Coronavirus
Covid-19: les calendriers de réouverture et de vaccination en question, Macron parle vendredi
A quel rythme desserrer les contraintes sanitaires ? Faut-il ouvrir plus rapidement la vaccination aux moins de 55 ans sans condition ? En attendant une intervention vendredi d’Emmanuel Macron, les questions s’accumulent pour l’exécutif, confronté à un ralentissement qui traîne en longueur de l’épidémie de Covid-19.
Le chef de l’Etat présentera vendredi « les perspectives » de « sortie progressive » des restrictions anti-Covid, a annoncé mercredi le Premier ministre Jean Castex, à l’issue du conseil de défense sanitaire et du conseil des ministres.
M. Macron, qui s’est entretenu mardi avec une dizaine de maires, avait évoqué lundi un plan en plusieurs phases pour rouvrir les terrasses, les lieux culturels, les salles de sports et les restaurants entre la mi-mai et la fin juin.
Le projet de loi de sortie de l’état d’urgence sanitaire, adopté mercredi par le gouvernement, lui permettra encore jusqu’à fin octobre de restreindre les déplacements ou de fermer des commerces en cas d’aggravation de la situation sanitaire. Son examen commencera dès la semaine prochaine au Parlement.
Les terrasses rouvriront-elles avant ou après le pont de l’Ascension (13-16 mai) ? L’heure du couvre-feu sera-t-elle décalée ? Quels musées pourront accueillir du public et avec quelle jauge, après plus de six mois de fermeture ? Les réouvertures seront-elles différentes selon les territoires ?
De nombreuses questions restent posées et l’attente d’une intervention du chef de l’Etat a relancé la machine à spéculations, au moment où d’autres pays, comme la Grande-Bretagne ou l’Italie, ont entamé une levée plus ou moins progressive des restrictions sanitaires.
« Descente lente »
Même si le nombre des malades du Covid-19 hospitalisés est repassé mercredi sous la barre des 30.000, pour la première fois depuis début avril (29.911), les indicateurs restent dégradés.
On compte environ 27.000 cas positifs par jour en moyenne ces sept derniers jours (31.539 mercredi), et 5.879 malades du Covid étaient en réanimation mercredi.
Le Covid a encore fait 324 morts dans les dernières 24 heures, pour un total de 103.947 décès depuis le début de l’épidémie il y a un an.
« Nous voyons une tendance à la baisse qui est plus lente qu’en novembre » et dont l’impact « ne se traduit encore que très timidement dans l’évolution du nombre de malades en réanimation », a résumé M. Castex.
« Les données nous indiquent qu’on a passé un pic, plus ou moins au début du mois d’avril, et on est en descente, mais cette descente est assez lente », a confirmé sur RTL l’épidémiologiste et directrice de recherches à l’Inserm, Vittoria Colizza.
« Avec un R (taux de reproduction du virus) à 0,9 » comme c’est le cas actuellement, « il nous faut un mois pour diviser par deux, plus ou moins, le nombre de cas » mais avec la réouverture des écoles depuis lundi, il faut s’attendre, selon elle, à « une diminution du ralentissement » de l’épidémie, ce qui « pourrait nous amener à un plateau ».
« Débrider »
Dans ce contexte, la cadence de la vaccination reste un enjeu crucial pour le gouvernement, confronté à des demandes de plus en plus pressantes d’anticiper l’ouverture, fixée pour l’instant au 15 mai, des injections aux 50-55 ans sans conditions de comorbidité.
Une pression relancée par le constat que des rendez-vous restent libres dans certains grands centres de vaccination, comme au Stade de France.
« Je crois qu’il faut débrider la question de l’âge, parce que c’est quand même un scandale que des doses ne soient pas utilisées alors qu’il y a beaucoup de gens qui souhaitent se faire vacciner », a insisté la maire de Paris, Anne Hidalgo, sur franceinfo.
C’est « prématuré » à ce stade, a répondu M. Castex à la sortie du Conseil des ministres, sans toutefois fermer la porte « à un élargissement des publics » s’il se confirmait qu’un « certain nombre de rendez-vous » disponibles n’étaient « pas honorés ».
« Des créneaux libres, il n’y en a pas tant que ça », a voulu relativiser sur Europe 1 le président du Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, Alain Fischer, qui a insisté sur la nécessité d' »aller chercher » les personnes non vaccinées dans les catégories éligibles.
A l’heure actuelle, la vaccination est ouverte à environ 25 millions de personnes, dont notamment les résidents des Ehpad, les plus de 55 ans, les 50-54 ans les plus fragiles et certaines professions ou personnes vulnérables.
Selon les derniers chiffres officiels, 14,9 millions de personnes ont reçu au moins une injection, dont plus de 6 millions ont été complètement vaccinées avec leurs deux doses (soit 9% de la population totale et 11,5 % de la population majeure).
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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