Coronavirus
Covid-19: à Marseille, la colère après le tour de vis
Drapeau rouge pour la situation sanitaire contre drapeau noir pour la grogne qui monte: les fermetures imposées aux bars et restaurants pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 provoquent la colère des professionnels et des élus, à commencer par ceux de Marseille où les mesures sont les plus strictes.
« Une nouvelle fois, notre territoire est montré du doigt », a protesté jeudi le premier adjoint à la mairie de Marseille Benoît Payan, en s’exprimant au nom de la maire, Michèle Rubirola, en convalescence après une opération.
« Nous demandons au gouvernement 10 jours avant la mise en oeuvre de nouvelles mesures », a-t-il ajouté, dénonçant un « affront » après l’annonce « sans concertation » de « restrictions incroyables », les plus fortes depuis la fin du confinement le 11 mai.
La métropole d’Aix-Marseille et la Guadeloupe ont été classées mercredi en « zone d’alerte maximale », dernier niveau avant l’état d’urgence sanitaire, selon le nouveau classement des autorités.
Conséquence: bars et restaurants vont devoir fermer totalement à partir de samedi, de même que tous les « établissements recevant du public », sauf ceux qui ont un « protocole sanitaire strict », comme les théâtres, les musées ou les cinémas.
Ces décisions, « dont je mesure la portée pour les Marseillais, visent précisément à les protéger alors que tous les indicateurs sanitaires sont très dégradés », a assuré mercredi soir le ministre de la Santé, Olivier Véran, sur Twitter.
« Concerter ne veut pas dire forcément tomber d’accord, à un moment le principe de responsabilité doit primer », a-t-il développé jeudi matin lors de son audition par la commission d’enquête du Sénat sur la crise sanitaire.
« OM-PSG »
« Il va falloir arrêter de reproduire l’affrontement OM-PSG en permanence », a de son côté exhorté le Pr Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital Tenon à Paris. Selon lui, ces « mesures de guerre » visent à éviter de se « retrouver à la situation de mars-avril ».
Mais la grogne n’est pas limitée à Marseille. Les bars et restaurants devront fermer à 22H00 à partir de lundi dans les onze métropoles en « zone d’alerte renforcée », niveau juste en dessous de l' »alerte maximale »: Paris, Lille, Toulouse, Saint-Etienne, Rennes, Rouen, Grenoble, Montpellier, Bordeaux, Lyon et Nice.
« C’est une décision inique de la part du gouvernement qui ne cherche qu’à tenter de cacher son incapacité à gérer la crise », a déclaré à l’AFP Franck Trouet, porte-parole du syndicat patronal GNI, qui représente les indépendants de l’hôtellerie et de la restauration.
« C’est contre-productif: en fermant nos établissements à 22H00 on pousse nos clients à faire la fête ailleurs: les plages et bords de fleuves tant qu’il fait beau, et demain les appartements privés », a-t-il jugé.
Par ailleurs, dans les villes en « alerte renforcée », la jauge des rassemblements est abaissée à 1.000 personnes (contre 5.000 auparavant). Cette mesure devrait concerner le tournoi de tennis de Roland Garros, qui débute dimanche. Les rassemblements de plus de 10 personnes dans l’espace public sont également interdits.
« Bulle sociale »
Si la situation ne s’améliore pas, d’autres métropoles pourraient passer à ce niveau, a prévenu mercredi M. Véran, en citant « Tours, Strasbourg, Dijon et Clermont-Ferrand ». Et « si la situation se dégrade encore », de nouvelles villes pourraient être mises en alerte maximale.
Dans la nouvelle définition du gouvernement, qui prône une gestion locale et des mesures adaptées à chaque endroit, les départements classés en rouge le sont selon trois niveaux: la zone d’alerte, où « le virus circule nettement », la zone d’alerte renforcée, où il « circule très fortement », et la zone d’alerte maximale, où « les conséquences sont déjà lourdes sur le système sanitaire ».
Soixante-neuf départements sur 101 sont en zone d’alerte.
Selon le dernier bilan national, 13.072 nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures. 783 malades du virus ont été nouvellement admis à l’hôpital entre mardi et mercredi, dont 130 en réanimation. 4.244 malades du Covid ont été hospitalisés sur les sept derniers jours, dont 675 en réanimation.
« C’est un tournant (…). La hantise c’est de revoir un débordement des hôpitaux, des réanimations comme on l’a vu en mars », a expliqué sur France Inter Anne-Claude Crémieux, infectiologue à l’hôpital Saint-Louis (AP-HP).
Pour l’éviter, les autorités insistent sur les mesures barrières (masque, distances, lavage des mains) et la réduction des contacts avec d’autres gens, en créant une sorte de « bulle sociale », selon M. Véran.
Mais même ces recommandations provoquent la grogne chez certains. « Vivez à fond, tombez malades, allez aux restaurants », a plaidé jeudi sur Twitter le réalisateur Nicolas Bedos. Un appel qui lui a valu des messages de soutien comme des accusations d’irresponsabilité.
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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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