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Cachemire : un cessez-le-feu fragile entre l’Inde et le Pakistan sous tension

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Après quatre jours d’affrontements meurtriers, les deux puissances nucléaires annoncent une trêve. Mais New Delhi dénonce déjà des violations, relançant les craintes d’une escalade.

Les gouvernements indien et pakistanais ont convenu d’un arrêt des combats ce week-end, mettant fin provisoirement à une crise militaire marquée par des frappes de drones, des échanges d’artillerie et des tirs de missiles. Cet accord, salué par la communauté internationale, intervient après une médiation américaine discrète. Pourtant, quelques heures à peine après son entrée en vigueur, l’Inde a accusé son voisin de bafouer immédiatement les termes de la trêve, signalant des incidents le long de la ligne de contrôle contestée du Cachemire.

Des sources sécuritaires rapportent des explosions nocturnes près de Srinagar, où les défenses antiaériennes indiennes se seraient activées. Du côté pakistanais, des responsables locaux évoquent des accrochages sporadiques dans trois secteurs frontaliers. Malgré ces tensions persistantes, les populations civiles des deux côtés ont accueilli avec soulagement l’annonce du cessez-le-feu. Des scènes de liesse ont même été observées dans plusieurs villes pakistanaises, où des habitants ont célébré dans les rues.

La crise actuelle trouve son origine dans un attentat meurtrier survenu fin avril au Cachemire indien, revendiqué par un groupe jihadiste que New Delhi accuse Islamabad de soutenir. En réponse, l’Inde a lancé des frappes aériennes sur des positions supposées terroristes en territoire pakistanais, déclenchant un cycle de représailles. Les bombardements ont fait une soixantaine de victimes civiles et provoqué d’importants déplacements de population.

Si les capitales occidentales se félicitent de cette trêve, qualifiée de « première étape cruciale » par certains diplomates, les experts restent prudents. L’histoire conflictuelle entre les deux nations, leurs différends territoriaux non résolus et leur arsenal nucléaire rendent toute stabilisation durable incertaine. La Chine, voisine des deux pays, a appelé à la retenue, tandis que l’ONU espère voir s’engager un dialogue constructif.

Sur le terrain, les habitants du Cachemire partagent entre espoir et méfiance. « Nous subissons toujours les conséquences de ces confrontations », témoigne un commerçant pakistanais, tandis qu’un responsable indien local souligne l’urgence de rétablir les services essentiels pour les populations affectées. Les prochaines heures seront décisives pour déterminer si cette trêve tiendra ou si elle n’aura été qu’une pause éphémère dans un conflit vieux de sept décennies.

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