France
Crues dans les Alpes-Martimes: priorité à l’approvisionnement en eau et en électricité
De l’eau et de l’électricité: quatre jours après les intempéries meurtrières qui se sont abattues dans les Alpes-Maritimes, où Emmanuel Macron est attendu dans la semaine, des villages encore isolés tentaient avec les moyens du bord d’avoir accès aux besoins les plus simples.
« L’urgence à Tende, c’est l’eau et le soutien psychologique aux habitants très choqués », a expliqué la communauté d’agglomération de la Riviera française.
Dans ce village de quelque 2.000 habitants situé dans la vallée de Roya très durement touchée par les crues, des équipes tentent de remettre en service des pompes à eau sur d’anciennes sources, a rapporté l’établissement public.
Les intempéries d’une intensité exceptionnelles qui se sont abattues dans les Alpes-Maritimes et dans le nord de l’Italie ont causé la mort de quatre personnes en France, selon un bilan encore provisoire. Huit personnes sont également portées disparues et treize autres « supposées disparues ». Deux morts ont aussi été recensés en Italie. Le doute entourait aussi le cas d’un homme retrouvé à Vintimille, mais qui n’avait pas encore été formellement identifié lundi soir par les autorités françaises comme une victime de la vallée de la Roya.
Mardi, plusieurs hameaux de ce secteur restaient inaccessibles. Les routes ont été englouties par les flots, comme de nombreuses maisons et infrastructures communales. Des bouteilles d’eau ont été distribuées par hélicoptère dès la décrue des rivières, mais ne comblent pas les besoins pour l’hygiène.
« Très exceptionnel »
Dans le village de Saint-Dalmas, il y a un seul point d’eau potable où les gens peuvent se ravitailler, comme à Breil-sur-Roya où il n’y a toujours que deux points d’eau potable au centre hospitalier et chez les pompiers, a détaillé la communauté de communes. A Saorge, c’est sur un mince filet d’eau que les habitants peuvent compter.
Outre les stations d’épuration anéanties au cours de la catastrophe, le réseau électrique a lui aussi été fortement endommagé.
Quelque 5.000 foyers étaient encore privés d’électricité mardi, contre 15.000 au plus fort des intempéries, selon Enedis.
« Nous n’avons pas trouvé de phénomène aussi violent et localisé avec des endroits rendus aussi inaccessibles. C’est très exceptionnel », a commenté Marianne Laigneau, présidente du directoire d’Enedis.
Si l’électricité a été rétablie pour tous les clients accessibles par la route, « la difficulté reste pour certains villages isolés ». Pour parer au plus pressé, chacun des villages a toutefois été équipé d’au moins un groupe électrogène que doivent se partager les habitants.
Une trentaine de groupes électrogènes a été acheminée dans un premier temps par des hélicoptères de l’armée et une centaine supplémentaire s’apprête à être distribuée, selon l’électricien.
« Quand ces villages seront accessibles par des pistes, nous pourrons passer par une réalimentation provisoire en tirant des câbles, mais pour l’instant ce n’est pas possible car il faut faire passer des engins très lourds, des nacelles, des chenilles, des grues », a ajouté Mme Laigneau.
« Dans un troisième temps nous pourrons reconstruire le réseau en grande partie emporté avec les routes et les ponts. Même la partie souterraine du réseau, souvent en bordure de route, a été emportée par les flots », a poursuivi la présidente du directoire d’Enedis.
Appel à la solidarité
Les efforts commencent toutefois à porter des fruits, a constaté une journaliste de l’AFP: les 35 kilomètres qui séparent Menton de Breil-sur-Roya voient défiler une noria ininterrompue de camions de travaux, de ravitaillement et de secours, ainsi que de fourgonnettes frigorifiques livrant des repas.
Côté communications, Breil-sur-Roya est à nouveau joignable pour les utilisateurs des différents opérateurs mobiles.
Une réunion est prévue dans la matinée « pour faire l’audit des travaux de reconstruction à réaliser », a indiqué le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari sur RMC.
« Il y a une quarantaine de routes départementales, métropolitaines qui sont détruites ou très endommagées. Nous allons mobiliser des fonds, notamment du fonds de relance, pour faire tout ce qu’il est possible de faire pour rétablir les routes et les voies ferroviaires », a-t-il assuré.
Un appel à la solidarité nationale pour aider ces vallées à se reconstruire a été lancé par le département. Des informations sur l’état du réseau routier en temps réel sont également accessibles sur le site inforoute06.fr et au numéro vert 0805 05 06 06.
France
Éducation à la sexualité: Borne défend un programme « indispensable »
L’éducation à la vie affective et sexuelle est cruciale, martèle la ministre de l’Éducation, Elisabeth Borne, alors que le programme rencontre des résistances et suscite des débats.
Le programme d’éducation à la sexualité, prévu pour la prochaine rentrée scolaire, a été qualifié d' »indispensable » par Elisabeth Borne, ministre de l’Éducation, lors de son intervention sur France Inter. Ce programme, qui a fait l’objet de nombreuses critiques et retards, vise à intégrer trois séances annuelles dans toutes les écoles, collèges et lycées de France.
L’élaboration de ce curriculum a été marquée par des oppositions de la part d’associations conservatrices et de certains responsables politiques, qui critiquent notamment l’inclusion de concepts tels que l’identité de genre. Mme Borne a précisé que cette notion n’est abordée qu’à partir du lycée, conformément à la législation en vigueur. Les documents fournis au ministère de l’Éducation ne mentionnent pas explicitement l’identité de genre avant la seconde, bien que le concept de genre, distinct du sexe biologique, soit introduit dès la cinquième.
L’objectif du programme est de fournir une éducation adaptée à l’âge des élèves, visant à promouvoir le respect de soi et des autres, ainsi que l’égalité entre les genres. Mme Borne a souligné que les questions de sexualité ne sont abordées qu’au collège, tandis que les aspects affectifs et relationnels sont traités dès l’école primaire.
Ce programme, qui devrait être examiné prochainement par le Conseil supérieur de l’éducation, a été retardé en raison de ces controverses. Initialement prévu pour la rentrée précédente, il a été reporté à la demande des associations et des parents d’élèves, désireux de participer à son élaboration.
La mise en œuvre de ce programme s’inscrit dans le cadre d’une obligation légale depuis 2001, mais sa mise en pratique a été jusqu’à présent très limitée. La ministre espère que cette nouvelle initiative permettra de combler ce déficit éducatif, offrant aux jeunes les outils nécessaires pour comprendre et respecter leur propre identité ainsi que celle des autres.
Malgré les résistances et les débats, Elisabeth Borne reste ferme sur la nécessité de ce programme, soulignant son rôle dans la formation d’une société plus respectueuse et égalitaire.
Économie
Retraites : Vers une nouvelle taxe pour financer la protection sociale ?
La ministre du Travail envisage une contribution des retraités pour financer la protection sociale. Une mesure qui pourrait toucher jusqu’à 40% des retraités.
Dans un contexte de discussions budgétaires pour 2025, Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi, a suggéré sur TF1 le mardi 21 janvier une réorientation des contributions financières vers les retraités, en particulier ceux disposant de pensions supérieures à 2 000 euros. Cette proposition vise à alléger la charge financière actuellement portée principalement par les entreprises et les salariés actifs.
La répartition des coûts de la protection sociale est au cœur des préoccupations gouvernementales. Le financement de la branche autonomie, selon la ministre, repose trop lourdement sur les actifs. Pour pallier cette iniquité, une taxe additionnelle sur les retraités « aisés » est envisagée. L’objectif est de diversifier les sources de financement pour une meilleure équité entre générations.
L’idée d’une contribution basée sur le niveau de pension soulève des questions sur le seuil à partir duquel un retraité est considéré comme « aisé ». La ministre a mentionné des pensions de 2 000 à 2 500 euros comme potentiels seuils, mais elle a précisé que cela restait à discuter. Cette mesure pourrait potentiellement toucher une large partie des retraités, estimée à 40% de cette population.
La proposition d’Astrid Panosyan-Bouvet s’inscrit dans une volonté de solidarité intergénérationnelle. Elle estime que les retraités doivent participer plus activement au financement de la protection sociale, notamment pour couvrir des dépenses comme l’autonomie des personnes âgées. La ministre a chiffré cette contribution potentielle à un montant compris entre 500 et 800 millions d’euros par an, dans le cadre d’un besoin total de 2,5 milliards d’euros.
Cependant, cette idée de taxer les retraités a suscité des réactions variées. Gaëtan Dussausaye, du Rassemblement National, a qualifié cette proposition de « provocation », soulignant l’injustice perçue par certains retraités qui voient déjà leurs pensions rognées par l’inflation et les prélèvements sociaux.
L’analyse de cette proposition montre une volonté de rééquilibrage financier, mais aussi les défis politiques et sociaux qu’elle représente. La mise en œuvre d’une telle taxe nécessiterait une concertation approfondie pour définir les critères de « richesse » des retraités et assurer une acceptation large de la mesure. Le gouvernement devra naviguer avec prudence pour éviter de créer une fracture générationnelle ou de marginaliser une partie de la population qui a déjà contribué toute sa vie au système social.
France
Grippe : l’épidémie continue de s’intensifier en France
L’épidémie de grippe en France atteint des sommets alarmants avec un bilan de 600 décès en une semaine. La vaccination insuffisante et le manque de préparation sont pointés du doigt.
La France est actuellement en proie à une épidémie de grippe d’une ampleur rarement vue depuis 2019. Le nombre de décès liés à cette maladie a atteint un niveau inquiétant, avec 600 morts recensés en une seule semaine. Cette situation critique met en lumière l’importance de la préparation et de la prévention face à des épidémies saisonnières.
Le professeur de médecine d’urgence, Frédéric Lapostolle, a exprimé ses préoccupations quant à l’anticipation insuffisante de cette crise. Selon lui, l’épidémie de grippe n’a pas été prise au sérieux à temps, ce qui a entraîné une montée rapide des cas et des décès. Les indicateurs hospitaliers et de mortalité témoignent de la gravité de la situation, avec des taux de décès nettement supérieurs aux moyennes annuelles.
L’épidémiologiste Sibylle Bernard-Stoecklin, de Santé publique France, confirme cette tendance alarmante. Elle souligne que la transmission rapide du virus pourrait conduire à une surmortalité dépassant les 9 000 à 10 000 décès habituellement enregistrés lors d’une épidémie de grippe. Les données du réseau Sentinelles montrent un taux d’incidence des virus grippaux à 231 nouveaux cas pour 100 000 habitants, bien au-dessus du seuil épidémique fixé à 179 cas.
Santé Publique France a également rapporté une activité hospitalière extrêmement élevée. Entre le 6 et le 12 janvier, 7,3 % des décès en France étaient dus à la grippe. De plus, le réseau Oscour a noté que 5,2 % des patients admis aux urgences durant la première semaine de 2025 souffraient de symptômes grippaux, un chiffre presque cinq fois supérieur à la moyenne habituelle.
Frédéric Lapostolle a également souligné que la vaccination, notamment dans les Ehpad, n’a pas été à la hauteur des attentes. Il déplore un taux de vaccination notoirement insuffisant, ce qui augmente le risque pour les résidents de ces établissements de se retrouver aux urgences. Cette situation souligne l’urgence d’une meilleure campagne de vaccination pour protéger les populations les plus vulnérables.
Face à cette crise, les autorités sanitaires appellent la population à se faire vacciner pour limiter la propagation du virus et réduire la charge sur le système de santé. La grippe, bien que souvent sous-estimée, montre ici son potentiel destructeur lorsqu’elle n’est pas prise en charge de manière proactive.
Cette épidémie de grippe rappelle l’importance de la vaccination et de la préparation pour éviter que de telles situations ne se reproduisent ou ne s’aggravent à l’avenir.
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