Coronavirus
Virus: l’Europe attend le verdict sur l’AstraZeneca, la France celui sur le confinement
L’Agence européenne du médicament (EMA) rend jeudi après-midi son verdict sur le vaccin anti-coronavius AstraZeneca, suspendu par plusieurs pays de l’UE, le jour où le gouvernement français annoncera sa décision de renconfiner ou non les 12 millions d’habitants de Paris et sa région.
L’avis de l’EMA est particulièrement attendu au moment où l’Union européenne, en pleine pénurie de vaccins, compte sur des millions de doses de ce vaccin élaboré par la firme britannique AstraZeneca.
Sept Etats européens, dont l’Allemagne et la France, ont allongé en début de semaine la liste d’une quinzaine des pays ayant suspendu l’administration de ce vaccin suite à des problèmes, tels que des difficultés à coaguler ou la formation de caillots.
L’EMA pourrait toutefois emboîter le pas de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a recommandé mercredi de continuer à l’utiliser, et cela d’autant plus que sa directrice Emer Cook reste « fermement convaincue » que les bénéfices l’emportent sur les risques.
Et si elle n’a pas exclu que l’EMA suspende le vaccin AstraZeneca dans l’UE, en cas de problème ne pouvant être résolu, elle pourrait aussi se contenter de publier un « avertissement supplémentaire », a-t-elle ajouté.
L’EMA avait donné son feu vert le 29 janvier à ce vaccin développé par le laboratoire suédo-britannique AstraZeneca et l’université d’Oxford.
« Risques/bénéfices »
Mercredi, l’OMS avait elle aussi estimé que « pour le moment, la balance risques/bénéfices penche en faveur du vaccin AstraZeneca », recommandant que « les vaccinations se poursuivent ».
Une évidence pour nombre de pays engagés dans une véritable course contre la montre avec le virus, dont la France, confrontée à une recrudescence des contaminations à Paris et en région parisienne.
Et pour aider à ramener la confiance dans un vaccin qui, selon un sondage, n’est jugé fiable que par 22% des Français, le Premier ministre Jean Castex s’est dit prêt à se faire vacciner dès qu’il sera réautorisé.
En attendant, de nouvelles restrictions sont inévitables tant la situation s’est aggravée.
« Le gouvernement a réalisé qu’on était au pied du mur et que si on ne faisait rien, on courait à la catastrophe », a ainsi averti le professeur Rémi Salomon, président de la commission médicale de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris.
Un confinement total ou seulement le week-end pour les 12 millions d’habitants de Paris et sa région?
« On prendra les décisions qu’on doit prendre » face à l’épidémie, a répondu le président Emmanuel Macron à des soignants lors d’une visite dans un hôpital de Poissy, en région parisienne, précisant que les mesures seraient « proportionnées » et « territorialisées ».
L’option d’un reconfinement
Mais, dès mardi soir, Jean Castex avait clairement laissé entendre que l’option d’un reconfinement, le week-end ou sur toute la semaine, mais à priori sans fermeture des écoles, pourrait être prise pour Paris et sa région.
Il annoncera la décision du gouvernement lors d’une conférence de presse prévue jeudi en fin d’après-midi.
Toute la France est déjà sous couvre-feu à partir de 18H00 (17H00 GMT) et quelques zones sont confinées le week-end dans le nord et le sud-est du pays.
En Allemagne, touchée par une troisième vague, le gouvernement a appelé la population à être « responsable » et à ne pas se rendre dans la très prisée île espagnole de Majorque, malgré l’affrètement de centaines de vols touristiques.
En Italie, une cérémonie en hommage aux plus de 103.000 morts du coronavirus aura lieu jeudi à Bergame (nord) en présence du chef du gouvernement Mario Draghi.
Confrontées à une dégradation de la situation sanitaire, les Philippines vont fermer temporairement leurs frontières aux étrangers et réduire le nombre de leurs ressortissants autorisés à entrer dans le pays, en raison d’une recrudescence des contaminations dans l’archipel.
La Pologne a décrété, pour la même raison, un confinement partiel de sa population. Idem au Chili, où un renconfinement strict du tiers du pays entre en vigueur jeudi.
La vaccination a aussi fait son apparition sur une base chilienne en Antarctique, où une cinquantaine de personnes ont reçu une première dose. Le continent blanc avait échappé à la pandémie jusqu’en décembre dernier, quand un foyer épidémique avait été détecté dans une base de l’armée chilienne.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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