Monde
Au Mexique, le rituel sacré du nettoyage des défunts
Au cimetière de Pomuch, les familles perpétuent une tradition ancestrale en préparant les ossements de leurs proches pour la célébration annuelle du Jour des morts, un moment de recueillement et de transmission.
Sous la chaleur du soleil mexicain, les habitants de Pomuch accomplissent un geste chargé de symbolisme. Dans ce village de l’État de Campeche, les familles procèdent au nettoyage annuel des ossements de leurs défunts avant les commémorations du Jour des morts. Cette coutume, qui mêle héritage maya et traditions catholiques, transforme le cimetière local en un lieu de mémoire vivante où se côtoient recueillement familial et curiosité extérieure.
Les restes des disparus, conservés dans des ossuaires individuels, sont délicatement nettoyés puis déposés sur des tissus immaculés. Pour Maria Couoh, sexagénaire qui veille sur une dizaine de défunts de sa parentèle, ce rituel représente bien plus qu’une simple toilette. Chaque crâne, chaque os devient le support d’une relation maintenue au-delà de la mort, un dialogue silencieux où affections et souvenirs ressurgissent. La pratique s’inscrit dans un cycle précis, les corps étant d’abord inhumés dans des caveaux avant que leurs ossements ne soient transférés, après décomposition, dans des boîtes en bois où ils recevront désormais ces soins annuels.
La transmission intergénérationnelle constitue l’un des aspects fondamentaux de cette tradition. Carmita Reyes initie ainsi sa fille de huit ans aux gestes ancestraux, espérant que celle-ci perpétuera à son tour ce patrimoine familial. Pourtant, la confrontation avec la mortalité peut s’avérer difficile pour les plus jeunes, comme en témoigne l’appréhension de Lucia May, âgée de quatre ans, devant les crânes alignés. Son père David tente cependant de l’accoutumer progressivement à ces coutumes qui définissent l’identité collective de Pomuch.
Au-delà de l’aspect rituel, cette cérémonie souligne l’importance de la présence des défunts dans la vie quotidienne des vivants. Les offrandes alimentaires, les paroles adressées aux disparus et le soin apporté à leurs restes matérialisent une conception de la mort où frontières entre mondes visible et invisible s’estompent. Alors que le village se prépare aux célébrations des premiers jours de novembre, chaque geste de nettoyage devient un hommage, chaque ossuaire un autel où se renoue le dialogue entre générations.
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