Nous rejoindre sur les réseaux

News

Confrontation décisive au procès en appel de l’affaire de Mazan

Article

le

L’audience de mardi s’annonce comme un moment crucial où s’opposeront deux récits irréconciliables sur la nature des faits reprochés à l’unique accusé en appel.

La cour d’assises du Gard connaîtra cet après-midi une confrontation attendue entre Husamettin Dogan, seul condamné à avoir interjeté appel de sa peine de neuf années de réclusion, et Dominique Pelicot, considéré comme l’instigateur principal des événements. Ce dernier comparaîtra dans le strict cadre du témoignage, ayant accepté la condamnation de vingt ans de prison qui lui avait été infligée en première instance. Les magistrats devront départager deux versions diamétralement opposées quant à la conscience des actes commis.

L’accusé persiste à affirmer avoir été abusé par les manœuvres de Dominique Pelicot, soutenant avoir cru participer à des jeux érotiques consentis entre époux. Il rejette catégoriquement toute intention violente, soulignant son respect envers la plaignante et son ignorance concernant l’administration de substances sédatives. Son état de santé, affecté par une polyarthrite apparue durant sa détention provisoire, a été visible lors de sa comparution. À l’inverse, le témoin clé maintient que tous les participants, y compris M. Dogan, étaient parfaitement informés de la situation réelle et de l’incapacité de la victime à consentir.

L’après-midi s’achèvera par la projection d’enregistrements vidéo, pièces matérielles exceptionnelles dans ce type de procédure, qui montrent notamment la séance du 28 juin 2019 impliquant l’accusé. Ces images pourraient s’avérer déterminantes pour évaluer la cohérence des déclarations de ce dernier avec son comportement lors des faits. Trois témoins cités par la partie civile apporteront ensuite leur éclairage sur la dynamique du couple Pelicot et les conséquences psychologiques subies par la plaignante.

La matinée avait été consacrée à l’audition d’experts en toxicologie, gynécologie et psychologie, ainsi qu’à celle de l’officier de police judiciaire ayant dirigé l’enquête initiale. Gisèle Pelicot, qui a choisi de ne pas requérir le huis clos pour la diffusion des vidéos, s’exprimera devant la cour mercredi matin. Le verdict de cette procédure d’appel sera rendu dans la soirée de mercredi ou au plus tard jeudi.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus