Économie
Économie: Face au coup de chaud d’Evergrande, l’économie mondiale risque-t-elle la fièvre?
Onde de choc ou courant d’air sur l’économie mondiale? Le défaut du géant chinois de l’immobilier Evergrande interroge sur ses conséquences pour la santé de économique internationale, déjà soumise à de nombreuses incertitudes.
La Chine ralentit déjà
Locomotive de la croissance mondiale, la Chine a déjà vu son moteur se gripper depuis plusieurs mois, poussant l’OCDE a abaisser début décembre ses prévisions de croissance dans le pays cette année et l’an prochain, à 8,1% et 5,1%, dans le sillage du FMI en octobre.
Davantage que les difficultés rencontrées dans son secteur immobilier qui représente environ un quart de son PIB, c’est en raison de l’impact de la pandémie sur l’économie et les actuelles difficultés d’approvisionnement que Pékin connaît ce coup de mou.
S’agissant de la pierre, « les événements récents ont mis en évidence les risques persistants sur le marché immobilier chinois, avec de potentiels effets importants entre secteurs et au-delà des frontières », s’est inquiété début décembre l’OCDE, remarquant « l’affaiblissement de l’investissement immobilier, un important moteur de croissance ».
Il faut dire que certains chiffres liés à Evergrande donnent le vertige: son ardoise de 260 milliards d’euros, ses 200.000 employés (3,8 millions en comptant les emplois indirects), le défaut sur des emprunts totalisant 1,2 milliard de dollars officialisé jeudi par l’agence de notation Fitch…
Le risque de contagion est encore mesuré
Dans son rapport sur la stabilité financière publié en novembre, la Banque centrale américaine (Fed) s’est inquiétée du fait que les déboires d’Evergrande puissent poser des risques pour l’économie mondiale, déjà soumise au spectre du ralentissement après une forte reprise cette année, sur fond de reprise épidémique et d’inflation élevée.
Mais pour l’heure, l’économie mondiale semble épargnée par un effet de contagion et une crise d’envergure.
« Le ralentissement de l’immobilier en Chine sera important mais contenu, en raison du faible stock de logements invendus, de la possibilité d’assouplir les politiques publiques, de l’urbanisation et de la croissance significative des revenus », estime le cabinet Oxford Economics dans des prévisions économiques de novembre.
Le cabinet a toutefois établi deux scénarios de crise, l’un où la croissance mondiale se verrait amputée de 0,7% à l’horizon de fin d’année prochaine si les déboires immobiliers chinois devaient ressembler à ceux de la période 2014-2015 dans le pays, et l’autre où le PIB mondial chuterait de 1,6 point fin 2022 si ce trou d’air ressemblait à la crise immobilière américaine ou espagnole des années 2000.
L’un des enjeux importants de la crise actuelle est l’engagement des autorités chinoises, et les récentes prises de positions ont apaisé les craintes d’incendie. Lundi la banque centrale a abaissé le taux de réserve obligatoire des banques, et le même jour le bureau politique du Parti communiste chinois (PCC) a affirmé son soutien au secteur immobilier.
« La pression concernant un ralentissement chinois est très grande, il ne serait pas rationnel d’adopter des contraintes trop fortes de désendettement » sur les acteurs de l’immobilier, souligne Xiaodong Bao, gérant de portefeuille pour Edmont de Rothschild AM, en référence aux fortes contraintes réglementaires imposées par Pékin depuis l’an dernier pour assainir ce secteur.
Économiste spécialiste de l’Asie-Pacifique pour le cabinet Euler Hermes, Françoise Huang anticipe qu' »on risque de continuer à avoir des défauts mais leur impact devrait être contenu pour que le ralentissement économique chinois ne soit pas excessivement inquiétant pour le reste du monde ».
Un certain nombre de mesures d’apaisement prises par les autorités chinoises depuis l’automne ont selon elle déjà eu un effet positif sur les prêts accordés par les banques et les ventes de logements réalisées, ainsi que sur les niveaux de taux d’intérêts, apportant « un coussin au choc économique » actuel.
Les marchés financiers mondiaux sont restés de leur côté relativement épargnés après l’annonce officielle du défaut de paiement d’Evergrande par Fitch, et ont été assez peu ébranlés depuis les débuts des déboires d’Evergrande, en dehors d’une volatilité accrue sur certains secteurs.
Les taux d’intérêt sur la dette chinoise jugée à risque (« high yield ») ont toutefois connu un certain emballement ces dernières semaines et ont encore progressé jeudi.
Télécharger l’application Le Singulier > IOS (iPhone) > Android (Samsung)
Économie
Flambée des Prix : le kilo de pommes de terre grimpe de 23% en un an
Entre tensions géopolitiques et changements climatiques, les pommes de terre françaises subissent une hausse significative de leur coût.
Le prix des pommes de terre, ingrédient phare de la cuisine française, a connu une hausse spectaculaire de 23% en moyenne sur l’année écoulée. Cette augmentation, qui voit le filet de pommes de terre passer de 1,70 euro à 2,09 euros, est le résultat de plusieurs facteurs influençant le marché.
Selon Geoffroy d’Evry, président de l’Union nationale des producteurs de pommes de terre, cette flambée des prix est d’abord attribuable au début de la guerre en Ukraine. Ce conflit a engendré une tension considérable sur les prix des engrais et sur les coûts énergétiques. De plus, les épisodes caniculaires subis récemment ont gravement impacté la production française de ce tubercule.
Les répercussions de ces augmentations se font sentir à tous les niveaux de la chaîne de distribution. Les industriels ont dû faire face à une hausse de 50% du coût des pommes de terre en deux ans. En conséquence, les consommateurs observent une augmentation des prix de 25% pour les pommes de terre surgelées, de 20% pour les purées et de 18% pour les chips dans les supermarchés.
Les conditions climatiques extrêmes, comme les inondations récentes dans le Pas-de-Calais et les périodes de sécheresse de plus en plus fréquentes, soulignent l’influence croissante du risque climatique sur les récoltes. Ces événements mettent en évidence la vulnérabilité de la production agricole face aux changements climatiques.
Face à cette situation, il semble peu probable que les prix des pommes de terre connaissent une baisse dans un avenir proche. Cette hausse représente non seulement un défi économique pour les consommateurs mais soulève également des questions sur la durabilité et la résilience de l’agriculture face aux bouleversements climatiques et géopolitiques.
Économie
Tickets-restaurants pour les courses alimentaires : l’Assemblée adopte une prolongation jusqu’à fin 2024
Ce large vote de l’Assemblée (117 pour, 1 contre) doit encore être confirmé au Sénat.
Dans une réponse rapide à la crise inflationniste qui secoue le pays, l’Assemblée nationale a adopté, ce jeudi 23 novembre, la prolongation jusqu’à fin 2024 d’une mesure exceptionnelle concernant l’utilisation des tickets-restaurant. Cette décision, saluée par une majorité écrasante des députés (117 voix pour, 1 contre), est encore soumise à l’approbation du Sénat.
Cette dérogation, initialement prévue pour prendre fin le 31 décembre 2023, permet à environ 5,4 millions de salariés en France d’utiliser leurs tickets-restaurants pour des achats plus variés en supermarché, incluant des produits alimentaires non immédiatement consommables, tels que la farine, les pâtes, le riz, et la viande.
Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a exprimé un soutien ferme à cette prolongation. S’exprimant sur franceinfo, il a insisté sur l’importance de cette mesure pour les millions de salariés concernés, soulignant la nécessité de leur permettre de continuer à utiliser leurs titres-restaurant pour faire face à la hausse des prix.
Cependant, cette mesure ne fait pas l’unanimité. Le chef étoilé Thierry Marx, figure respectée de la gastronomie française, a critiqué cette extension. Il appelle à la création d’un « titre alimentaire » spécifique, arguant que la dérogation actuelle détourne les tickets-restaurants de leur objectif initial et favorise la grande distribution au détriment des restaurants et des petits commerces.
Le débat se poursuit donc, à la fois dans l’hémicycle et dans l’opinion publique, sur l’équilibre à trouver entre soutien économique aux salariés et préservation de l’esprit originel des tickets-restaurants.
Économie
Économie : Le véhicule électrique perd son élan aux Etats-Unis
Défis infrastructurels et coûts élevés freinent l’adoption des voitures électriques.
Aux États-Unis, l’enthousiasme initial pour les véhicules électriques (EV) semble s’essouffler, confronté à des obstacles imprévus. Plusieurs constructeurs américains signalent une baisse des ventes, attribuée à une infrastructure de recharge insuffisante et à une autonomie limitée des véhicules, qui sont en outre plus coûteux que leurs équivalents à combustion. Cette situation survient dans un contexte d’inflation et de taux d’emprunt élevés, exacerbant les difficultés pour les consommateurs.
Neil Saunders, directeur chez Globaldata, souligne que le ralentissement des ventes d’EV est plus prononcé que dans d’autres catégories de véhicules, et que des facteurs autres que le contexte économique actuel jouent un rôle. Le manque de stations de recharge compatibles et la durée nécessaire pour recharger les véhicules rendent l’utilisation des EV moins pratique comparée aux véhicules traditionnels.
Une étude du CTA révèle que, bien que 76% des conducteurs envisageant un EV le considèrent fiable, des inquiétudes persistent, notamment en ce qui concerne le manque de points de recharge, la longévité de la batterie et le coût élevé d’achat. En octobre, le prix moyen d’un véhicule électrique s’élevait à 51.762 dollars, supérieur de près de 4.000 dollars à la moyenne tous types de motorisations confondus.
Des constructeurs tels que Ford et Tesla s’efforcent de simplifier leurs véhicules pour réduire les coûts. Elon Musk de Tesla a notamment souligné l’importance de diminuer le prix des véhicules pour maintenir des mensualités abordables pour les ménages. Cependant, selon Emmanuel Rosner, analyste chez Deutsche Bank, les constructeurs n’ont pas encore trouvé la formule pour réduire significativement les coûts.
Deux législations fédérales récentes pourraient stimuler le marché, avec des subventions pour la création de stations de recharge et des crédits d’impôt pour les acheteurs d’EV. Neil Saunders reste optimiste sur le long terme, estimant que la trajectoire est favorable aux véhicules électriques, à condition que les infrastructures suivent.
-
ThauEn Ligne 1 mois
Découvrez Notre Application Mobile et Tablette !
-
SèteEn Ligne 2 mois
HLM de Sète : Un accord secret et une somme astronomique pour le départ de l’ancien directeur
-
SèteEn Ligne 2 mois
Team Reilles Kick-Boxing de Sète : Phare dans la nuit d’un quartier délaissé
-
SèteEn Ligne 2 mois
Sète : François Commeinhes accusé d’espionnage, deux élus quittent le conseil municipal
-
SèteEn Ligne 2 mois
François Commeinhes condamné : 5 ans d’inéligibilité et interdiction d’exercer la fonction de maire
-
GigeanEn Ligne 2 mois
Gigean : Le maire reçoit une nouvelle gifle, Marc Gonzalez poursuit sa montée en puissance
-
BouziguesEn Ligne 2 mois
Bouzigues en ébullition : crise municipale sans précédent autour du maire, Cédric Raja
-
CultureEn Ligne 3 mois
Événement à Sète : Les racines italiennes de la ville célébrées pour son 350e anniversaire