Monde
Bolivie : Arce sera le futur président, Morales « tôt ou tard » dans le pays
Le socialiste Luis Arce sera le prochain président de la Bolivie, après sa large victoire à la présidentielle, tandis que son mentor, l’ex-président Evo Morales, a annoncé d’Argentine son retour « tôt ou tard » dans son pays.
M. Arce, le candidat du Mouvement vers le socialisme (MAS), le parti fondé par M. Morales, a remporté dimanche l’élection présidentielle dès le premier tour avec plus de 52% des voix, selon plusieurs sondages de sortie des bureaux de vote.
Alors que les résultats officiels, n’étaient toujours pas connus lundi, le comptage des bulletins de vote avançant très lentement, le principal rival de M. Arce, l’ex-président centriste Carlos Mesa (2003-2005), a reconnu la « large » victoire de son adversaire.
« Le résultat est (…) très clair », a déclaré M. Mesa, à propos de sondages de sortie des bureaux de vote qui donnent à Luis Arce une avance d’environ 20 points. « Il nous appartient, comme il convient à ceux d’entre nous qui croient en la démocratie (…) de reconnaître qu’il y a eu un gagnant dans cette élection », a-t-il ajouté.
La présidente par intérim, la conservatrice Jeanine Añez, une farouche opposante au candidat du MAS, avait déjà reconnu dimanche soir sa victoire.
Malgré la pandémie, le taux de participation a été de 87%, un record, selon le tribunal suprême électoral.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a quant à lui salué des « élections pacifiques », appelant tous les responsables politiques boliviens à travailler pour la « réconciliation nationale ».
A l’annonce de son triomphe, Luis Arce avait estimé que la Bolivie avait « renoué avec la démocratie » et « retrouvé l’espoir ».
Pour la première fois en 20 ans, Evo Morales, un emblématique dirigeant de la gauche sud-américaine, n’était pas candidat à la présidentielle.
L’ancien chef de l’Etat (2006-2019), le premier président indigène de son pays, avait démissionné en novembre 2019, accusé de fraude électorale par l’opposition, avant de s’enfuir au Mexique puis en Argentine.
Au précédent scrutin d’octobre 2019, au cours duquel il briguait un quatrième mandat, le dépouillement avait été suspendu pendant plus de 20 heures. A sa reprise, Evo Morales avait été déclaré vainqueur dès le premier tour.
L’opposition avait alors crié à la fraude, des affrontements avaient éclaté entre partisans et détracteurs du chef de l’Etat. Lâché par la police et l’armée, ce dernier avait finalement démissionné.
« Dans ma région »
Au lendemain de la victoire de M. Arce, Evo Morales a annoncé qu’il rentrerait rapidement dans son pays.
« Tôt ou tard, nous allons rentrer en Bolivie (…) Mon grand souhait est de retourner en Bolivie, dans ma région », a déclaré M. Morales au cours d’une conférence de presse à Buenos Aires où il réside.
Il a également fait savoir que le futur gouvernement bolivien entretiendrait des relations diplomatiques avec tous les pays, y compris les Etats Unis, qui n’ont aucun ambassadeur à La Paz depuis 2008.
« Si les Etats-Unis veulent renouer des relations diplomatiques, bienvenue. Mais qu’ils nous respectent, qu’ils respectent la dignité et la souveraineté du peuple », a déclaré M. Morales.
« Nous attendons les résultats officiels, mais le président Trump et les États-Unis se réjouissent de travailler avec les personnes élues par les Boliviens », a pour sa part déclaré un porte-parole du département d’Etat américain.
Après un an d’une grave crise post-électorale, le scrutin s’est déroulé dans le calme, alors que de nombreux Boliviens craignaient une répétition des violences qui ont fait 36 morts l’an dernier.
Luis Arce « était un grand ministre, maintenant qu’il est président, l’économie va être florissante », se félicitait lundi auprès de l’AFP Ada Mary Medrano, une étudiante de 18 ans.
Selon un sondage de la chaîne Unitel, Luis Arce obtient 52,4% des voix, contre 31,5% pour Carlos Mesa. Un autre sondage de la Fondation catholique Jubileo crédite le socialiste de 53% des suffrages, contre 30,8% pour son rival.
La victoire du dauphin d’Evo Morales a été saluée par de nombreux dirigeants de gauche d’Amérique latine, de Cuba au Nicaragua, en passant par le Venezuela, l’Argentine et le Mexique.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a « félicité le peuple frère de Bolivie à l’occasion du large et indiscutable triomphe du Mouvement vers le socialisme (MAS) » et de l' »éclatante victoire » de Luis Arce.
Cela « n’est pas seulement une bonne nouvelle pour ceux d’entre nous qui défendent la démocratie en Amérique latine, c’est aussi un acte de justice face à l’agression subie par le peuple bolivien », a écrit sur Twitter le président argentin Alberto Fernandez.
Europe
Ukraine: 11 morts dans une triple frappe russe sur une grande ville du nord
Au moins 11 personnes tuées dans une triple frappe russe, l’Ukraine réclame un renforcement de ses défenses aériennes.
Une triple frappe russe a frappé la grande ville de Tcherniguiv dans le nord de l’Ukraine, faisant au moins 11 morts et 22 blessés, selon le ministre de l’Intérieur Igor Klimenko. Le président Volodymyr Zelensky a réagi en pointant du doigt le manque d’aide de l’Occident dans la défense du pays.
Le président Zelensky a déclaré que l’Ukraine manquait de défenses aériennes suffisantes pour empêcher de telles attaques. Il a déploré le fait que la Russie bombarde quotidiennement les villes ukrainiennes, utilisant des missiles et des drones explosifs, notamment pour cibler les infrastructures énergétiques du pays.
Face à une aide occidentale qui semble diminuer, l’Ukraine peine à intercepter ces attaques. Zelensky a exhorté ses partenaires internationaux à fournir davantage d’armements et de systèmes de défense aérienne pour renforcer la capacité de l’Ukraine à se protéger.
L’attaque sur Tcherniguiv survient dans un contexte où l’Ukraine tente de faire face à l’agression russe depuis plusieurs années. Fondée il y a plus de 1 000 ans, Tcherniguiv est une ville historique qui a été lourdement bombardée par l’armée russe depuis le début de l’offensive.
Dans un autre incident, des médias russes ont rapporté une attaque ukrainienne sur la base militaire de Djankoï en Crimée, avec des vidéos montrant des explosions impressionnantes au milieu de la nuit. Selon des sources, des missiles tactiques ATACMS fournis par les États-Unis à l’Ukraine pourraient avoir été utilisés lors de cette attaque.
Les pertes dans les rangs russes depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, il y a deux ans, sont estimées à environ 50 000 soldats, selon des médias russes et britanniques. Les autorités russes ne divulguent pas officiellement leurs pertes, tandis que Zelensky a reconnu en février la mort de 31 000 militaires ukrainiens.
Europe
Italie : un restaurant offre une bouteille de vin aux clients qui se séparent de leur portable
À Vérone, une initiative originale pour encourager les convives à profiter pleinement de leur repas sans les téléphones portables.
Le restaurant Al Condominio, situé à Vérone en Italie, propose une expérience gastronomique unique en son genre : laisser son téléphone portable à l’entrée dans une boîte fermée à clé en échange d’une bouteille de vin gratuite. Cette initiative, rapportée par The Guardian, vise à inciter les convives à savourer pleinement leur repas sans les distractions constantes des appareils électroniques.
Le propriétaire de l’établissement, Angelo Lella, explique : « Nous voulions ouvrir un restaurant différent des autres. La technologie devient un problème, il n’est pas nécessaire de regarder son téléphone toutes les cinq secondes. » Pour encourager cette déconnexion temporaire, il offre généreusement une bouteille de vin à tous ceux qui participent à cette initiative.
Angelo Lella compare l’addiction aux téléphones portables à une drogue et estime que cette initiative permet aux clients de « mettre de côté » cette dépendance et de profiter pleinement de leur vin et de leur repas.
Le processus est simple : les convives déposent leur téléphone dans une boîte fermée à clé à l’entrée du restaurant et reçoivent en échange une clé pour récupérer leur appareil à la fin du repas. Ceux qui sont pleinement satisfaits de leur expérience sont également invités à laisser un avis sur le repas, à déposer dans la même boîte que leur téléphone. Les commentaires les plus élogieux peuvent même leur valoir une invitation à dîner gratuitement dans le restaurant.
Depuis la mise en place de cette offre, Angelo Lella rapporte un franc succès : « La réponse a été très positive. 90% des clients ont choisi de laisser de côté leur téléphone en échange du vin. »
Cette initiative originale témoigne de la volonté du restaurant Al Condominio de créer une atmosphère conviviale et déconnectée, où les clients peuvent pleinement apprécier leur repas et leur compagnie, sans les distractions incessantes des appareils électroniques.
Europe
Européennes: Manon Aubry (LFI) dénonce le « racket social » du gouvernement
À Montpellier ce dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement.
Lors d’un meeting à Montpellier dimanche, Manon Aubry, tête de liste des Insoumis aux élections européennes, a vivement critiqué ce qu’elle a qualifié de « racket social » perpétré par le gouvernement. Elle a appelé à faire des élections du 9 juin un « référendum contre ces nouvelles règles d’austérité ».
Manon Aubry a vivement critiqué les politiques d’austérité imposées par l’Union européenne et mises en œuvre par le gouvernement français. Elle a également accusé une alliance entre macronistes, la droite et les socialistes d’avoir voté en faveur d’un pacte asile-immigration qu’elle qualifie d' »infâme ».
De plus, elle a qualifié le programme du Rassemblement National de « vide sidéral », reprochant à leur tête de liste, Jordan Bardella, de ne pas avoir déposé suffisamment d’amendements lors de son mandat au Parlement européen.
Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, a également pris la parole pour critiquer le candidat des socialistes, Raphaël Glucksmann, l’accusant de vouloir « une élection sans le peuple pour préparer le retour de François Hollande ».
Le meeting a également été marqué par les propos de Rima Hassan, militante franco-palestinienne controversée, appelant à mettre fin à l’accord d’association entre l’UE et Israël, conditionné selon elle au respect des droits humains.
Ce meeting à Montpellier, ville où Jean-Luc Mélenchon avait obtenu un fort soutien lors de la présidentielle de 2022, a rassemblé environ 1 000 personnes selon les organisateurs. Depuis leur premier meeting à Villepinte le mois dernier, les Insoumis ont prévu 60 réunions publiques à travers la France.
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