Planète
Consommation : Depuis lundi, la France ne consomme plus de poissons français
Seulement 34% des poissons et crustacés mangés dans l’Hexagone proviennent de pêches et d’aquacultures situées en France, alerte l’Aquaculture Stewardship Council. Ce 2 mai marque la date à laquelle les rayons seraient vides de produits de la mer si les Français, gros consommateurs, ne mangeaient que des poissons provenant des eaux françaises.
Depuis ce lundi 2 mai, la France est dépendante de l’étranger pour sa consommation de poissons et de fruits de mer, selon un calcul réalisé par l’Aquaculture Stewardship Council (ASC), une ONG qui œuvre pour rendre l’élevage de poissons plus respectueux de l’environnement et plus responsable socialement.
En somme, si les Français n’achetaient que du poisson et des crustacés élevés ou pêchés dans les eaux françaises, il n’y aurait plus rien dans les rayons des supermarchés à partir de ce lundi. « On a comparé la consommation de poissons en France et les importations. On a trouvé que l’on consommait 34% de poissons produits (pêchés ou élevés, NDLR) localement en France et que l’on était dépendant de l’étranger à 66%, via des importations », explique Camille Civel, ingénieure agronome et directrice France et Belgique à l’ASC.
Pourtant, dans l’Hexagone, « on a toujours cette image du petit pêcheur qui part au large chercher son poisson », note-t-elle. Cette dépendance française est toutefois moins importante que la dépendance européenne, qui s’élève à 71% au sein de l’UE d’après l’édition 2021 de l’European Market Observatory for Fisheries and Aquaculture Products.
Les Français consomment 33,5 kg de poisson et crustacés chaque année. Avec une préférence pour le saumon, le thon, ou la crevette, que l’on ne trouve pas forcément dans nos zones de pêche. Il faut noter que ce jour du dépassement pour les poissons locaux arrive de plus en plus tôt : il arrive trois semaines plus tôt qu’il y a dix ans.
Des progrès depuis 20 ans, mais pas suffisants
Nous figurons dans le Top 5 des plus gros consommateurs européens de produits de la mer, derrière le Portugal, l’Espagne, Malte et le Luxembourg. La notion d’excès dépend du type de poisson que l’on achète. Nous consommons par exemple trop de merlu de Méditerranée, de cabillaud de la mer du Nord, ou des sardines provenant du golfe de Gascogne, selon le dernier bilan de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer, l’Ifremer. Mais grâce aux quotas, il y a eu des progrès puisque 60% des poissons pêchés en France proviennent de populations dont les stocks sont en bon état.
L’autre problème c’est que globalement, l’Union européenne fait donc venir plus de la moitié des poissons qu’elle consomme d’Asie, d’Afrique et d’autres pays en développement, pays dans lesquels la survie de la plupart des communautés locales dépend de la pêche.
La consommation continue d’augmenter
Le développement de l’aquaculture est la bonne solution pour préserver les ressources. L’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture compte effectivement sur les fermes d’élevage pour subvenir aux besoins de la population mondiale car un tiers des stocks mondiaux de poissons sauvages sont surexploités et sur le point de s’effondrer. C’est trois fois plus qu’il y a 50 ans, or la consommation continue d’augmenter.
L’aquaculture apparaît donc comme une activité à développer, en veillant à ne pas créer de pollutions. Aujourd’hui, la moitié des poisson et crustacés consommés dans le monde sont issus de l’élevage.
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Planète
Planète : emballages en fibres végétales, la bonne idée ?
Les emballages en fibres végétales, présentés comme une alternative écologique au plastique, cachent des dangers inattendus selon une étude récente de la CLCV.
Depuis l’interdiction des produits plastiques à usage unique, les grandes chaînes de restauration rapide se sont tournées vers des matériaux jugés plus respectueux de l’environnement, tels que le carton, le kraft et le papier. Cependant, une récente enquête de l’association de consommateurs CLCV met en lumière des aspects troublants de ces nouvelles pratiques.
L’étude, publiée le 7 janvier, a examiné plusieurs types d’emballages couramment utilisés : barquettes en pulpe de canne à sucre, boîtes à pizza en carton ondulé, pots à soupe en carton kraft et emballages pour burger en papier kraft brun. Les résultats sont édifiants. Bien que les tests ne révèlent pas d’infraction sanitaire selon la réglementation actuelle, ils soulignent la présence de substances potentiellement nocives. Par exemple, la boîte à pizza contient du bisphénol A, un perturbateur endocrinien interdit en France depuis 2015, probablement dû à l’utilisation de carton recyclé.
De plus, la barquette en pulpe de canne à sucre a révélé des traces de composés perfluorés (PFAS), des substances chimiques résistantes à l’eau et à l’huile, mais peu biodégradables et souvent associées à des problèmes de santé. Ces matériaux, censés être écologiques, nécessitent même un revêtement plastique pour maintenir leur imperméabilité, ce qui contredit leur image de durabilité.
La CLCV critique vivement ces « promesses exagérées » et appelle à une clarification des termes « compostable » et « biodégradable » pour éviter la confusion. L’association réclame une meilleure transparence et cohérence entre les industriels, les professionnels de la restauration et les réglementations en vigueur. Selon la CLCV, le véritable avenir réside dans la réduction des déchets et l’adoption d’emballages réutilisables plutôt que dans la simple substitution des matériaux.
Cette enquête démontre que la transition vers des alternatives au plastique n’est pas aussi vertueuse qu’elle pourrait le paraître à première vue. Elle souligne la nécessité d’une approche plus rigoureuse et d’une régulation plus stricte pour garantir que les solutions proposées soient réellement bénéfiques pour l’environnement et la santé publique.
Europe
Quand l’Allemagne paie au prix fort son virage énergétique
L’Allemagne, pionnière dans la transition énergétique, doit maintenant faire face à des coûts élevés et à des défis structurels qui mettent à l’épreuve sa compétitivité et sa stabilité énergétique.
La transition énergétique allemande, autrefois saluée comme un modèle de développement durable, se heurte aujourd’hui à des obstacles majeurs. Deux épisodes récents de « pannes vertes », où le prix de l’électricité a atteint des sommets vertigineux, ont mis en lumière les failles du système. En novembre et décembre, le prix de l’électricité a frôlé les 1000 euros par mégawattheure, une situation inédite qui a ébranlé non seulement l’Allemagne mais aussi ses voisins européens.
L’absence de vent et de soleil, éléments cruciaux pour la production d’énergie renouvelable, a paralysé les éoliennes et les panneaux solaires, entraînant une dépendance accrue aux importations d’électricité et une envolée des coûts. Les entreprises énergivores, forcées de réduire ou d’arrêter temporairement leur production, témoignent de l’impact direct de ces fluctuations sur l’économie. Bien que les particuliers et certaines entreprises bénéficient de tarifs fixes, la situation a révélé une vulnérabilité structurelle du marché énergétique allemand.
La politique énergétique du gouvernement Scholz, déjà sous le feu des critiques, a été vivement attaquée par l’opposition. Friedrich Merz, leader conservateur, a accusé le gouvernement d’avoir mis en péril la compétitivité de l’Allemagne. En réponse, Robert Habeck, ministre de l’Économie, a pointé du doigt l’inaction des gouvernements précédents face aux défis énergétiques.
Malgré une progression significative des énergies renouvelables, qui représentent désormais 60% de la production d’électricité, l’Allemagne peine à gérer l’intermittence de ces sources. La fermeture progressive des centrales à charbon et l’arrêt des réacteurs nucléaires en avril 2023 accentuent cette difficulté. Le pays doit investir massivement dans les capacités de stockage et dans des infrastructures flexibles pour pallier les variations de production.
Les experts, comme Georg Zachmann de Bruegel, soulignent l’urgence de réformes réglementaires pour encourager les investissements nécessaires. Cependant, des obstacles bureaucratiques retardent le déploiement des énergies vertes. Claudia Kemfert de l’institut DIW critique le décalage entre les délais de construction des infrastructures vertes et celles des énergies fossiles.
La chute de la coalition d’Olaf Scholz et la perspective des élections de février 2025 ajoutent une incertitude politique à cette équation complexe. L’abandon d’un projet de loi visant à remplacer le charbon par des centrales à gaz illustre les tensions entre les objectifs environnementaux et les impératifs économiques.
Le secteur industriel, représenté par Markus Krebber de RWE, alerte sur un système énergétique poussé à bout. Les « pannes vertes » de cet hiver ont démontré que, sans une adaptation rapide et profonde, la transition énergétique allemande pourrait non seulement coûter cher, mais aussi menacer la stabilité énergétique de l’Europe.
Planète
Gâter ses animaux à Noël, une tendance qui perdure
À l’approche des fêtes, les propriétaires d’animaux de compagnie ne lésinent pas sur les dépenses pour choyer leurs compagnons à quatre pattes, une tendance qui se confirme d’année en année.
Les festivités de fin d’année ne sont plus uniquement réservées aux humains. En France, où la moitié des foyers possèdent au moins un animal de compagnie, les chiens, chats et autres compagnons à poils ou à plumes sont de plus en plus intégrés aux célébrations de Noël. Cette coutume, qui perdure et se renforce, s’accompagne d’une véritable explosion des ventes dans les magasins spécialisés.
Les enseignes dédiées à l’animalerie, comme Maxi Zoo France et Animalis, constatent une hausse significative de leur chiffre d’affaires en décembre. Jean-Philippe Blasco, directeur commercial de Maxi Zoo France, souligne que « les animaux sont désormais considérés comme des membres à part entière de la famille, il est donc naturel de les inclure dans les festivités de Noël ». En effet, les ventes de ces enseignes augmentent de 20% durant cette période festive, avec une prédilection marquée pour les jouets et les accessoires, dont les chiffres peuvent doubler.
Cette tendance est illustrée par des exemples concrets. Astrid Brunet, par exemple, prévoit d’offrir un jouet à son berger australien, Mamen, pour le plaisir de l’animal et pour éviter qu’il ne s’en prenne aux paquets cadeaux des autres membres de la famille. Baptiste Gautier, quant à lui, hésite encore entre un coussin et un jouet pour son golden retriever, Tao. Les friandises et les calendriers de l’avent pour animaux sont également très populaires, montrant que l’anticipation des fêtes commence bien avant le jour J.
Cette évolution dans le statut des animaux de compagnie est analysée par le sociologue Christophe Blanchard, qui explique que « depuis trente ans, le rôle des chiens et chats a considérablement changé. Ils ne sont plus vus comme des gardiens ou des chasseurs de souris, mais comme des membres de notre intimité ». Cette intégration des animaux dans les rituels familiaux est désormais perçue comme normale.
Cependant, cette période de générosité ne se limite pas à l’achat de cadeaux pour les animaux de compagnie. Les dons aux associations de protection animale connaissent également un pic. La SPA et la Fondation 30 millions d’amis notent une augmentation significative des contributions en décembre, qui représentent respectivement 20% et 36% de leurs collectes annuelles. Les refuges reçoivent aussi davantage de dons en nature, une aide précieuse pour les animaux en attente d’un foyer.
Malgré cette vague de générosité, Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 millions d’amis, rappelle que « faire des cadeaux à ses animaux est devenu la norme, mais l’animal n’est pas un cadeau ». Elle insiste sur l’importance de l’engagement à long terme lorsqu’on adopte un animal, soulignant que l’abandon, même après les fêtes, est inacceptable. La SPA, qui a pris en charge près de 45 000 animaux abandonnés ou maltraités l’an dernier, dénonce cette pratique.
Ainsi, si Noël est devenu une période de festivités pour tous les membres de la famille, y compris les animaux de compagnie, il est crucial de se rappeler que l’adoption d’un animal est un engagement sérieux et durable, et non un simple caprice saisonnier.
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