Monde
Deux ans après, la douleur demeure sur les lieux du festival Nova
La commémoration de l’attaque du 7 octobre 2023 a rassemblé ce mardi des proches des victimes dans le désert du Néguev, où le temps semble suspendu entre le souvenir et les échos persistants du conflit.
Au petit matin, une foule silencieuse s’est rassemblée sur l’ancien site du festival musical, non loin de la frontière avec la bande de Gaza. Les visages marqués par l’émotion se penchaient sur les portraits de jeunes disparus, images de joie figées à jamais entre leurs dates de naissance et de décès. Dans l’air encore frais, certains écoutaient des mélodies électroniques tandis que d’autres préparaient des hommages discrets. À l’heure exacte où avaient commencé les événements il y a vingt-quatre mois, la musique s’est interrompue pour laisser place à un recueillement collectif.
Alon Musnikov, étudiant en droit de vingt-huit ans, évoque avec pudeur l’absence de ses trois compagnons. Leur mémoire, dit-il, mérite d’être portée au-delà de ces terres brûlées par le soleil. La douleur reste vive, insiste-t-il, comme si les faits dataient d’hier. Autour de lui, les familles des défunts gardent le silence, submergées par une peine qui dépasse les mots.
Orit Baron se tient près des installations commémoratives où flottent des drapeaux nationaux parmi les anémones sauvages. Elle a dédié son existence au souvenir de sa fille Yuval, disparue à vingt-cinq ans aux côtés de son fiancé. L’évocation de leur dernier soir ensemble, rempli de rires et de projets, résonne avec une particulière amertume. Désormais, cette mère consacre ses journées à entretenir cet espace de mémoire et à témoigner de ce qu’ont vécu les victimes.
Plus loin, Karen Shaarabany évoque le calvaire de sa fille Sivan, dont les derniers messages téléphoniques restent gravés dans sa mémoire. Le récit des minutes angoissantes précédant la disparition de la jeune femme et de ses amies hante toujours ses pensées. Bien que souhaitant la fin des hostilités, elle exprime une forme d’amère satisfaction à entendre les bruits de combat provenant du territoire voisin, considérant cette agitation sonore comme un écho à sa propre souffrance.
Sous le ciel clair du désert, les stèles improvisées et les photographies souriantes dessinent une cartographie intime de l’absence. Chaque visite sur ces lieux ravive à la fois la mémoire des disparus et la conscience d’un conflit dont les conséquences continuent de se faire sentir au quotidien.
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