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Des responsables d’ONG accusés d’espionnage au Burkina Faso

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Le gouvernement burkinabè annonce l’arrestation de plusieurs membres européens d’une organisation humanitaire internationale, dont deux ressortissants français, pour des activités présumées de collecte d’informations sensibles.

Les autorités du Burkina Faso ont procédé à l’interpellation de huit membres de l’organisation non gouvernementale INSO, parmi lesquels figurent trois cadres européens. Cette décision intervient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre Ouagadougou et plusieurs capitales occidentales. Le ministère de la Sécurité a justifié ces arrestations en évoquant des activités de recueil de données stratégiques susceptibles de porter atteinte aux intérêts nationaux.

Parmi les personnes appréhendées se trouvent le directeur national de l’ONG, de nationalité française, son adjointe franco-sénégalaise, ainsi que le directeur général adjoint tchèque de l’organisation dont le siège est établi aux Pays-Bas. Un citoyen malien et quatre Burkinabè complètent la liste des individus interpellés. Les services de sécurité affirment que ces responsables auraient poursuivi leurs activités informatrices malgré la suspension temporaire de l’organisation décrétée fin juillet dernier.

Le ministère de la Sécurité a précisé que certaines réunions, tenues tant en présentiel qu’en ligne, se seraient déroulées après l’entrée en vigueur de la mesure de suspension. Le directeur général adjoint se serait notamment rendu dans la capitale burkinabè début septembre, en dépit des restrictions imposées à l’organisation.

Cette affaire s’inscrit dans un cadre politique marqué par un durcissement des positions des autorités transitionnelles à l’égard des acteurs internationaux. Le gouvernement actuel, installé il y a trois ans, a progressivement distendu ses relations avec d’anciens partenaires occidentaux, tout en renforçant sa coopération avec d’autres États de la région sahélienne. Plusieurs organisations non gouvernementales ont vu leurs autorisations de travail révoquées ou suspendues au cours des derniers mois.

La situation sécuritaire reste préoccupante dans plusieurs régions du pays, où les forces gouvernementales continuent de faire face à des groupes armés. Les autorités militaires ont par ailleurs mis en œuvre des mesures exceptionnelles, dont un dispositif de mobilisation générale, pour renforcer leurs capacités opérationnelles. Cette politique s’accompagne d’un resserrement du contrôle sur les activités des organisations internationales présentes sur le territoire national.

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