux directeurs cette année pour la première fois depuis près de deux ans et dévoilera mercredi son calendrier, ce qui pourrait faire dégringoler la Bourse.

La réunion du comité de politique monétaire (FOMC), débutée mardi matin, prendra fin mercredi midi. Un communiqué de presse sera publié à 14H00 (19H00 GMT) et le président de la Fed Jerome Powell tiendra une conférence de presse à 14H30 (19H30 GMT).

La puissante Réserve fédérale pourrait, à l’issue de ces deux jours de discussions, annoncer que les taux commenceront à être relevés en mars, lors de la prochaine réunion.

Les taux directeurs avaient été abaissés dans une fourchette de 0 à 0,25% en mars 2020, face à la pandémie de Covid-19, pour soutenir l’économie via la consommation.

Les responsables de l’institution monétaire diront également s’ils relèvent de 25 points de base ou directement de 50 points, faisant passer les taux au jour le jour dans une fourchette de 0,25 à 0,50%, ou de 0,50 à 0,75%. Ils devraient préciser aussi combien de hausses ils envisagent pour 2022 et jusqu’où ils vont monter ces taux.

« Nous tablons toujours sur deux hausses des taux directeurs au premier semestre 2022 et aucune au deuxième semestre, car les craintes d’inflation devraient diminuer », soulignent Steve Englander et John Davies, économistes pour Standard Chartered Bank, dans une note.

« Mais jusqu’à ce que l’inflation ralentisse de façon visible, il y a un risque que la Fed dise et fasse plus, plutôt que moins », avertissent-ils.

Ralentir la demande

La Fed avait damé le terrain lors de sa précédente réunion, mi-décembre, en annonçant qu’elle mettrait fin plus tôt que prévu à ses achats d’actifs, dès mars au lieu de juin.

Elle avait aussi, pour la première fois, cessé de qualifier de « temporaire » cette inflation qui est, depuis des mois, bien supérieure à son objectif à long terme de 2%.

Les prix ont grimpé de 7% en 2021, leur rythme le plus rapide depuis 1982, selon l’indice CPI. La Fed privilégie un autre indicateur de l’inflation, l’indice PCE, dont les données pour 2021 seront publiées vendredi.

Relever les taux d’intérêt au jour le jour doit permettre de tempérer l’inflation en ralentissant la forte demande.

Ces taux sur les fonds fédéraux déterminent le coût de l’argent que les banques se prêtent entre elles, et les relever rend donc le crédit plus onéreux. Or si le crédit coûte plus cher, particuliers et entreprises consomment ou investissent moins.

La Fed s’était jusqu’à présent montrée prudente sur les hausses, craignant que cela ne ralentisse trop brutalement la reprise économique et, par ricochet, le marché de l’emploi.

Mais le pays a désormais presque renoué avec le plein emploi, le taux de chômage ayant chuté en décembre à 3,9%, proche de son niveau d’avant la crise (3,5%), avec une pénurie de main-d’oeuvre qui place les salariés en position de force par rapport aux employeurs.

Dette des pays émergents

Le risque vient désormais de la Bourse, et la mesure, bien qu’attendue, fait craindre une correction. Les marchés européens ont dévissé lundi, Wall Street a plongé au plus bas depuis des mois.

L’ampleur de la chute pourrait même pousser la Fed à ralentir le mouvement, avertit l’économiste Joel Naroff: « Si les marchés boursiers continuent de faiblir, (…) je ne sais pas ce que fera le (comité monétaire) lors de la réunion des 15 et 16 mars ».

« Je m’attendais à une démonstration de force, avec 50 points de base en mars, mais cela pourrait être hors de propos », a-t-il détaillé.

Une hausse des taux trop rapide pourrait également pénaliser les pays émergents et en développement, dont la dette est libellée en dollars, a averti le Fonds monétaire international (FMI).

« Cela va être un défi pour les banquiers centraux cette année d’être en mesure de communiquer la transition vers une politique monétaire plus stricte. Et ils doivent gérer cela avec précaution », a indiqué à l’AFP la cheffe économiste du FMI, Gita Gopinath.

Elle a également dit douter que l’inflation redescende à 2%, cible de la Fed, d’ici fin 2022, comme l’anticipe notamment la secrétaire au Trésor, Janet Yellen.

Le FMI a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis, tablant, pour 2022, sur 4,0%, contre 5,2% auparavant attendus.

Économie

Le déficit commercial de la France se creuse malgré la baisse des coûts énergétiques

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Le déficit commercial de la France se creuse malgré la baisse des coûts énergétiques

En août, le déficit commercial français s’est légèrement aggravé, atteignant 6,7 milliards d’euros, en raison d’une chute plus marquée des exportations par rapport aux importations. La baisse des coûts énergétiques n’a pas suffi à inverser la tendance.

Le mois d’août a vu le déficit commercial de la France se creuser à 6,7 milliards d’euros, selon les chiffres communiqués par les douanes. Bien que la facture énergétique du pays ait diminué sous l’effet de la baisse des prix et des volumes importés, cette réduction a été contrebalancée par une diminution plus forte des exportations que des importations. En effet, les exportations françaises ont reculé de 300 millions d’euros, alors que les importations n’ont baissé que de 100 millions, provoquant ainsi un creusement modéré du déficit.

Les données révèlent également une révision à la hausse du déficit commercial de juillet, désormais évalué à 6,5 milliards d’euros, contre une estimation initiale de 5,9 milliards. Toutefois, sur une période de douze mois, le déficit cumulé a poursuivi sa contraction, s’établissant à 82,1 milliards d’euros en août, une légère amélioration par rapport aux 82,6 milliards enregistrés en juillet.

Malgré cette baisse des importations énergétiques, le solde commercial hors énergie s’est dégradé de 600 millions d’euros, en raison de la hausse des importations de produits manufacturés. Ce secteur a largement contribué à l’alourdissement du déficit, soulignant ainsi la vulnérabilité de la balance commerciale française aux fluctuations des échanges industriels.

Par ailleurs, le nombre d’exportateurs français a enregistré une baisse au deuxième trimestre 2024. Les douanes indiquent que le pays comptait 125.300 exportateurs résidents, une diminution de 4.700 par rapport à l’année précédente. Toutefois, en incluant les entreprises non résidentes, notamment celles immatriculées en Chine, le nombre total d’exportateurs a augmenté, atteignant 149.600.

Enfin, le déficit des transactions courantes s’est également creusé, s’élevant à 600 millions d’euros en août, après un équilibre observé en juillet, selon la Banque de France. Ces données mettent en lumière les défis auxquels la France est confrontée pour maintenir un équilibre commercial, malgré une conjoncture favorable sur le front énergétique.

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Le Nobel de Médecine attribué à Ambros et Ruvkun pour une avancée clé dans la régulation des gènes

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Le Nobel de Médecine attribué à Ambros et Ruvkun pour une avancée clé dans la régulation des gènes

Victor Ambros et Gary Ruvkun ont reçu le prix Nobel de médecine pour leur découverte des microARN, une classe de molécules essentielles dans la régulation des gènes. Ces travaux pionniers ouvrent des perspectives importantes pour le traitement de maladies graves.

Les Américains Victor Ambros et Gary Ruvkun ont été récompensés par le prix Nobel de médecine pour leurs recherches révolutionnaires sur les microARN, une nouvelle classe de molécules qui régulent l’activité des gènes. Cette découverte, faite au début des années 1990, a révélé un mécanisme fondamental permettant de comprendre comment les cellules sélectionnent les informations pertinentes dans leurs chromosomes. Le jury Nobel a salué cette percée comme « d’une importance fondamentale pour le développement et le fonctionnement des organismes », en soulignant l’impact potentiel de cette régulation sur de nombreuses maladies, notamment le cancer, le diabète et les maladies auto-immunes.

Travaillant séparément, mais en collaboration, Ambros et Ruvkun ont mené leurs recherches sur le ver rond Caenorhabditis elegans, une espèce modèle pour les études cellulaires et génétiques. Leur découverte a montré que les microARN agissent comme des régulateurs clés dans la différenciation cellulaire, un processus essentiel pour la formation et le maintien des organismes multicellulaires. Cette régulation permet à chaque cellule de ne sélectionner que les instructions nécessaires à son fonctionnement, une étape cruciale pour le développement normal de l’organisme.

Les microARN ont ouvert une nouvelle voie dans la recherche sur les maladies humaines, bien qu’aucune application médicale immédiate ne soit encore disponible. Des essais cliniques sont en cours pour explorer l’utilisation de ces molécules dans divers domaines, notamment le traitement du cancer et des maladies cardiovasculaires. Selon Gunilla Karlsson Hedestam, professeure à l’institut Karolinska, « les essais sont nombreux, mais nous sommes encore loin d’une application concrète ».

En recevant la nouvelle de leur récompense, les deux chercheurs ont exprimé leur surprise et leur joie. Gary Ruvkun a même plaisanté sur la confusion de son chien, amusé par l’agitation soudaine. Le prix, qui sera remis à Stockholm le 10 décembre par le roi Carl XVI Gustaf de Suède, s’accompagne d’une récompense de onze millions de couronnes suédoises (environ 920 000 euros), la plus haute jamais accordée dans l’histoire du Nobel.

Bien que les travaux de Victor Ambros et Gary Ruvkun ne débouchent pas encore sur des solutions médicales immédiates, leur découverte marque une avancée majeure dans notre compréhension des processus biologiques. Leur travail jette les bases pour de futures recherches qui pourraient révolutionner la médecine et le traitement des maladies graves.

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Une nouvelle flambée des prix alimentaires attendue pour 2025

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Une nouvelle flambée des prix alimentaires attendue pour 2025

Alors que l’inflation semblait se stabiliser en 2024, une nouvelle hausse des prix alimentaires se profile pour 2025. Des fluctuations sur les marchés des matières premières et des conditions climatiques défavorables en sont les principales causes.

Depuis plusieurs mois, les cours de nombreux produits de base, tels que le beurre, le sucre, le café ou encore le cacao, ont enregistré des hausses impressionnantes. Par exemple, la tonne de beurre a atteint des sommets à plus de 8 000 euros, affichant une augmentation annuelle de 92 %. De son côté, le prix du café a grimpé de 147 %, et celui du jus d’orange concentré a bondi de 175 % en seulement un an. L’huile d’olive n’est pas en reste avec une hausse de 300 % au cours des trois dernières années. Ces chiffres traduisent une tension croissante sur les marchés alimentaires, qui se répercutera inévitablement sur le prix des produits dans les rayons des supermarchés.

Les facteurs climatiques jouent un rôle central dans cette flambée des prix. En Amérique latine, région clé pour la production de café et de sucre, les récoltes ont été lourdement impactées par des sécheresses, des incendies et l’influence persistante d’El Niño. En Afrique, les mêmes conditions climatiques ont perturbé la production de cacao, tandis qu’en Asie, les événements climatiques extrêmes ont mis à mal l’agriculture locale. En Europe, bien que moins touchée par ces phénomènes, la production laitière subit les effets de la fièvre catarrhale ovine, une maladie qui décime les troupeaux.

L’année 2025 s’annonce donc difficile pour le pouvoir d’achat des ménages, avec une nouvelle poussée inflationniste largement nourrie par ces défis climatiques et agricoles. Une hausse des prix des denrées alimentaires semble inévitable, renforçant la nécessité de solutions durables face à des événements météorologiques de plus en plus imprévisibles.

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