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Asie du Sud : l’ombre nucléaire plane sur les tensions indo-pakistanaises

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Les deux puissances rivales s’accusent mutuellement de laxisme dans la gestion de leurs arsenaux atomiques, alimentant les craintes d’une escalade incontrôlable.

Les tensions entre l’Inde et le Pakistan ont pris une tournure inquiétante avec des échanges d’accusations portant sur la sécurité de leurs arsenaux nucléaires. Chacun des deux pays exhorte la communauté internationale à surveiller les installations de son voisin, dans un contexte de regain de hostilités après des frappes militaires croisées la semaine dernière.

Lors d’une visite au Cachemire sous administration indienne, le ministre indien de la Défense a pointé du doigt ce qu’il qualifie d' »incurie pakistanaise » en matière de contrôle nucléaire, appelant l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à intervenir. En réponse, Islamabad a rétorqué que les inquiétudes devraient plutôt se porter sur l’Inde, évoquant des incidents antérieurs liés à des trafics de matières radioactives sur son territoire.

Ces accusations surviennent après une série d’affrontements marqués par des frappes aériennes et des tirs d’artillerie, les plus graves depuis deux décennies. Bien qu’un cessez-le-feu ait été annoncé sous médiation internationale, les déclarations des dirigeants des deux camps restent belliqueuses. Le Premier ministre indien a averti que toute nouvelle attaque terroriste provoquerait une « réplique implacable », tandis que l’état-major pakistanais promet une « riposte foudroyante » en cas de violation de ses frontières.

La communauté internationale, notamment à travers des figures comme l’ancien secrétaire général de l’ONU, s’alarme des risques d’une déstabilisation régionale. Les craintes sont d’autant plus vives que les deux pays disposent d’armes nucléaires opérationnelles et de vecteurs capables de les déployer. L’Inde possède des missiles balistiques à portée intermédiaire, tandis que le Pakistan mise sur des systèmes plus courts mais jugés plus mobiles.

Au-delà des menaces, la question du Cachemire continue d’alimenter le conflit. Cette région disputée depuis 1947 reste un foyer d’insurrection et de répression, comme en témoigne la récente neutralisation de trois combattants présumés par les forces indiennes. Dans un tel climat, malgré les appels au calme, la moindre étincelle pourrait déclencher une crise aux conséquences imprévisibles.

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