Société
Darmanin annonce une réforme des peines pour les trafiquants de drogue
Le ministre de la Justice souhaite adapter le cadre législatif aux spécificités de la criminalité organisée suite à une permission de sortie accordée à un détenu incarcéré pour narcotrafic.
Le garde des Sceaux Gérald Darmanin a fait part de son intention de modifier les règles régissant l’exécution des peines pour les auteurs d’infractions liées au trafic de stupéfiants. Cette déclaration intervient après qu’un détenu de la maison d’arrêt de Vendin-le-Vieil, spécialisée dans l’accueil de narcotrafiquants, a bénéficié d’une autorisation de sortie temporaire. Le ministre estime que cet événement soulève des questions fondamentales sur l’adéquation du système judiciaire avec la dangerosité particulière de la délinquance organisée.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, le ministre a jugé nécessaire une révision complète des dispositions législatives encadrant l’application des peines. Il a insisté sur la nécessité de disposer d’outils juridiques adaptés à la nature structurée de ces activités criminelles. Cette réflexion s’inscrit dans le prolongement de la loi relative au narcotrafic adoptée en juin dernier, qui prévoyait notamment la création de quartiers de haute sécurité au sein des établissements pénitentiaires.
Le ministre a précisé que ces modifications législatives seraient présentées au début de l’année prochaine. Il envisage la mise en place d’un régime juridique spécifique, comparable à celui existant pour les affaires de terrorisme, avec des magistrats spécialisés dans le suivi de ces dossiers. Cette approche vise à garantir une expertise particulière dans l’évaluation du profil des condamnés.
La permission de sortie accordée au détenu de Vendin-le-Vieil a provoqué des réactions contrastées au sein de la communauté judiciaire. Le juge de l’application des peines de Béthune a autorisé cette sortie malgré l’opposition du parquet, qui avait saisi la cour d’appel de Douai sans succès. Les syndicats pénitentiaires ont exprimé leur incompréhension face à cette décision.
Le procureur de la République de Béthune a reconnu que cette autorisation respectait les critères légaux en vigueur, tout en soulignant que son octroi relevait d’une appréciation souveraine du juge. Il a rappelé que la réinsertion sociale constituait l’un des objectifs fondamentaux de l’exécution des peines privatives de liberté.
Selon les informations disponibles, le détenu concerné devait effectuer un déplacement dans la région lyonnaise sous la responsabilité de son épouse, sans surveillance particulière des forces de l’ordre. Les autorités locales avaient toutefois été prévenues de ce déplacement qui s’effectuait dans le cadre d’une permission de sortie standard.
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