Coronavirus
Covid-19: l’épidémie s’emballe, le couvre-feu s’étend aux 2/3 des Français

Le couvre-feu nocturne est entré en vigueur aux premières heures de samedi dans 38 nouveaux départements et en Polynésie pour tenter d’enrayer l’emballement de l’épidémie de Covid-19, qui a causé près de 300 morts en 24 heures en France et dépassé la barre du million de cas.
23h50. Au fond d’un restaurant à Strasbourg, à la dernière table encore occupée, Taylor, un touriste américain qui terminait son dîner avec trois amis, s’agite. Il ne sait pas très bien comment rentrer chez lui: il n’avait qu’une vague idée de ce que les annonces du gouvernement impliquaient. « On va essayer de prendre un taxi, et sinon, on marchera vite. Je pense qu’on ferait mieux d’y aller… »
Dans un bar-restaurant à quelques rues de là, Océane Bensaadi, étudiante en droit, fête ses 20 ans. Mais pas comme elle le prévoyait. « Je pensais fêter ça comme il se doit, 20 ans c’est pas rien ! Je voulais faire une soirée et profiter de la nuit sans restriction », confie-t-elle avec une certaine amertume.
Au total, 54 départements, en plus de la Polynésie, seront désormais soumis à un couvre-feu nocturne qui s’appliquera de 21H00 à 06H00 avec des amendes à la clé en cas de non-respect.
Une semaine après les Franciliens et habitants de grandes métropoles, ce sont donc 46 millions de Français qui ont dû renoncer à leur soirée en liberté, soit les deux tiers de la population, y compris dans certaines zones rurales à faible densité de résidents.
Alerte générale
« On est obligé de faire ça », a expliqué le président Emmanuel Macron, alors qu’un nouveau record de 42.032 cas de Covid-19 a été atteint en 24 heures vendredi, portant le total à 1.041.075 cas confirmés depuis le début de l’épidémie en mars.
Le taux de positivité des tests ne cesse de grimper, atteignant 15,1% contre 14,3% la veille, contre seulement 4,5% début septembre. Le bilan s’alourdit aussi chaque jour, avec 298 nouveaux décès, portant le total à au moins 34.508 morts.
Pour ne pas être submergé par la deuxième vague qui déferle et qui pourrait s’avérer « pire que la première », comme le craint Martin Hirsh, le directeur général de l’AP-HP, l’hôpital a déjà sonné l’alerte générale: armement de lits de réanimation supplémentaires, déprogrammation d’opérations, annulation de congés et appel aux volontaires ont été décidés.
« Dans la phase où nous sommes, nous n’avons d’autre choix, compte tenu du nombre d’infections par jour, que de réduire notre vie sociale au maximum (…) si on veut vraiment préserver notre système de santé et nos concitoyens », a expliqué Emmanuel Macron après une rencontre avec les équipes du centre hospitalier René-Dubos de Pontoise (Val-d’Oise).
Pour le chef de l’Etat, « il est trop tôt aujourd’hui pour dire si on va vers des reconfinements locaux ou plus larges », car il faut attendre « le milieu de la semaine prochaine (pour avoir) une vision plus claire de l’impact des mesures » prises. Mais en tout état de cause, il faudra vivre avec le virus « au mieux jusqu’à l’été 2021 », a-t-il averti.
Le même coronavirus
De son côté, le Premier ministre Jean Castex prépare déjà les esprits à des moments difficiles. Il avait déjà prévenu jeudi que si l’épidémie n’était pas jugulée, le gouvernement devrait « envisager des mesures beaucoup plus dures ».
« Tout est sur la table », a estimé vendredi sur BFM TV le Pr Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique qui guide le gouvernement, expliquant que « le virus circule plus vite qu’au printemps », et qu’il s’agit « exactement » du même coronavirus, avec « la même distribution d’âge » et « les mêmes symptômes ».
Un confinement « général, je n’espère pas parce qu’on fait tout pour l’éviter, local ça fait partie des options », a poursuivi l’épidémiologiste.
En tout cas, l’état d’urgence sanitaire sera prolongé jusqu’au 16 février inclus. L’exécutif a adopté en Conseil des ministres un projet de loi pour cette fin. Nécessitant un vote au Parlement, il sera examiné dès samedi à l’Assemblée nationale.
L’exécutif entend aussi pouvoir appliquer des mesures de restrictions de circulation, de rassemblements ou d’ouvertures des établissements au moins jusqu’au 1er avril 2021, sur tout ou partie du territoire et en fonction de la situation épidémique, selon le texte.
Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS

Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
Coronavirus
Covid-19 : les soignants non vaccinés seront réintégrés en mai

« Les non-vaccinés ne sont pas forcément attendus avec des fleurs dans tous les services et partout », a prévenu le ministre de la Santé, François Braun.
Les soignants suspendus faute de schéma vaccinal complet contre le Covid-19 pourront être réintégrés, a annoncé le ministre de la Santé, François Braun. Cette décision fait suite à l’avis favorable de la Haute autorité de santé (HAS) donné fin mars à la levée de l’obligation vaccinale contre le Covid-19 pour les soignants et les autres professionnels concernés.
« Les non-vaccinés ne sont pas forcément attendus avec des fleurs dans tous les services et partout », a prévenu le ministre de la Santé, soulignant que la réintégration se fera dans de bonnes conditions. Le décret de mise en application sera publié mi-mai. Cette décision permettra à ces professionnels de reprendre leur activité dans les établissements de santé et les maisons de retraite, notamment.
Paris avait opté pour la contrainte à la fin de l’été 2021, obligeant 2,7 millions de personnes, soignants et autres professionnels, à se faire vacciner contre le Covid-19. Faute d’attester d’un schéma vaccinal complet, quelques milliers ont depuis été suspendus sans rémunération. Cette question de réintégration a été au cœur de la bataille politique, notamment pour le Rassemblement national et La France insoumise.
Le ministre a précisé que la réintégration concernera un phénomène très marginal, qui ne représente qu’une proportion infime d’agents hospitaliers et de libéraux. La question de leur réintégration sera examinée lors de la niche parlementaire du groupe communiste le 4 mai. Toutefois, le ministre a affirmé que « les choses seront faites » et que les discussions pourraient être retirées.
Coronavirus
Covid-19 : 67 millions d’enfants ont été privés au moins partiellement de vaccins à cause de la pandémie

Selon l’Unicef, cette couverture vaccinale est en baisse dans 112 pays. Entre 2019 et 2021, le taux de vaccination infantile dans le monde a baissé de 5 points jusqu’à atteindre 81%.
Les effets du Covid-19 se font encore sentir. Entre 2019 et 2021, 67 millions d’enfants ont été privés totalement ou partiellement de vaccins vitaux en raison des perturbations liées à la pandémie, s’est alarmé l’ONU dans un rapport publié mercredi 19 avril. En trois ans, en raison des contraintes subies par les systèmes de santé ou des confinements imposés à la population, « plus d’une décennie d’avancées en termes d’immunisation de routine des enfants a été sapée » et « se remettre sur la bonne voie va être un défi », souligne le rapport, qui s’inquiète de risques d’épidémies de rougeole ou de polio.
Selon l’agence onusienne, cette couverture vaccinale est en baisse dans 112 pays. Entre 2019 et 2021, le taux de vaccination infantile dans le monde a baissé de 5 points, à 81%, du jamais-vu depuis 2008. Ainsi, 48 millions d’enfants n’ont reçu aucune dose d’aucune sorte. Une situation d’autant plus inquiétante que ce déclin s’est produit à la fin d’une décennie où « la croissance de la vaccination infantile stagnait », après la hausse massive des années 1980, souligne l’agence onusienne.
L’immunisation des enfants sauve ainsi 4,4 millions de vies chaque année, souligne l’Unicef, un nombre qui pourrait grimper à 5,8 millions si le monde parvenait d’ici 2030 à réduire de moitié le nombre d’enfants privés de vaccins essentiels et à atteindre 90% de couverture pour les vaccins vitaux clés.
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