France
Colère des agriculteurs : des routes bloquées partout en France dès ce dimanche
À l’approche d’une manifestation nationale, les agriculteurs français prévoient dès ce dimanche de perturber la circulation sur de nombreuses routes à travers le pays.
L’agriculture française est en ébullition. Face à des promesses non tenues et un accord commercial controversé entre l’Union européenne et le Mercosur, les agriculteurs ont décidé de passer à l’action. Dès ce dimanche, des perturbations significatives de la circulation sont attendues, avec des blocages de routes planifiés non seulement en Île-de-France, mais aussi dans diverses régions de France.
Les syndicats agricoles, notamment la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, montrent leur détermination à se faire entendre. Ces actions précèdent une grande mobilisation nationale prévue pour le lundi 18 novembre, qui vise à protester contre le traité de libre-échange avec le Mercosur. Les agriculteurs entendent non seulement dénoncer cet accord, mais aussi rappeler au gouvernement les engagements pris lors des manifestations de l’hiver dernier, qui n’ont pas encore été mis en œuvre.
Dans l’après-midi de dimanche, une manifestation particulière se tiendra dans les Yvelines. Environ 300 agriculteurs se réuniront pour bloquer la RN 118 en direction de Paris, près de Vélizy-Villacoublay. Des cortèges venant de différentes villes des Yvelines et de l’Essonne sont attendus, et la circulation sera perturbée dès 17 heures. Les forces de l’ordre seront mobilisées pour gérer la situation, notamment pour empêcher l’accès à Paris via le pont de Sèvres.
Le mouvement ne se limite pas à l’Île-de-France. Des actions similaires sont prévues dans plusieurs départements comme la Marne, la Sarthe, et le Haut-Rhin. Le lundi, l’ampleur des manifestations devrait croître avec des rassemblements prévus dans les Ardennes, à Arras, à Bordeaux, à Dijon, au Havre, et à Laval. Cette mobilisation nationale est une réponse à l’imminence de la signature de l’accord avec le Mercosur, contre lequel le président Emmanuel Macron s’est publiquement opposé lors d’un déplacement récent.
Face à cette situation, Michel Barnier, ancien négociateur du Brexit, a exprimé son soutien aux agriculteurs en promettant que les engagements pris seront respectés. Cependant, la frustration des agriculteurs est palpable, et ils semblent déterminés à montrer leur force et leur mécontentement par ces actions sur la voie publique.
France
Mutuelles : 40% d’augmentation en six ans, une hausse « alarmante », dénonce l’UFC-Que choisir
L’association de défense des consommateurs, UFC-Que Choisir, critique vivement l’augmentation significative des cotisations des mutuelles santé, appelant à une réforme en profondeur du système de santé français pour en améliorer l’équité et l’accessibilité.
L’étude récente de l’UFC-Que Choisir, dévoilée par Franceinfo, met en lumière une augmentation de près de 40 % des cotisations des mutuelles santé sur une période de six ans, de 2018 à aujourd’hui. Cette hausse est jugée « alarmante » par l’association, qui souligne son impact particulièrement néfaste sur les ménages les plus modestes. En effet, alors que 4 % des Français ne disposent pas d’une complémentaire santé, ce pourcentage triple pour les foyers les plus démunis, soulignant une inégalité croissante dans l’accès aux soins.
Pour remédier à cette situation, l’UFC-Que Choisir propose une réforme radicale avec l’instauration d’une « Grande Sécu ». Cette réforme consisterait à élargir le champ de l’assurance maladie obligatoire, actuellement gérée par la Sécurité sociale, afin de couvrir une plus grande part des dépenses de santé. L’association met en avant le coût de gestion des mutuelles privées, qui est de 20 euros pour 100 euros de cotisation, contre seulement 4 euros pour la Sécurité sociale, pour justifier cette proposition.
L’analyse de l’UFC-Que Choisir ne s’arrête pas là. Elle critique également les dépassements d’honoraires, les tickets modérateurs et les franchises, qui, selon elle, constituent des obstacles supplémentaires à l’accès aux soins pour les plus vulnérables. En élargissant la couverture de la Sécurité sociale, l’association vise à réduire, voire à éliminer, ces frais supplémentaires, rendant ainsi le système de santé plus juste et accessible à tous.
Cette proposition de réforme intervient dans un contexte où le financement de la santé en France repose de plus en plus sur les complémentaires santé privées. Une telle dépendance envers le secteur privé pose des questions sur l’équité et la solidarité nationale, des valeurs fondamentales du système de santé français. L’UFC-Que Choisir, en prônant une « Grande Sécu », cherche à réaffirmer ces principes en mettant en place un système où l’accès aux soins ne serait plus dicté par la capacité financière des individus.
France
La lutte contre le narcotrafic érigée au rang de priorité numéro un, pour Darmanin
L’intensification de la lutte contre le crime organisé devient la priorité du ministère de la Justice, avec des actions ciblées pour déstabiliser les réseaux de trafic de drogue.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a récemment positionné la lutte contre le narcotrafic comme la priorité absolue de son ministère. Dans une circulaire envoyée à tous les procureurs, il a souligné l’urgence de réagir face à ce fléau, comparant cette nécessité à la mobilisation nationale contre le terrorisme. Cette directive vise à orienter les efforts des services d’enquête vers la confiscation systématique des biens issus du crime organisé, en particulier ceux liés au blanchiment d’argent.
Darmanin propose une réforme profonde des méthodes de lutte contre le narcotrafic, insistant sur la nécessité de mener plus d’enquêtes patrimoniales et d’accélérer la vente des biens saisis. Des exemples concrets, comme les montres de luxe et les véhicules confisqués, illustrent son désir de voir ces actifs rapidement réintégrés dans l’économie légale, plutôt que laissés à l’abandon. Le ministre souhaite également renforcer les interdictions de paraître pour éloigner les criminels des zones sensibles.
En matière de gestion des criminels étrangers, Darmanin envisage une application stricte de la loi, en coordination avec le ministère de l’Intérieur, pour procéder à des expulsions et des interdictions de territoire. Une proposition de loi pour la création d’un parquet national anti-criminalité organisée (Pnaco) est à l’étude au Sénat, visant à centraliser et à coordonner les efforts contre les crimes les plus graves.
Le ministre ne se contente pas d’attendre l’adoption de cette loi. Il a annoncé le doublement des effectifs de magistrats dédiés à la lutte contre le narcotrafic d’ici 2027, soulignant l’urgence d’agir sans délai. Cette augmentation des ressources humaines s’accompagne d’une attention particulière aux violences faites aux personnes, notamment aux femmes et aux enfants, avec la nomination de 100 juges pour enfants supplémentaires dans les prochaines semaines.
La stratégie de Darmanin, marquée par une volonté de réforme radicale et une approche pragmatique, vise à démanteler les réseaux criminels tout en renforçant la protection des citoyens. Cette offensive contre le narcotrafic, si elle se concrétise, pourrait marquer un tournant décisif dans la lutte contre le crime organisé en France.
Économie
Lafarge en Syrie: le cimentier demande 200 millions d’euros de réparation à son ex-PDG
Le cimentier français Lafarge et son propriétaire suisse Holcim exigent une compensation pour les préjudices subis suite aux paiements à des groupes jihadistes en Syrie.
Lafarge et Holcim ont assigné en justice leur ancien PDG Bruno Lafont ainsi que quatre autres personnes, réclamant solidairement 200 millions d’euros pour les dommages causés par les activités controversées de l’entreprise en Syrie.
Lafarge est accusé d’avoir versé plus de 5 millions d’euros à des groupes terroristes, dont l’État islamique, entre 2013 et 2014, afin de maintenir la production de sa cimenterie à Jalabiya, au nord de la Syrie, en pleine guerre civile. L’entreprise, désormais sous le contrôle de Holcim, avait reconnu sa culpabilité aux États-Unis en 2022, entraînant une amende de 778 millions de dollars.
Lors de l’audience au tribunal des activités économiques de Paris, l’avocat de M. Lafont, Me Quentin de Margerie, a qualifié cette demande de « délirante », soulignant que les parties visées n’avaient pas les moyens de payer une telle somme. Bruno Lafont, qui dirigeait Lafarge de 2007 à 2015, nie toute connaissance des versements en question et toute implication personnelle. Il critique également la manière dont Lafarge et Holcim ont plaidé coupable sans le consulter, portant atteinte à sa présomption d’innocence et à sa capacité de se défendre dans les procédures pénales à venir.
M. Lafont et sept autres anciens responsables de Lafarge sont attendus devant le tribunal correctionnel de Paris à la fin de 2025 pour des accusations de financement du terrorisme et de non-respect des sanctions financières internationales. Selon l’ordonnance de renvoi, les accusés auraient agi dans un but de profit pour l’entreprise ou pour des gains personnels, facilitant ainsi des financements aux organisations terroristes.
Par ailleurs, une autre procédure pourrait être engagée devant la cour d’assises pour complicité de crimes contre l’humanité, une charge particulièrement lourde.
Le tribunal des activités économiques de Paris rendra son verdict le 1er avril, avec la possibilité de retarder le jugement jusqu’à la fin des procès au pénal. Pour M. Lafont, cette procédure civile représente une épreuve supplémentaire dans une affaire complexe et lourde de conséquences pour tous les acteurs impliqués. Il a d’ailleurs lui-même demandé des dommages et intérêts à Lafarge et Holcim pour atteinte à sa présomption d’innocence.
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