Coronavirus
Coronavirus: arrivée de l’aide internationale en Inde, les USA vont débloquer 60 millions de doses
Des cargos chargés de matériel médical devaient atterrir à partir de mardi matin en Inde, à la situation sanitaire « plus que déchirante » selon l’OMS, en raison d’une vague épidémique qui multiplie records d’infections et décès, au moment où les Etats-Unis envisagent de distribuer progressivement 60 millions de doses du vaccin AstraZeneca dans le monde.
L’arrivée en Inde de respirateurs et de matériels d’oxygénothérapie à bord du premier des neuf avions britanniques commence à concrétiser les promesses internationales en la matière.
Les Etats-Unis, à la suite d’un échange téléphonique lundi entre leur président Joe Biden et le Premier ministre indien Narendra Modi, se sont engagés sur une aide d’urgence comprenant notamment des composants pour la production de vaccins, des équipements de protection, des tests à diagnostic rapide, ou encore des respirateurs. Washington étudie aussi la possibilité d’envoyer des approvisionnements en oxygène.
La France va envoyer huit unités de production d’oxygène ainsi que des containers d’oxygène et des respirateurs à l’Inde, à partir de la fin de la semaine, a annoncé lundi soir le ministère des Affaires étrangères. Les containers d’oxygène liquéfié – dont cinq seront acheminés « dans un premier temps » – permettront d’alimenter jusqu’à 10.000 patients par jour en oxygène médical, a-t-il précisé.
L’Union européenne a promis de fournir, via son Mécanisme européen de protection civile, une « assistance » à l’Inde. La chancelière allemande Angela Merkel a aussi annoncé une aide d’urgence.
Morts au seuil de l’hôpital
L’urgence est criante: en quelques jours, le variant « indien » a plongé ce pays de 1,3 milliard d’habitants dans le chaos, les patients succombant dans des hôpitaux saturés par manque d’oxygène.
Lundi, le pays a enregistré un record mondial de 352.991 personnes contaminées en une seule journée, et un record national de 2.812 décès. L’Inde est le quatrième pays le plus endeuillé au monde, avec plus de 192.000 morts. Les crématoriums fonctionnent à plein régime ces derniers jours.
A New Delhi, des témoins décrivent des couloirs d’hôpitaux encombrés de lits et de brancards et des familles suppliant en vain qu’on leur fournisse de l’oxygène ou une place pour leurs proches. Certains meurent au seuil de l’hôpital.
L’agglomération de la capitale a été confinée pour une semaine supplémentaire.
La situation en Inde est « plus que déchirante », a jugé lundi le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. « L’OMS fait tout ce qu’elle peut » pour l’Inde, « en fournissant du matériel et des équipements essentiels, notamment des milliers de concentrateurs d’oxygène, des hôpitaux de campagne mobiles préfabriqués et du matériel de laboratoire », et en redéployant « plus de 2.600 personnels » en renfort, a-t-il ajouté.
Le variant « indien » suscite encore des interrogations. L’OMS note que l’on ne sait pas encore si « les rapports faisant état d’une mortalité élevée sont dus à la gravité accrue du variant, à la mise à rude épreuve des capacités du système de santé en raison de l’augmentation rapide du nombre de cas, ou aux deux ».
Ce variant a été détecté en Belgique, en Suisse, en Grèce et en Italie, et plusieurs pays européens desserrent l’étau des restrictions cette semaine tout en coupant les liaisons aériennes avec l’Inde.
La Turquie se confine jeudi
D’autres pays sont confrontés à des flambées épidémiques, comme la Thaïlande (57.500 cas de coronavirus, contre seulement 29.000 début avril), où le Premier ministre s’est vu infliger une amende pour non-port du masque, ou l’Iran, qui a battu lundi son record national de mortalité quotidienne (496 décès).
En Turquie, où des pics à plus de 60.000 contaminations par jour ont été atteints depuis début avril, le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé lundi un confinement de 17 jours à partir de jeudi soir.
Sur le front vaccinal, l’UE a annoncé lundi avoir attaqué en justice le laboratoire AstraZeneca pour ne pas avoir tenu ses engagements sur les livraisons de son vaccin anti-Covid, une procédure que le groupe suédo-britannique a aussitôt jugée « sans fondement ».
Les Etats-Unis vont fournir à d’autres pays 60 millions de doses d’AstraZeneca, a annoncé lundi la Maison Blanche, jusque-là critiquée pour refuser d’exporter ce vaccin pas encore autorisé dans le pays.
« Les Etats-Unis vont débloquer 60 millions de doses du vaccin d’AstraZeneca au bénéfice d’autres pays au fur et à mesure qu’elles seront disponibles », a tweeté Andy Slavitt, conseiller de la Maison Blanche pour la lutte contre le Covid-19.
L’exécutif en est encore à « la planification » de cette mesure, a précisé la porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, en promettant des détails « dans un futur proche » sur qui bénéficiera de ces vaccins.
Le cap du milliard de doses de vaccins contre le Covid, administrées dans 207 pays ou territoires, a été franchi ce week-end, selon un comptage de l’AFP. Et le laboratoire français Sanofi va produire aux Etats-Unis jusqu’à 200 millions de doses du vaccin américain Moderna « pour satisfaire à la demande mondiale ».
Le virus a fait au moins 3.109.991 millions de morts dans le monde depuis que le bureau de l’OMS en Chine a fait état de son apparition fin décembre 2019, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles lundi.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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