France
Covid-19: premier jour de nouvelles restrictions à Paris pour freiner l’épidémie
Des bars contraints de baisser le rideau, des restaurants qui s’adaptent: avec les nouvelles mesures entrées en vigueur mardi, Paris et les communes limitrophes espèrent ralentir la progression de l’épidémie de Covid-19, un enjeu crucial pour éviter une surcharge des hôpitaux.
Au lendemain de l’annonce de la fermeture des débits de boissons pour quinze jours au moins, nombre de bistrots parisiens — qui servent à déjeuner — restent ouverts pour le petit café du matin, mais en terrasse plutôt qu’au comptoir.
A l’heure du déjeuner, place aux nouvelles règles, notamment une limite de six couverts maximum par tablée, le maintien d’un mètre entre les chaises de différents groupes et les coordonnées des clients notées pour les recontacter en cas de contamination. Sur les tables, à côté de l’assaisonnement et de la carafe d’eau, du gel hydroalcoolique est désormais aussi à disposition.
« On va jouer le jeu, respecter le cahier des charges à 100% (…) On ne s’en sort pas si mal que ça », a expliqué à l’AFP le gérant de « L’Usine de Charonne », Adrien Falières, « soulagé de pouvoir continuer à travailler » dans son établissement de l’est parisien.
A Marseille, les restaurants ont pu rouvrir selon le même protocole, une semaine après une fermeture totale décriée par la profession et les élus.
Quinze jours
Pas de répit, en revanche, pour les bars de la capitale ouverts en soirée pour boire un verre et qui ont l’obligation de fermer leurs portes depuis lundi soir 22H00.
Foires, salons professionnels et cirques proscrits, centres commerciaux et grands magasins soumis à une jauge d’un client pour 4 m2, pas plus de 50% d’étudiants dans les amphis, fermeture des piscines aux adultes et portes toujours closes pour les salles de fitness: Paris et sa petite couronne sont entrées mardi dans une nouvelle phase de restrictions pour tenter d’enrayer la progression de l’épidémie de Covid-19, alors que le taux d’occupation des lits de réanimation pour des patients atteints de la maladie a dépassé le seuil critique de 30% depuis plusieurs jours en Ile-de-France.
Cette proportion devrait atteindre les 50% « dans les 15 prochains jours », a averti lundi l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France. Son directeur général, Aurélien Rousseau, a affirmé que certains établissements avaient commencé à « déprogrammer des activités chirurgicales ».
Face à des restrictions qui font moins consensus que pendant le confinement généralisé du printemps, des médecins continuent d’alerter sur une situation fragile. Selon les experts, il faut attendre quinze jours pour que les mesures aient des effets.
« Il faut agir »
« Dès juillet, nous disions aux métropoles, parce qu’on savait que ça se passerait dans les métropoles, de se préparer pour le retour du virus à la rentrée (…). Ce que j’espère, c’est qu’au moins maintenant il n’y ait plus vraiment de doute dans l’esprit de la population par rapport au fait que le virus est de retour et qu’il faut agir », a expliqué mardi matin l’épidémiologiste de l’Institut Pasteur Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique qui guide le gouvernement, sur BFM-TV/RMC.
« Deuxième semaine de juillet, il y avait moins de dix personnes qui étaient admises en réanimation chaque jour. Aujourd’hui, c’est 150 personnes (au niveau national). Au premier novembre, ce sera 400 si rien n’est fait », a-t-il prévenu.
Selon le dernier pointage de Santé publique France lundi soir, plus de 1.400 malades du Covid-19 étaient en réanimation en France, sur un total d’environ 5.000 places disponibles en réanimation dans le pays.
Le taux de positivité (proportion des tests positifs par rapport aux total de tests effectués) continue d’augmenter et atteignait 8,6% lundi, contre 8,2% la veille, dans la population générale.
Ce taux flambe chez les personnes en grande précarité. Selon une enquête de Médecins sans frontières (MSF) révélée mardi, et menée fin juin, plus d’une personne en grande précarité sur deux, pour l’essentiel des migrants, a été infectée au Covid-19.
Après Aix-Marseille et Paris, la situation reste sous surveillance dans cinq autres métropoles (Lille, Lyon, Grenoble, Toulouse et Saint-Etienne), pointées jeudi par le ministre de la Santé Olivier Véran comme susceptibles de basculer prochainement en zone d’alerte maximale.
France
TV : Hanouna accuse l’Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice
Lors de la rentrée télévisée de « Touche pas à mon poste » (TPMP), l’animateur Cyril Hanouna a ouvertement critiqué l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, l’accusant de harcèlement. Cette sortie intervient six mois avant le retrait prévu de la chaîne C8 de la TNT, une décision controversée qui met en lumière les tensions croissantes entre la chaîne et le régulateur.
Lors de cette première émission de la saison, Hanouna, âgé de 49 ans, a exprimé sa colère contre la décision de l’Arcom, qui a annoncé que C8 ne serait pas reconduite sur la TNT après le 28 février 2024. Il a affirmé que la chaîne compte faire appel pour renverser cette décision, bien que la notification officielle n’ait pas encore été envoyée au groupe Canal+, propriétaire de C8.
Dans une séquence parodique, Hanouna a chanté en référence à l’Arcom, déclarant que sans ce régulateur, « plus de problème ». Cependant, il n’a pas précisé les alternatives envisagées par la chaîne après le départ de la TNT.
C8, qui appartient au groupe Canal+, fait face à une situation délicate. En huit ans, la chaîne a accumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de son animateur vedette, ce qui a contribué à la décision de l’Arcom de ne pas renouveler sa fréquence. Néanmoins, Canal+ conserve d’autres chaînes sur la TNT, notamment Canal+, CNews, et CStar.
Cyril Hanouna, vêtu comme Céline Dion, a ensuite enchaîné avec une interprétation parodique de « L’Hymne à l’amour », avant de rejoindre le plateau en moto, marquant le ton souvent provocateur de l’émission. Il a profité de l’occasion pour dénoncer ce qu’il considère comme une atteinte à la liberté d’expression, affirmant que la suppression de C8 est une décision prise uniquement en raison de son animosité avec l’Arcom.
🇫🇷📺 FLASH | « Les haineux peuvent s’effondrer. Peu m’importe si le public m’aime, je me fiche du monde entier tant que l’audience inondera mes matins. Je pourrais lire « Le Monde » comme #Boyard, me teindre en blond si tu me le demandais. Je voterais LFI, je rejoindrais #Booba à… pic.twitter.com/pLJZ5qFhlD
— Cerfia (@CerfiaFR) September 2, 2024
Dans un ton plus grave, il a annoncé son intention de saisir la justice pour harcèlement, affirmant que l’Arcom le cible personnellement, ce qui engendre des messages de haine sur les réseaux sociaux. Hanouna a également exprimé son inquiétude pour les 400 employés de C8 et de sa société de production H2O, qui pourraient perdre leur emploi si la chaîne venait à disparaître de la TNT.
Enfin, Hanouna a reconnu certains de ses excès en direct, tout en défendant les contributions positives de son émission. La décision de l’Arcom et son impact potentiel sur C8 soulèvent des questions sur la liberté d’expression et la responsabilité des médias dans le paysage audiovisuel français.
France
Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes
Avec une boule au ventre, 12 millions d’élèves ont repris le chemin de l’école ce lundi, alors que les réformes éducatives en cours restent en suspens, dans l’attente d’un nouveau gouvernement.
Alors que la cloche de la rentrée sonne pour des millions d’écoliers, collégiens, et lycéens, l’atmosphère est marquée par une combinaison de nervosité et de questionnements. Pour Julie, mère d’une élève en Terminale, l’année s’annonce sous le signe de l’angoisse avec l’épreuve de Parcoursup en perspective, un stress partagé par de nombreuses familles.
Nicole Belloubet, pour ce qui pourrait être sa seule rentrée en tant que ministre de l’Éducation, respectera la tradition en visitant plusieurs écoles, soulignant que « les affaires courantes ne sont ni un temps suspendu pour l’école, ni un temps mort ». De son côté, Gabriel Attal, également présent sur le terrain, lancera une nouvelle campagne nationale contre le harcèlement scolaire.
Cependant, derrière ces gestes symboliques se cache une inquiétude plus profonde parmi les enseignants. Confrontés à une « cacophonie » sur les réformes comme les controversés « groupes de niveau », ils doivent également faire face à une crise persistante de recrutement, avec plus de 3.000 postes non pourvus, tant dans l’enseignement public que privé.
Le début de cette année scolaire pourrait bien marquer un tournant, alors que l’école se trouve « à un point de bascule » selon les syndicats. La mise en place des « groupes de besoins », initialement appelés « groupes de niveau », en français et en mathématiques pour les élèves de 6e et 5e, suscite une controverse. Ces groupes, censés s’étendre aux classes de 4e et 3e l’an prochain, ont été l’une des mesures phares du « choc des savoirs » voulu par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation. Mais leur mise en œuvre, prônée avec « souplesse et pragmatisme » par Nicole Belloubet, est critiquée pour son manque de clarté et ses risques d’échec pédagogique.
En parallèle, les expérimentations comme la « pause numérique » dans 180 collèges et la « tenue unique » dans près d’une centaine d’établissements ajoutent au scepticisme ambiant. La « pause numérique », en particulier, impose aux collégiens de laisser leurs téléphones à l’entrée de l’établissement, une mesure qui suscite des interrogations quant à son efficacité et sa nécessité, alors que l’utilisation des téléphones est déjà réglementée depuis 2018.
Les enseignants, représentés par des syndicats comme le Snes-FSU et la CFDT Éducation, expriment leurs craintes quant à l’impact de ces réformes dans un contexte politique incertain. Selon eux, certaines « urgences structurelles », comme le manque de professeurs, pourraient être ignorées, accentuant ainsi les difficultés du système éducatif. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, prédit même que « certainement pas un professeur de français et de maths » ne sera présent « devant chaque groupe » dans les classes concernées.
En toile de fond, la réforme du brevet, un autre sujet délicat, reste en suspens. Le projet de Gabriel Attal de rendre son obtention obligatoire pour passer en seconde a été gelé, laissant planer le doute sur les conditions d’examen pour les élèves de 3e cette année.
Face à ces défis, cette rentrée 2024-2025 s’annonce sous haute tension, entre réformes en suspens, crise politique et incertitudes pour l’avenir de l’éducation en France.
Économie
L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021
L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.
L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.
Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.
Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.
L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.
-
MarseillanEn Ligne 2 mois
Marseillan : Les tarifs de la ZAC Terra Ostrea soulèvent l’indignation des habitants
-
MarseillanEn Ligne 2 mois
Marseillan : Démission d’une adjointe de poids, Yves Michel sous pression
-
SèteEn Ligne 2 mois
Sète : La justice force le maire à dresser un procès-verbal pour infractions d’urbanisme
-
BouziguesEn Ligne 2 mois
Élections législatives : Manon Bouquin (RN) élue dans la 4ème circonscription de l’Hérault
-
ÉconomieEn Ligne 1 mois
EDF : Record de bénéfice net à 7 milliards d’euros, une hausse de 21% au premier semestre
-
SèteEn Ligne 2 mois
Sète : La justice fait obstacle à l’expulsion d’un commerçant des Halles
-
CultureEn Ligne 2 mois
Télévision : C8, c’est fini ! La chaîne perd sa fréquence sur la TNT
-
Balaruc-le-VieuxEn Ligne 2 mois
Élections législatives : Cédric Delapierre (RN) en tête dans la 8ème circonscription de l’Hérault