Coronavirus
Virus: le ton monte sur les vaccins, 500 millions de doses administrées dans le monde
La tension est encore montée autour de la vaccination contre le Covid-19, alors que plus de 500 millions de doses ont été administrées dans le monde, offrant un espoir face à la troisième vague épidémique.
Dans certains pays européens, comme la Pologne et la Belgique, des nouvelles restrictions entrent en vigueur samedi face à la flambée des cas de coronavirus. De l’autre côté de l’Atlantique, l’Argentine met en place la suspension des vols avec le Brésil, le Chili et le Mexique pour parer à l’importation de nouveaux cas de Covid-19.
Face à l’inégalité de l’accès aux vaccins, l’OMS a annoncé avoir immédiatement besoin de 10 millions de doses destinées à aider 20 pays qui n’en ont pas, appelant la communauté internationale à offrir ces fioles.
Alors que la vaccination a continué d’accélérer cette semaine dans le monde, 500 millions de doses ont déjà été administrées, dans au moins 164 pays ou territoires, selon un comptage de l’AFP vendredi.
En tête du classement figurent Israël, le Royaume-Uni et les Emirats arabes unis. A l’autre bout de l’échelle, les débuts sont balbutiants pour de nombreux pays pauvres, qui ont commencé à vacciner grâce au mécanisme Covax, lancé notamment par l’OMS et l’Alliance du vaccin (Gavi).
La France crie au « chantage »
L’Union européenne, quant à elle, reste confrontée à des difficultés d’approvisionnement, et le ton monte entre Bruxelles et Londres. L’UE a menacé jeudi de bloquer les exportations du vaccin d’AstraZeneca.
La Commission européenne a en effet renforcé son mécanisme de contrôle des exportations pour les restreindre drastiquement vers les pays qui en produisent ou dont la population est déjà largement vaccinée.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a prévenu: le laboratoire suédo-britannique, qui n’a livré aux Vingt-Sept que 30 des 120 millions de doses promises au 1er trimestre, « devra d’abord rattraper son retard » et honorer son contrat avant de pouvoir exporter hors du continent.
La France a accusé vendredi le Royaume-Uni de se livrer à un « chantage » sur les livraisons de vaccin AstraZeneca parce qu’il a un « problème » de stocks pour l’administration de la deuxième dose aux Britanniques déjà vaccinés une fois.
« Politique d’influence par le vaccin »
Paris a aussi accusé la Russie et la Chine d’utiliser leurs vaccins comme outils de propagande.
« La Chine, la Russie mènent une politique d’influence par le vaccin », a déclaré vendredi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
Le président Emmanuel Macron avait déjà évoqué la veille, à l’issue d’un sommet européen virtuel, « une guerre mondiale d’un nouveau genre », et les « attaques » et « velléités de déstabilisation – russes, chinoises – d’influence par le vaccin ».
La Russie a réfuté ces critiques.
Se refusant à commenter les accusations de la France, l’Allemagne, elle, a réaffirmé être prête à utiliser le vaccin Spoutnik V afin de combattre la pandémie, à condition qu’il soit approuvé par l’Agence européenne des médicaments (EMA).
De son côté, EMA a donné vendredi son feu vert à une usine de production du vaccin AstraZeneca aux Pays-Bas.
L’Agence a également autorisé le stockage du vaccin Pfizer/BioNTech à des températures de congélateur, plus élevées que celles jusqu’ici autorisées, ce qui facilitera sa distribution.
Concert de rock, étude clinique à Barcelone
La pandémie a fait au moins 2,756 millions de morts dans le monde depuis fin 2019, selon un comptage de l’AFP vendredi. Les contaminations au coronavirus ont continué d’accélérer cette semaine, même si elles restent beaucoup moins nombreuses qu’en début d’année.
Aux Etats-Unis, pays le plus touché avec 548.052 décès, le président Joe Biden a annoncé jeudi doubler son objectif de vaccinations contre le Covid-19 pour les 100 premiers jours de son mandat, le portant à 200 millions.
Deuxième pays le plus touché, le Brésil, a enregistré vendredi un nouveau record de morts du coronavirus en 24 heures, avec 3.650 décès.
Dans un entretien publié vendredi, l’ex-président brésilien Lula a estimé que l’actuel chef de l’Etat Jair Bolsonaro devrait « s’excuser » s’il « avait un peu de grandeur » pour sa gestion de la pandémie, « le plus gros génocide » de l’histoire du Brésil.
Lueur d’espoir cependant dans ce pays où l’épidémie semble hors de contrôle, l’institut Butantan de Sao Paulo a annoncé le développement d’un vaccin « 100% brésilien ». Quarante millions de doses sont prévues d’ici la fin de l’année avec les premières injections dès juillet.
L’Allemagne a classé la France entière, y compris les territoires d’outre-mer, comme zone à « haut risque » d’infection au Covid-19.
Ce classement implique notamment des contrôles au moins aléatoires aux frontières, que la plupart des voyageurs en provenance de France observent une période de quarantaine à l’arrivée et disposent d’un test négatif de moins de 48 heures.
En revanche, Copenhague rouvre samedi le parc d’attractions Tivoli, sur présentation obligatoire d’un test négatif au Covid-19.
Et Barcelone va accueillir samedi en début de soirée un concert d’un groupe de rock avec 5.000 personnes masquées et testées mais sans distance de sécurité, dans le cadre d’une étude clinique.
Coronavirus
Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël
L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.
Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.
Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.
L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.
Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.
Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.
Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.
Coronavirus
Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires
La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.
L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.
Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.
Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.
Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.
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Coronavirus
Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS
Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.
Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.
Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.
L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.
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