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Enseignants : plus de 4.000 postes non pourvus aux concours

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Plus de 4.000 postes n’ont pas été pourvus cette année aux concours enseignants, selon des chiffres publiés jeudi, confirmant des difficultés de recrutement inédites, même si le ministre Pap Ndiaye a réaffirmé qu’il y aurait « un professeur devant chaque classe » à la rentrée.

Selon les chiffres du ministère de l’Education nationale, sur 27.332 postes ouverts en 2022 (23.571 dans le public et 3.761 dans le privé sous contrat), seuls 19.838 ont été pourvus dans le public et 3.482 dans le privé.

Dans le premier degré public, le taux de postes pourvus au niveau national est de 83,1%, contre 94,7% l’an dernier. Pour les collèges et lycées, il se situe à 83,4% pour la présente session, contre 94,1% l’an dernier, a précisé le ministère dans un communiqué.

« Nous avons un problème de recrutement des professeurs », a reconnu Pap Ndiaye jeudi sur France Inter.

« C’est un problème ancien, mais qui s’est aggravé ces dernières années », a-t-il ajouté, citant parmi les causes, « le passage du recrutement du master 1 au master 2 » cette année, alors que les concours de recrutement d’enseignants, qui pouvaient être passés auparavant dès la première année de master, ont été réformés, d’où une baisse mécanique des candidats.

Le ministre a aussi mis en avant une cause structurelle: les rémunérations, « qui ne sont objectivement pas à la hauteur de ce que l’on peut attendre ». Il a rappelé que le gouvernement avait promis une hausse en deux parties, une partie « inconditionnelle » et une autre « qui sera liée à des nouvelles missions ».

Pour le premier degré, les concours (8.265 admis pour 9.951 postes dans le public) dévoilent comme attendu des disparités, avec de sérieux déficits dans les académies franciliennes, et plus particulièrement dans celles de Créteil et Versailles, où les difficultés sont traditionnellement plus grandes.

Ainsi seuls un peu plus de 900 candidats ont été recrutés sur 1.665 postes ouverts à Créteil, et un peu plus de 900 également pour 1.600 postes à Versailles.

« Rentrée sous haute surveillance »

Dans le second degré, derrière le chiffre global (11.353 admis pour 13.620 postes), de fortes différences existent aussi entre les disciplines.

Dans certaines d’entre elles, tous les postes ouverts sont pourvus (notamment en histoire-géographie, espagnol, SVT, éducation physique et sportive).

Mais d’autres demeurent sous tension ou en connaissent cette année, comme les lettres classiques, où 57% des postes sont pourvus, l’allemand (55% des postes pourvus contre 70 à 81% durant les trois années précédentes), la physique-chimie (66,7% contre 80 à 100%), les mathématiques (68,5% contre 84 à 92%), ou encore les lettres modernes (83,5%, contre 98 à 100%), détaille le ministère.

Face à cette crise, Pap Ndiaye a cependant réaffirmé jeudi qu' »il y aura un professeur devant chaque classe dans toutes les écoles de France » à la rentrée. « Nous faisons ce qu’il faut pour », a-t-il assuré.

Mais les syndicats restent sceptiques.

« Cette crise est inédite. Et contrairement à ce que peut dire le ministre, à la rentrée, il y aura forcément des classes qui n’auront pas de profs devant eux », a estimé auprès de l’AFP Guislaine David, secrétaire générale du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire.

« Passer de 94% à 83% de postes pourvus entre l’an dernier et cette année, c’est énorme comme baisse », ajoute-t-elle.

« C’est une rentrée sous haute surveillance. On peut imaginer que oui, il y aura un prof devant chaque classe le jour de la rentrée car tout le monde va se plier en quatre pour que ça fonctionne. Mais les jours et les semaines suivantes? », s’interroge de son côté Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du syndicat Sgen-CFDT.

Pour pallier le manque de candidats, le ministère a renforcé depuis plusieurs semaines le recrutement d’enseignants contractuels pour la rentrée, avec l’organisation de controversés « job-dating », entretiens organisés dans certaines académies.

« J’aimerais qu’on n’ait plus à recruter de contractuels », a reconnu Pap Ndiaye. Mais « c’est une réponse conjoncturelle », a-t-il poursuivi. « Nous devons répondre structurellement à cette crise d’attractivité du métier d’enseignant. Ca va prendre un peu de temps ».

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TV : Hanouna accuse l’Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

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TV : Hanouna accuse l'Arcom de harcèlement et envisage de saisir la justice

Lors de la rentrée télévisée de « Touche pas à mon poste » (TPMP), l’animateur Cyril Hanouna a ouvertement critiqué l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, l’accusant de harcèlement. Cette sortie intervient six mois avant le retrait prévu de la chaîne C8 de la TNT, une décision controversée qui met en lumière les tensions croissantes entre la chaîne et le régulateur.

Lors de cette première émission de la saison, Hanouna, âgé de 49 ans, a exprimé sa colère contre la décision de l’Arcom, qui a annoncé que C8 ne serait pas reconduite sur la TNT après le 28 février 2024. Il a affirmé que la chaîne compte faire appel pour renverser cette décision, bien que la notification officielle n’ait pas encore été envoyée au groupe Canal+, propriétaire de C8.

Dans une séquence parodique, Hanouna a chanté en référence à l’Arcom, déclarant que sans ce régulateur, « plus de problème ». Cependant, il n’a pas précisé les alternatives envisagées par la chaîne après le départ de la TNT.

C8, qui appartient au groupe Canal+, fait face à une situation délicate. En huit ans, la chaîne a accumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de son animateur vedette, ce qui a contribué à la décision de l’Arcom de ne pas renouveler sa fréquence. Néanmoins, Canal+ conserve d’autres chaînes sur la TNT, notamment Canal+, CNews, et CStar.

Cyril Hanouna, vêtu comme Céline Dion, a ensuite enchaîné avec une interprétation parodique de « L’Hymne à l’amour », avant de rejoindre le plateau en moto, marquant le ton souvent provocateur de l’émission. Il a profité de l’occasion pour dénoncer ce qu’il considère comme une atteinte à la liberté d’expression, affirmant que la suppression de C8 est une décision prise uniquement en raison de son animosité avec l’Arcom.

Dans un ton plus grave, il a annoncé son intention de saisir la justice pour harcèlement, affirmant que l’Arcom le cible personnellement, ce qui engendre des messages de haine sur les réseaux sociaux. Hanouna a également exprimé son inquiétude pour les 400 employés de C8 et de sa société de production H2O, qui pourraient perdre leur emploi si la chaîne venait à disparaître de la TNT.

Enfin, Hanouna a reconnu certains de ses excès en direct, tout en défendant les contributions positives de son émission. La décision de l’Arcom et son impact potentiel sur C8 soulèvent des questions sur la liberté d’expression et la responsabilité des médias dans le paysage audiovisuel français.

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Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

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Rentrée 2024 sous tension : réformes en suspens et incertitudes

Avec une boule au ventre, 12 millions d’élèves ont repris le chemin de l’école ce lundi, alors que les réformes éducatives en cours restent en suspens, dans l’attente d’un nouveau gouvernement.

Alors que la cloche de la rentrée sonne pour des millions d’écoliers, collégiens, et lycéens, l’atmosphère est marquée par une combinaison de nervosité et de questionnements. Pour Julie, mère d’une élève en Terminale, l’année s’annonce sous le signe de l’angoisse avec l’épreuve de Parcoursup en perspective, un stress partagé par de nombreuses familles.

Nicole Belloubet, pour ce qui pourrait être sa seule rentrée en tant que ministre de l’Éducation, respectera la tradition en visitant plusieurs écoles, soulignant que « les affaires courantes ne sont ni un temps suspendu pour l’école, ni un temps mort ». De son côté, Gabriel Attal, également présent sur le terrain, lancera une nouvelle campagne nationale contre le harcèlement scolaire.

Cependant, derrière ces gestes symboliques se cache une inquiétude plus profonde parmi les enseignants. Confrontés à une « cacophonie » sur les réformes comme les controversés « groupes de niveau », ils doivent également faire face à une crise persistante de recrutement, avec plus de 3.000 postes non pourvus, tant dans l’enseignement public que privé.

Le début de cette année scolaire pourrait bien marquer un tournant, alors que l’école se trouve « à un point de bascule » selon les syndicats. La mise en place des « groupes de besoins », initialement appelés « groupes de niveau », en français et en mathématiques pour les élèves de 6e et 5e, suscite une controverse. Ces groupes, censés s’étendre aux classes de 4e et 3e l’an prochain, ont été l’une des mesures phares du « choc des savoirs » voulu par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Éducation. Mais leur mise en œuvre, prônée avec « souplesse et pragmatisme » par Nicole Belloubet, est critiquée pour son manque de clarté et ses risques d’échec pédagogique.

En parallèle, les expérimentations comme la « pause numérique » dans 180 collèges et la « tenue unique » dans près d’une centaine d’établissements ajoutent au scepticisme ambiant. La « pause numérique », en particulier, impose aux collégiens de laisser leurs téléphones à l’entrée de l’établissement, une mesure qui suscite des interrogations quant à son efficacité et sa nécessité, alors que l’utilisation des téléphones est déjà réglementée depuis 2018.

Les enseignants, représentés par des syndicats comme le Snes-FSU et la CFDT Éducation, expriment leurs craintes quant à l’impact de ces réformes dans un contexte politique incertain. Selon eux, certaines « urgences structurelles », comme le manque de professeurs, pourraient être ignorées, accentuant ainsi les difficultés du système éducatif. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, prédit même que « certainement pas un professeur de français et de maths » ne sera présent « devant chaque groupe » dans les classes concernées.

En toile de fond, la réforme du brevet, un autre sujet délicat, reste en suspens. Le projet de Gabriel Attal de rendre son obtention obligatoire pour passer en seconde a été gelé, laissant planer le doute sur les conditions d’examen pour les élèves de 3e cette année.

Face à ces défis, cette rentrée 2024-2025 s’annonce sous haute tension, entre réformes en suspens, crise politique et incertitudes pour l’avenir de l’éducation en France.

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Économie

L’inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

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L'inflation tombe sous les 2 % pour la première fois depuis 2021

L’inflation en France a chuté à 1,9 %, marquant une baisse significative pour la première fois depuis 2021, selon les derniers chiffres de l’Insee. Cette diminution est principalement due à la baisse des coûts de l’énergie, bien que certains produits continuent de voir leurs prix augmenter.

L’Insee a annoncé que l’inflation en France avait atteint 1,9 %, passant pour la première fois sous le seuil symbolique des 2 % depuis 2021. Ce recul notable s’explique en grande partie par une baisse marquée des prix de l’énergie, qui a contribué à ralentir l’augmentation globale des prix à un rythme plus rapide que prévu. Selon les statisticiens, ce ralentissement des prix énergétiques, en particulier ceux de l’électricité, du gazole et de l’essence, a été déterminant dans cette tendance.

Cependant, tous les secteurs ne suivent pas cette trajectoire descendante. Les prix des denrées alimentaires et des produits manufacturés continuent de grimper, ce qui maintient une pression sur les budgets des ménages. Dominique Schelcher, président de la Coopérative U, a confirmé que bien que l’ère de l’hyperinflation semble être derrière nous, les consommateurs ne perçoivent pas encore cette amélioration de manière significative dans leur panier. Il ajoute que les prix devraient continuer à baisser progressivement, mais qu’ils ne retrouveront probablement pas les niveaux antérieurs, en raison notamment de la nécessité de compenser les augmentations salariales.

Cette baisse de l’inflation, bien qu’anticipée par les experts, arrive plus tôt que prévu. La Banque de France avait initialement prévu que l’inflation repasserait sous la barre des 2 % au début de 2025, avec une baisse plus marquée au cours de l’année. Cependant, cette tendance s’est manifestée dès 2024, malgré des hausses ponctuelles des prix, notamment dans les services de transport, probablement en lien avec les préparatifs des Jeux Olympiques.

L’évolution positive de l’inflation est une nouvelle encourageante pour l’économie française, même si la baisse des prix ne se traduit pas uniformément dans tous les secteurs. Les prochains mois seront décisifs pour observer si cette tendance se maintient et si elle apportera un soulagement tangible aux consommateurs.

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