Société
Bayrou sous le feu des critiques : une audition qui divise l’hémicycle
L’audition du Premier ministre sur l’affaire Bétharram a suscité une vive polémique, certains députés dénonçant des méthodes jugées indignes et partisanes.
La manière dont François Bayrou a été interrogé devant la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Bétharram a provoqué un tollé parmi les élus de divers bords politiques. Plusieurs voix, du centre à l’extrême droite, ont fustigé ce qu’ils qualifient de procédé inacceptable, évoquant une ambiance de « procès politique » plutôt qu’une recherche objective de la vérité.
Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national, n’a pas mâché ses mots, comparant l’audition à un « procès de Moscou ». Il a particulièrement visé le député insoumis Paul Vannier, corapporteur de la commission, dont l’attitude offensive lui aurait inspiré « la nausée ». Selon lui, cette séance relève d’une instrumentalisation du drame de Bétharram à des fins politiques, une démarche qu’il juge « d’une indécence totale ».
Du côté du Modem, Marc Fesneau, proche du Premier ministre, a également condamné les méthodes employées, les qualifiant de « dégueulasses » et de « staliniennes ». Il a déploré une dérive des commissions d’enquête, transformées selon lui en arènes de règlements de comptes partisans. Pour lui, l’objectif affiché par La France insoumise serait davantage la « démolition » que l’éclaircissement des faits.
La droite n’a pas été en reste, avec Laurent Wauquiez pointant du doigt une « récupération indigne » de la part des Insoumis. Le député LR a insisté sur le caractère sociétal de cette affaire, bien au-delà des clivages politiques traditionnels.
En revanche, les socialistes ont adopté une position plus sévère envers le chef du gouvernement. Boris Vallaud a dénoncé une « entreprise d’enfumage », estimant que l’audition n’a pas apporté les clarifications attendues par les victimes et l’opinion publique.
Malgré les critiques, François Bayrou a réaffirmé n’avoir eu connaissance d’aucune information au-delà de ce qui a été médiatisé concernant les violences au sein de l’établissement Bétharram. Il a vivement contesté les accusations portées contre lui, dénonçant une tentative de déstabilisation du gouvernement.
Cette audition, censée apaiser les tensions, a finalement exacerbé les divisions, révélant une fois de plus les fractures profondes qui traversent le paysage politique français.
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