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Arrêt des hostilités à Gaza et en Israël après l’entrée en vigueur d’une trêve

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Les armes se sont tues à Gaza et en Israël quelques heures après l’entrée en vigueur vendredi d’un cessez-le-feu qui a mis fin à 11 jours d’un conflit sanglant entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas, le quatrième depuis 2008.

Mais preuve d’une situation toujours très volatile, de nouveaux affrontements ont éclaté entre fidèles palestiniens et policiers israéliens sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam, à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé par Israël.

Des accrochages similaires il y a 11 jours avaient été l’élément déclencheur de la flambée de violences entre l’armée israélienne et le Hamas qui ont fait 243 morts palestiniens, dont 66 enfants et des combattants, selon les autorités à Gaza, et 12 morts en Israël y compris un enfant et une adolescente ainsi qu’un soldat, d’après la police.

« Nous avons atteint les objectifs, c’est un succès exceptionnel », a affirmé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en commentant l’offensive militaire israélienne contre le territoire palestinien pauvre et exigu de Gaza contrôlé par le Hamas depuis 2007 et où vivent quelque deux millions de Palestiniens.

La trêve est entrée en vigueur à 02H00 locales à la suite d’efforts intenses des Etats-Unis et de l’Egypte principalement.

A partir de « 02H00, aucun tir n’a été détecté et les avions (de combat) sont retournés à leurs bases », selon l’armée israélienne.

A l’annonce du cessez-le-feu, des milliers de Palestiniens ont célébré dans la nuit à Gaza, de même qu’en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est.

« C’est l’euphorie de la victoire », a lancé devant les manifestants Khalil al-Hayya, un ténor du Hamas dans l’enclave soumise à un blocus israélien depuis près de 15 ans.

Profitant de l’arrêt des bombardements, les habitants sont sortis inspecter les dégâts à Gaza, où de nombreuses habitations ont été dévastées et des tours aplaties par les frappes israéliennes.

« C’était une véritable guerre, terrifiante pendant 11 jours. Ni nous ni les enfants n’avons pu dormir à cause des bombardements. Nous sommes très heureux après ce cessez-le-feu », a dit Mohammad Abou Odeh, un Palestinien dans la bande de Gaza.

Les secouristes recherchent toujours dans les décombres des survivants après avoir retiré cinq dépouilles ainsi qu’une dizaine de survivants dans des tunnels souterrains bombardés par l’armée israélienne.

Solution politique

Le président américain Joe Biden a estimé, peu avant son entrée en vigueur, que le cessez-le-feu était « une vraie opportunité » d’avancer vers la paix, et exprimé sa « sincère reconnaissance » à l’Egypte, qui a conclu de précédents accords de trêve avec les deux protagonistes.

Deux délégations égyptiennes doivent être envoyées en Israël et dans les Territoires palestiniens « pour surveiller » le respect du cessez-le-feu, selon des sources diplomatiques égyptiennes.

Et le chef de la diplomatie Antony Blinken doit se rendre au Moyen-Orient « dans les prochains jours ».

Le cessez-le-feu a été annoncé après une réunion jeudi soir du cabinet de sécurité israélien dirigée par M. Netanyahu, qui a « accepté à l’unanimité » l’initiative égyptienne de « cessez-le-feu bilatéral sans condition ».

Dans la foulée, le Hamas, mouvement considéré comme « terroriste » par l’Etat hébreu, l’Union européenne et les Etats-Unis, a affirmé que « la résistance palestinienne respectera cet accord aussi longtemps que l’occupation le respectera ».

Il faisait allusion à l’occupation par Israël du territoire palestinien de Cisjordanie et du secteur palestinien de Jérusalem depuis 1967. L’armée israélienne s’est retirée unilatéralement de Gaza en 2005 après près de 40 ans d’occupation.

« Je suis très heureux du cessez-le-feu, mais cette guerre, la suivante et celle d’après sont vaines. Tant qu’il n’y aura pas de solution politique, les deux nations continueront la lutte », a déclaré Tal Nissimov, un Israélien, à Tel-Aviv, touchée par les roquettes palestiniennes.

« Causes profondes »

A l’étranger, Berlin a salué le cessez-le-feu mais estimé qu’il fallait désormais « s’attaquer aux causes profondes » du conflit israélo-palestinien qui dure depuis plus de 50 ans.

La France, la Russie, la Chine et l’Union européenne, ont aussi jugé nécessaire une relance du processus de paix entre Israël et l’Autorité palestinienne.

Les négociations de paix, suspendues depuis 2014, achoppent sur de nombreux points dont le statut de Jérusalem-Est et la colonisation israélienne des territoires palestiniens, alors que le soutien à la solution à deux Etats, une Palestine indépendante aux côtés d’Israël, commence un peu à s’éroder.

Flambée de violences la plus meurtrière depuis celle de 2014, le dernier cycle de violences a éclaté le 10 mai avec le tir par le Hamas de salves de roquettes vers Israël en « solidarité » avec les centaines de Palestiniens blessés lors de heurts avec la police israélienne sur l’esplanade des Mosquées. A l’origine des heurts, la menace d’expulsion de familles palestiniennes au profit de colons israéliens.

Après les tirs palestiniens, Israël a cherché à « réduire » les capacités militaires du Hamas. L’armée a annoncé, dans un « résumé » de son offensive, avoir tué « 25 haut responsables du Hamas » et détruit plus de « 100 km de tunnels » et des dizaines d’immeubles servant selon elle « d’infrastructures aux activités terroristes du Hamas ».

D’après l’armée, le Hamas et le Jihad islamique ont lancé plus de 4.300 roquettes, des tirs d’une intensité inégalée contre Israël. Plus de 90% ont été interceptées par le système anti-missiles israélien.

Malgré la trêve, les regards restent tournés vers la Cisjordanie, où les affrontements entre Palestiniens et forces israéliennes ont fait plus de 25 morts palestiniens en 11 jours, pire bilan depuis des années dans le territoire.

Europe

Rome envisage de faire payer l’accès à la fontaine de Trevi

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Rome envisage de faire payer l'accès à la fontaine de Trevi

Face à l’afflux massif de visiteurs à la fontaine de Trevi, la municipalité de Rome étudie l’idée d’instaurer un accès payant pour les touristes. Cette mesure vise à protéger ce site emblématique tout en préservant l’expérience locale et culturelle des Romains.

La fontaine de Trevi, chef-d’œuvre baroque et symbole incontournable de la Ville éternelle, attire chaque année des millions de touristes. Afin de répondre au défi croissant du surtourisme, les autorités romaines envisagent de mettre en place un système de gestion plus strict de l’accès à ce lieu mythique. Alessandro Onorato, adjoint au tourisme à la mairie, a ainsi suggéré l’instauration d’horaires d’accès précis et de quotas de visiteurs pour mieux encadrer la foule et limiter les débordements.

Cette initiative, encore à l’étude, proposerait aux visiteurs de réserver des créneaux horaires, un dispositif permettant de contrôler non seulement le flux des touristes, mais aussi leurs comportements souvent inappropriés. L’un des objectifs principaux est d’éviter des scènes de désordre, telles que la consommation de nourriture sur les marches entourant la fontaine. Onorato a précisé que ce système de réservation ne serait pas une source de revenus pour la ville : les Romains auraient un accès gratuit, tandis que les touristes étrangers se verraient demander un modeste droit d’entrée d’un euro.

Toutefois, il n’y a encore aucune décision ferme. Un porte-parole de la municipalité a tempéré l’enthousiasme autour de ce projet en rappelant qu’il ne s’agit pour l’instant que d’une ébauche d’idée. Pourtant, le problème du tourisme de masse devient de plus en plus pressant, avec un nombre croissant de visiteurs dans la capitale italienne. Ce phénomène devrait s’intensifier à l’approche du Jubilé de 2025, une année sainte qui pourrait attirer près de 30 millions de personnes à Rome et au Vatican.

Rome n’est pas la seule ville italienne confrontée à ce défi. Venise, autre site emblématique, a déjà testé un système de billets payants pour les visiteurs à la journée lors des périodes d’affluence, une mesure destinée à canaliser les flux touristiques. Parallèlement, le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit à une hausse significative de la taxe de séjour, une proposition qui suscite la colère des professionnels du secteur touristique, craignant une baisse de la fréquentation.

Outre la gestion des flux, les autorités romaines veulent également préserver le centre historique de la capitale en limitant l’ouverture de nouvelles structures d’hébergement touristique. Toutefois, ce pouvoir échappe pour l’instant à la municipalité. Si elle peut encadrer l’implantation de nouveaux restaurants et fast-foods dans cette zone, elle n’a pas la compétence pour réguler le développement des chambres d’hôtes ou des logements de vacances.

La volonté de Rome d’encadrer l’accès à ses trésors culturels illustre bien le dilemme auquel sont confrontées les grandes métropoles européennes : préserver leur patrimoine tout en accueillant un tourisme toujours plus florissant.

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Europe

Ukraine : Zelensky appelle à plus d’armements alors que Moscou intensifie son offensive

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Ukraine : Zelensky appelle à plus d'armements alors que Moscou intensifie son offensive

Alors que la guerre en Ukraine s’enlise et que Moscou renforce ses frappes dans l’est du pays, Volodymyr Zelensky a lancé un appel pressant à ses alliés pour obtenir davantage d’armements. Le président ukrainien demande également l’autorisation d’utiliser ces armes sur le sol russe, une demande qui divise les puissances occidentales.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réclamé vendredi un renforcement urgent des livraisons d’armes de la part de ses alliés, lors d’une réunion internationale à la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cet appel intervient à un moment critique, alors que la Russie intensifie ses frappes et continue de progresser dans la région du Donbass, à l’est du pays. Zelensky a particulièrement insisté sur la nécessité d’équipements militaires, notamment des systèmes de défense aérienne, pour protéger l’Ukraine des bombardements incessants de Moscou, dont le plus récent a dévasté un institut militaire à Poltava, causant au moins 55 morts.

Parallèlement à ces demandes, le dirigeant ukrainien a renouvelé sa requête controversée de pouvoir frapper des cibles non seulement en Ukraine, mais également en Russie, à l’aide des armes fournies par les Occidentaux. Cette requête divise les alliés de Kiev, dont les États-Unis et l’Allemagne, en raison des risques d’escalade avec Moscou, qui continue de brandir la menace nucléaire.

Dans ce contexte tendu, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide militaire de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, dans l’espoir de répondre aux besoins urgents du pays. Londres et Berlin ont également réaffirmé leur soutien par l’envoi de nouveaux missiles et systèmes de défense aérienne, bien que la solidarité internationale commence à montrer des signes de fragilité. En effet, des débats internes agitent les gouvernements, notamment en Allemagne, où la montée de l’extrême droite pro-russe pose de nouveaux défis. La réduction prévue de l’aide à l’Ukraine dans le budget allemand de 2025, conjuguée aux incertitudes politiques aux États-Unis et en France, accentue les inquiétudes à Kiev.

Alors que la Russie poursuit son offensive et que Vladimir Poutine réaffirme son objectif de contrôler totalement le Donbass, la situation devient de plus en plus délicate pour l’Ukraine. L’effort de guerre semble s’enliser, et malgré le soutien occidental, l’avenir du conflit reste incertain.

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Monde

Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

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Un tireur de 14 ans fait quatre morts dans son lycée aux Etats-Unis

Une nouvelle tragédie a frappé un lycée du sud-est des États-Unis. Un élève de 14 ans a ouvert le feu, tuant deux élèves et deux enseignants avant d’être appréhendé. Ce drame s’ajoute à une longue série de violences armées dans les établissements scolaires du pays.

Un établissement scolaire de Winder, dans l’État de Géorgie, a été le théâtre d’une fusillade qui a coûté la vie à quatre personnes : deux élèves et deux professeurs. Le tireur, un adolescent de 14 ans scolarisé dans le même lycée, a été arrêté sur les lieux. Les autorités locales, représentées par Chris Hosey, directeur du bureau des enquêtes de l’État de Géorgie, ont confirmé que le suspect serait jugé comme un adulte et poursuivi pour meurtre. Cet événement tragique ravive la problématique des fusillades en milieu scolaire, un fléau qui, année après année, endeuille les États-Unis de façon incomparable.

Les forces de l’ordre ont rapidement répondu aux appels d’urgence vers 10h20. Un agent de sécurité présent dans l’établissement a confronté le jeune tireur, qui, réalisant l’inévitabilité de la situation, a décidé de se rendre sans violence. Selon les premières informations, aucune cible particulière n’avait été identifiée par les enquêteurs.

Ce drame fait écho à un signalement antérieur en 2023 par le FBI, qui avait ouvert une enquête sur l’adolescent suite à des menaces publiées en ligne, accompagnées de photos d’armes. Pourtant, faute de preuves tangibles à l’époque, aucune arrestation n’avait été effectuée, bien que les écoles locales aient été alertées. Le FBI a confirmé qu’à ce moment-là, il n’y avait pas de raison légale pour intervenir davantage.

La réaction politique ne s’est pas fait attendre. Le président Joe Biden a exprimé sa colère face à la répétition de ces drames, soulignant l’urgence d’une régulation stricte des armes à feu. La vice-présidente Kamala Harris a également dénoncé l’épidémie de violence armée lors d’un discours, tandis que son adversaire républicain Donald Trump a fustigé le tireur, le qualifiant de « monstre malade ».

Ce nouveau massacre, survenu dans l’État clé de Géorgie à quelques mois des élections présidentielles, risque de raviver les débats sur la législation des armes, un sujet qui divise profondément la nation.

Des témoignages d’élèves présents lors de la fusillade ajoutent une dimension poignante au drame. Stephanie Folgar, 17 ans, se souvient des bruits assourdissants dans les couloirs et des ordres précipités de sa professeure les exhortant à courir et se cacher. Pour nombre d’élèves, ces instants de confusion ont d’abord été interprétés comme un exercice, avant que la panique ne s’installe. Pour tous, cette journée restera gravée dans leur mémoire, marquée par la peur et la douleur.

Les États-Unis demeurent, malgré les réformes sporadiques, l’un des rares pays au monde où les fusillades en milieu scolaire se produisent avec une telle fréquence, exacerbées par la libre circulation des armes à feu. Les images des élèves regroupés dans le stade, attendant de retrouver leurs familles, font écho à tant d’autres tragédies similaires, laissant planer une sombre ombre sur l’avenir des jeunes générations.

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