Économie
Commerzbank défend son indépendance face aux ambitions d’UniCredit
La banque allemande affiche une unité rare pour contrer les velléités de rachat de son rival italien, soutenue par ses actionnaires et ses employés.
Lors de son assemblée générale annuelle, Commerzbank a clairement exprimé sa volonté de rester indépendante, malgré les rumeurs persistantes d’une prise de contrôle par UniCredit. La direction, les salariés et les investisseurs ont fait front commun pour défendre cette position, alors que la banque italienne a récemment accru sa participation au capital.
Bettina Orlopp, présidente du directoire, a rappelé les performances exceptionnelles de l’exercice 2024, avec un bénéfice record de 2,7 milliards d’euros. Elle a souligné que l’institution financière, sauvée par l’État allemand en 2008, avait encore un bel avenir devant elle. Cette déclaration a été accueillie avec enthousiasme par les quelque 600 participants présents.
La pression s’est intensifiée depuis qu’UniCredit, dirigée par Andrea Orcel, a profité du retrait partiel de l’État allemand pour renforcer sa position dans le capital de Commerzbank. La banque milanaise détient désormais près de 10 % des parts et pourrait monter jusqu’à 29,9 %, un seuil qui déclencherait une offre publique obligatoire.
Les petits actionnaires, représentés par l’association DSW, ont fermement rejeté l’idée d’une acquisition, invoquant l’importance stratégique de préserver l’indépendance de la banque pour l’économie allemande. Les gestionnaires d’actifs, comme Deka et DWS, ont adopté une position plus nuancée, appelant à étudier toutes les options sans pour autant sacrifier la stratégie actuelle.
En marge de l’assemblée, environ 200 employés se sont rassemblés pour manifester leur attachement à l’indépendance de leur entreprise. Certains brandissaient des pancartes proclamant leur fidélité à la marque, tandis que les syndicats mettaient en garde contre les risques de suppressions d’emplois massives en cas de rachat.
Pour consolider sa position, Commerzbank a lancé un plan de restructuration visant à supprimer plus de 3 000 postes en Allemagne, tout en menant des rachats d’actions pour renforcer sa valorisation boursière. Une stratégie qui semble porter ses fruits, puisque le cours de l’action a bondi de plus de 60 % depuis janvier, compliquant toute tentative de prise de contrôle hostile.
Du côté d’UniCredit, Andrea Orcel continue d’évoquer les synergies potentielles d’une fusion, dans un contexte où l’Europe cherche à renforcer ses champions bancaires. Cependant, le gouvernement allemand, toujours actionnaire à hauteur de 12 %, reste méfiant face à cette perspective. Les prochains mois seront décisifs pour déterminer si Commerzbank parviendra à conserver son autonomie ou si elle succombera aux avances de son rival transalpin.
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