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L’État appelle au dialogue entre Veolia et Suez, bien décidé à résister

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Le gouvernement a appelé mardi Suez et Veolia à reprendre leurs discussions, faute de quoi le projet d’un « grand champion mondial » de la transition écologique « ne fonctionnera pas », a estimé Bruno Le Maire, au lendemain de l’acquisition d’un premier bloc d’actions par Veolia.

Suez a affiché mardi son intention de se battre pour ne pas tomber dans les mains de son concurrent, dénonçant des « conditions inédites et irrégulières », après la vente la veille par l’énergéticien Engie de ses 29,9% de parts à Veolia.

L’opération de fusion « ne fonctionnera pas » sans accord entre les deux géants de l’eau et des déchets, a prévenu le ministre de l’Economie Bruno Le Maire sur France Info, alors que l’Etat n’a pas approuvé la vente lundi lors du vote du conseil d’administration d’Engie. « Je souhaite que (leurs) discussions reprennent tout de suite », a-t-il ajouté.

Lundi soir, Engie, actionnaire principal de Suez, a décidé d’accepter l’offre de Veolia, qui expirait à minuit, et de lui vendre l’essentiel de ses parts dans Suez, pour 3,4 milliards d’euros.

Les représentants de l’Etat, actionnaire de référence du géant de l’énergie à hauteur de 22%, ont voté contre cette vente, en raison du caractère « inamical » du dossier.

« Je suis très heureux de poser aujourd’hui en France la première pierre d’un super champion mondial de la transformation écologique », a réagi le PDG de Veolia, Antoine Frérot.

Veolia, leader mondial du secteur, compte désormais engager une OPA sur le reste des actions – au même prix attractif de 18 euros par action. Le projet, sous conditions suspensives liées à l’aval des autorités de la concurrence, devrait prendre quelque 18 mois, estime Veolia.

« Dans le même temps, cette offre ne sera pas lancée sans un accueil favorable du conseil d’administration de Suez », a ajouté le groupe, disant souhaiter « reprendre les discussions dès » ce mardi avec Suez.

Mais Suez, numéro deux mondial des services à l’environnement, continue de se battre pour son indépendance. Le groupe est très remonté contre l’idée de tout démantèlement, synonyme selon lui de casse industrielle et sociale.

« Mise en minorité de l’Etat »

Il a dénoncé mardi une opération « hostile » et une vente réalisée « dans des conditions inédites et irrégulières », en prévenant qu’il « mettra en oeuvre tous les moyens à sa disposition pour préserver les intérêts de ses salariés, ses clients et ses parties prenantes (…) et éviter une prise de contrôle rampante ou un contrôle de fait ».

Le bras de fer prend une telle proportion qu’il s’invite dans la sphère politique. Ce mardi à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Jean Castex a demandé « que les discussions se poursuivent pour atteindre le respect clair et net des objectifs que nous avons fixés ».

Le chef du gouvernement répondait à une question de la députée socialiste Valérie Rabault qui a qualifié de « honte » la « mise en minorité » de l’Etat lors du conseil d’administration d’Engie.

Lors de ce conseil d’administration lundi soir, l’administrateur CGT a voté contre l’opération. Les deux administrateurs de la CFDT n’ont pas pris part au vote, tandis que la CFE-CGC a voté en faveur du projet de rachat.

La position de ce dernier « est conforme aux orientations données par la fédération », a indiqué à l’AFP le coordinateur CFE-CGC d’Engie, Hamid Ait Ghezala. « Nous avions beaucoup d’espoir en une contre-proposition, nous regrettons que Suez n’ait pas de contre-proposition », alors que depuis « fin juin, Engie avait fait part de son intention de vendre Suez », a-t-il souligné.

L’offre de Veolia ayant été présentée « fin août, cela laissait beaucoup de temps à une contre-offre. Les dirigeants de Suez se sont plus attelés à faire de la politique plutôt que de construire un contre-projet industriel », a poursuivi le coordinateur CFE-CGC d’Engie.

La présidente de la commission des Affaires économiques du Sénat, Sophie Primas (LR), a demandé « des précisions » sur l’opération, notamment sur son impact pour le consommateur et les collectivités.

Lundi, l’intersyndicale CFE-CGC, CFDT, CFTC, CGT, FO de Suez avait demandé à l’État de « surseoir à sa décision » et « la tenue d’une commission d’enquête parlementaire », « pour éviter un massacre social cautionné par le gouvernement ».

Selon Bruno Le Maire, « un accord amiable était possible (…) Nous étions à quelques centimètres d’un accord. Nous nous sommes heurtés à l’intransigeance des uns et à la précipitation des autres », a-t-il regretté.

Il a souhaité que « les discussions reprennent tout de suite », précisant que lui-même allait prendre du recul sur ce dossier.

Quant à Jean-Pierre Clamadieu, président d’Engie, qui empoche de quoi développer son groupe sur les énergies renouvelables, il s’est dit « très satisfait », dans une interview au Monde. « Je ne défie pas l’Etat. (…) Lundi soir, nous avons sereinement constaté notre différence d’appréciation », a-t-il affirmé.

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La SNCF victime d’une « attaque massive » sur son réseau, le trafic fortement perturbé

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La SNCF victime d’une "attaque massive" sur son réseau, le trafic fortement perturbé

La circulation des TGV est particulièrement perturbée, notamment à Paris. Cela serait dû à « plusieurs actes de malveillance concomitants », rapporte la SNCF, dont des incendies à proximité des lignes à grande vitesse. Selon le PDG de la SNCF, 800 000 personnes sont affectées par ces sabotages.

À quelques heures de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le trafic ferroviaire à Paris connaît de fortes perturbations. La nuit précédente, plusieurs actes de vandalisme ont ciblé les lignes à grande vitesse (LGV) Atlantique, Nord et Est, causant des incendies volontaires et des coupures de câbles. La SNCF a précisé que ses équipes sont déjà mobilisées pour effectuer les réparations nécessaires.

Les perturbations ont principalement touché la gare Montparnasse, où un incendie à Courtalain (Eure-et-Loir) a entraîné des retards sur les trains à destination de Toulouse, Hendaye, Brest et Quimper. Le service vers la Bretagne et le Pays de la Loire est réduit à trois trains par heure et par sens, tandis que l’Aquitaine n’en compte que deux. À la gare du Nord, un train Paris-Lille a été annulé, et les trains Eurostar ont accumulé une heure de retard. La gare de l’Est a également été impactée, avec des retards de 1h30 pour les destinations vers Strasbourg, Nancy et Metz.

Face à ces difficultés, la SNCF a recommandé aux voyageurs de reporter leurs déplacements et a assuré que tous les billets seraient échangeables et remboursables. La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a condamné ces actes de sabotage, les qualifiant de « consternants » et soulignant que « jouer contre les Jeux, c’est jouer contre la France ». Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a estimé que 800 000 clients étaient touchés par ces incidents. Gabriel Attal, sur Twitter, a également condamné ces actes et exprimé sa solidarité avec les voyageurs affectés.

Ces actes de malveillance surviennent à un moment critique, perturbant non seulement le trafic ferroviaire, mais aussi l’esprit de célébration et de rassemblement des Jeux olympiques. Les autorités et la SNCF travaillent sans relâche pour rétablir le service normal et assurer la sécurité des voyageurs.

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Santé : vigilance face à la recrudescence des infections à entérovirus cet été

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Santé : vigilance face à la recrudescence des infections à entérovirus cet été

Dans son rapport annuel sur l’évolution des infections à entérovirus, Santé Publique France appelle à la vigilance face à une recrudescence de cas cet été. Un phénomène visible dans les passages aux urgences pour méningite virale.

Selon Santé Publique France et le Centre national de référence des entérovirus, le nombre d’infections liées à cet agent infectieux est en forte hausse, notamment chez les jeunes enfants. L’agence de santé avertit que ce virus risque de circuler largement durant l’été, incitant les professionnels de santé à redoubler de vigilance.

Les entérovirus, bien que souvent bénins, peuvent parfois prendre des formes plus graves. Dans leur rapport annuel, les deux agences soulignent l’importance de maintenir des règles d’hygiène strictes pour limiter la transmission du virus. « Face au contexte épidémiologique actuel marqué par une recrudescence des infections à entérovirus, Santé Publique France rappelle, à l’occasion du bilan publié aujourd’hui sur les données 2023-2024, la vigilance à apporter par les professionnels de santé », stipule le rapport.

Particulièrement fréquentes chez les nourrissons, les infections à entérovirus peuvent toucher divers systèmes du corps, y compris le système neurologique, respiratoire, digestif ou cardiaque. Santé Publique France note une augmentation notable des cas de méningite virale entre les semaines du 18 mars au 19 mai, par rapport à la même période en 2023. Cette tendance est reflétée par une hausse des passages aux urgences pour cette pathologie.

La situation actuelle demande une attention particulière des autorités sanitaires et des professionnels de santé pour prévenir une éventuelle propagation plus large du virus, en particulier durant les mois d’été où les infections semblent s’intensifier.

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d’ouverture malgré leur démission

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Paris 2024 : les ex-ministres et leurs conjoints conviés à la cérémonie d'ouverture malgré leur démission
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Les anciens ministres du gouvernement Attal, accompagnés de leurs conjoints, ont été conviés à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, prévue pour le vendredi 26 juillet. Malgré la démission récente du gouvernement, ces invitations visent à honorer leur contribution passée et à maintenir une présence institutionnelle lors de cet événement historique.

À seulement trois jours de la cérémonie d’ouverture, les invitations ont été officiellement envoyées aux anciens membres du gouvernement Attal, offrant à chacun deux places pour assister aux festivités depuis la tribune. Cette décision a été perçue comme nécessaire pour éviter une cérémonie sans représentation gouvernementale, un fait souligné avec une pointe d’humour par un secrétaire d’État également invité.

La plupart des anciens ministres ont accepté l’invitation et seront présents aux côtés du Président Emmanuel Macron, place du Trocadéro. Certains ont choisi de transmettre leurs places à leurs enfants, permettant ainsi à la jeune génération de participer à cette célébration sportive.

La cérémonie promet d’être un spectacle mémorable, avec des performances d’artistes ayant un lien fort avec Paris, bien que le programme détaillé reste en grande partie confidentiel. Le metteur en scène Thomas Joly a indiqué que même les artistes non francophones partagent une connexion spéciale avec la capitale française.

Conformément au protocole olympique, c’est le Président de la République qui aura l’honneur de déclarer officiellement l’ouverture des Jeux Olympiques, marquant ainsi le début de cette compétition internationale tant attendue.

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