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De la Gestapo aux cartels : l’incroyable double vie criminelle de Klaus Barbie

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L’ancien bourreau nazi, responsable de la déportation de centaines de Juifs à Lyon, a joué un rôle clé dans l’essor du narcotrafic en Amérique latine, révèle une enquête inédite.

Après avoir semé la terreur en France sous l’Occupation, Klaus Barbie a trouvé refuge en Bolivie où il a contribué à structurer l’un des plus vastes réseaux de cocaïne du XXe siècle. Des documents confidentiels dévoilent ses liens étroits avec Roberto Suarez, considéré comme le parrain de la drogue bolivienne. Ce partenariat criminel a permis l’expansion fulgurante des cartels colombiens, dont celui de Pablo Escobar.

Sous une fausse identité, l’ex-officier SS s’est imposé comme un conseiller redouté des autorités boliviennes, tout en mettant son expertise en répression au service des narcotrafiquants. Son influence était telle qu’il participa activement à un coup d’État en 1980, facilitant le blanchiment de l’argent de la drogue pour financer des milices paramilitaires. Parmi elles, un groupe de mercenaires néonazis opérant depuis un repaire décoré de symboles SS.

Les archives consultées confirment que les services de renseignement américains étaient informés de ses activités illicites dès les années 1970. Pourtant, ce n’est qu’en 1983 que Barbie fut finalement extradé vers la France, où il fut condamné pour crimes contre l’humanité. Ironie tragique : la tante de l’épouse de Suarez figurait parmi les victimes lyonnaises du bourreau nazi.

Cette sombre trajectoire illustre comment un criminel de guerre a recyclé ses méthodes dans l’économie souterraine, laissant une empreinte durable sur le crime organisé international. Son histoire demeure un rappel glaçant des connexions entre extrémisme violent et narcotrafic.

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