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Covid-19: l’épidémie ne fatigue pas, les Français si

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Nouvelles restrictions déjà décidées ou à venir, hôpitaux menacés de déborder, appels à fermer les écoles, lassitude qui s’installe: la France est dans une situation très difficile à cause d’une épidémie de Covid-19 qui n’en finit pas.

« Ces semaines qui viennent seront difficiles, nous prendrons toutes les mesures utiles en temps et en heure et il n’y a à mes yeux aucun tabou », a averti le président de la République, Emmanuel Macron, tard jeudi soir après un Conseil européen en visioconférence.

« Je n’ai aucun mea culpa à faire, aucun remords, aucun constat d’échec », a-t-il ajouté, en défendant à la fois sa décision fin janvier de ne pas reconfiner et le confinement hybride appliqué actuellement.

Ces déclarations lui ont valu un tir nourri de l’opposition, qui y a vu vendredi une preuve d' »arrogance ».

Pour l’heure, 19 départements sont soumis à des mesures de « freinage renforcé »: pas de déplacements à plus de 10 km sans dérogation, pas de sortie de la région sans motif impérieux, de nouveaux commerces fermés et des demi-classes en lycée.

Les trois derniers à rejoindre la liste sont le Rhône, l’Aube et la Nièvre, a annoncé jeudi soir le ministre de la Santé, Olivier Véran. Les mesures s’y appliqueront à partir de samedi, comme c’est déjà le cas dans 16 autres départements, dont toute l’Île-de-France et les Hauts-de-France.

Français « épuisés »

Selon M. Véran, il est encore « trop tôt » pour évaluer l’efficacité des restrictions en vigueur depuis le week-end dernier, et donc pour un éventuel durcissement. Autre critère, « l’acceptabilité » des mesures pour les Français « épuisés de lutter sans relâche depuis un an ».

« On observe une probable lassitude des Français face aux mesures de distanciation sociale », relève de son côté l’agence sanitaire Santé publique France dans son bulletin hebdomadaire.

Poussée par le variant anglais, jugé plus contagieux et plus virulent, l’épidémie a progressé quasiment partout en France en mars, un scénario prévu par les épidémiologistes dès janvier.

Le nombre de malades en réanimation a dépassé jeudi 4.700 personnes. Il se rapproche du pic de la deuxième vague à l’automne (4.900).

La barre des 200.000 nouveaux cas par semaine a été dépassée, une première depuis début novembre, et depuis le début de la semaine, plus d’un millier de personnes touchées par le Covid-19 sont mortes à l’hôpital (93.000 décès en tout depuis le début de l’épidémie).

« La dégradation de l’ensemble des indicateurs entraîne déjà, dans plusieurs régions, une très forte tension sur le système hospitalier », alerte Santé publique France.

Ce tableau épidémique sombre pousse de nombreux médecins et élus à demander qu’on serre davantage la vis, voire qu’on ferme les écoles. La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a proposé d’avancer les vacances de printemps pour fermer les classes dès le 2 avril.

« Le nombre de cas ayant fréquenté le milieu scolaire a augmenté fortement », note Santé publique France, selon laquelle cela peut venir à la fois d’une hausse des contaminations en lien avec l’école et d’un meilleur dépistage.

Vétérinaires vaccinateurs

Signe d’une situation tendue, le Premier ministre Jean Castex a annulé un déplacement vendredi matin dans la Manche, remplacé par une nouvelle réunion avec les préfets et responsables sanitaires des 19 départements concernés par les nouvelles restrictions.

L’Allemagne, elle, va renforcer les contrôles pour les voyageurs arrivant de France, avec « tests obligatoires » et « contrôles aléatoires », selon le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

L’épidémie n’épargne pas même le gouvernement. La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, est à l’hôpital sous oxygène, et celle du Travail, Elisabeth Borne, en est sortie.

« C’était angoissant. Vous avez l’impression que tout votre corps se détraque », a-t-elle confié au Parisien/Aujourd’hui en France.

M. Macron a toutefois voulu donner une « perspective raisonnable d’espoir », avec la vaccination qui « passera un premier cap mi-avril ».

En plus des médecins ou des infirmiers, les vétérinaires et les dentistes pourront désormais vacciner, après le feu vert donné vendredi par la Haute autorité de santé (HAS). En comptant d’autres catégories concernées par cet élargissement, 252.000 professionnels de santé supplémentaires pourront injecter les vaccins, selon la HAS.

Dans l’immédiat, « l’élément limitatif de notre campagne » de vaccination n’est pas le nombre de vaccinateurs potentiels mais « les livraisons de vaccins qui nous sont faites », a toutefois concédé M. Véran jeudi.

La vaccination, qui a déjà permis de faire fortement baisser la mortalité en Ehpad, progresse (7,1 millions de premières doses et 2,6 millions de deuxièmes doses), mais trop lentement pour protéger toute la population.

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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël

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Covid-19 : ce nouveau variant pourrait menacer les fêtes de Noël

L’augmentation des cas relancée par cette nouvelle souche du virus selon les autorités sanitaires.

Un nouveau variant du Covid-19, baptisé JN.1 et appartenant à la même famille que l’Omicron, vient de faire son apparition en France, suscitant des inquiétudes à seulement trois semaines des festivités de Noël. Cette annonce relance l’attention des autorités sanitaires sur la situation épidémiologique du pays, à l’approche de la période festive.

Dans le dernier bulletin d’informations de Santé Publique France, une « poursuite de l’augmentation de la majorité des indicateurs » a été notée. Les prélèvements dans les eaux usées, réalisés dans douze stations à travers le pays, ont révélé une « forte augmentation (+24%) de la détection du SARS-CoV-2 » lors de la semaine du 27 novembre, indiquant ainsi une « circulation active du virus dans l’Hexagone ». De plus, dans les laboratoires, le taux de positivité a grimpé à 27,1%, soit une hausse de 2,8 points par rapport à la semaine précédente.

L’infectiologue Bruno Lina a partagé avec nos confrères son observation selon laquelle « ce lignage est en train de remplacer tous les autres, de façon lente mais durable. On a 50% des virus détectés en France qui appartiennent à ce lignage ». Bien que ce nouveau variant ne soit pas réputé plus dangereux que ses prédécesseurs, il est « très probablement responsable de l’augmentation des cas », a-t-il affirmé.

Cette résurgence du Covid-19 survient en pleine saison des maladies respiratoires, le SARS-CoV-2 se classant désormais comme le deuxième virus le plus détecté en France, devançant le VRS (virus de la bronchiolite) et se plaçant derrière les rhinovirus. Par ailleurs, quatre régions françaises ont récemment basculé en phase pré-épidémique de grippe : la Bourgogne-Franche-Comté, le Centre-Val de Loire, le Grand-Est et la Guyane.

Pour prévenir la propagation du virus avant les fêtes, il est recommandé de réinstaurer les pratiques des gestes barrières, qui sont efficaces non seulement contre le Covid-19, mais également contre d’autres maladies respiratoires. Il est conseillé de porter un masque en cas de symptômes ou en présence de personnes vulnérables, de se laver régulièrement les mains, et d’aérer les espaces clos pendant au moins cinq minutes pour éviter une exposition prolongée au froid.

Bruno Lina a également souligné l’importance de la vaccination contre le Covid-19, expliquant que « la vaccination protège à la fois collectivement et individuellement en réduisant le risque d’infection et en atténuant les symptômes en cas d’infection ». Il a ajouté que le vaccin a été adapté pour répondre au variant XBB 1.5, étroitement lié au JN.1, et que les essais ont confirmé son efficacité contre le JN.1 ainsi que contre l’autre variant prédominant, l’EG.5, en décroissance.

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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires

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Covid-19 : 72 personnes indemnisées pour des effets secondaires

La plupart des indemnisations sont liées à des cas de myocardites et de péricardites post-vaccination, selon un rapport présenté au Sénat.

L’organisme national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) a déclaré que 72 personnes ont été indemnisées pour les effets secondaires de la vaccination contre le COVID-19, principalement pour des cas de myocardites et de péricardites. Ces informations ont été dévoilées ce mercredi au Sénat, deux ans après le début de la campagne de vaccination.

Au 30 juin, l’Oniam a tranché sur le droit à l’indemnisation dans 241 dossiers de troubles post-vaccination, dont 30% ont abouti à une indemnisation, a expliqué François Toujas, candidat à la présidence de l’Oniam, devant la commission des Affaires sociales du Sénat.

Le nombre total de demandes d’indemnisation amiable pour des problèmes de santé post-vaccination s’élève à 1.020, dont 768 sont toujours en cours d’examen. Ces demandes concernent majoritairement le vaccin Pfizer, suivi des vaccins Moderna, AstraZeneca, et Janssen.

Les demandes d’indemnisation les plus courantes concernent les inflammations du cœur (211 dossiers), les troubles neurologiques (196 dossiers), les AVC/thromboses/embolies pulmonaires (129 dossiers), les troubles articulaires (91 dossiers), les troubles auditifs (67 dossiers) et les troubles dermatologiques (31 dossiers). Selon François Toujas, ces dossiers seront un sujet majeur pour l’Oniam dans les années à venir.

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Le COVID-19 n’est plus une urgence sanitaire mondiale d’après l’OMS

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Le COVID-19 n'est plus une urgence sanitaire mondiale d'après l'OMS

Le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a estimé ce vendredi 5 mai que le coronavirus «n’est plus une urgence sanitaire de portée internationale».

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la fin de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale lié au Covid-19, le vendredi 5 mai. Cette annonce met fin à plus de trois ans de niveau maximal d’alerte mondiale face à la menace sanitaire que représentait le virus. Cependant, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a précisé que le virus n’est pas éradiqué et reste une menace pour la santé publique mondiale.

Dr Tedros a souligné qu’il y a encore des millions de personnes infectées ou réinfectées par le SARS-CoV-2 et que des milliers de personnes en meurent chaque semaine. Il a averti que le virus est là pour durer et qu’il continue de tuer. Même si la levée de l’état d’urgence sanitaire de portée internationale est une étape importante dans la lutte contre le Covid-19, il est important de rester vigilant face à la propagation du virus.

Cette annonce intervient plus de trois ans après que l’OMS ait décrété un état d’urgence sanitaire mondial face à un mystérieux virus apparu en Chine et s’étant rapidement propagé à travers le monde, semant le chaos et faisant des millions de morts. Les gouvernements et les organisations internationales ont travaillé ensemble pour faire face à cette crise sanitaire sans précédent, en développant des vaccins efficaces et en mettant en place des mesures de prévention et de contrôle.

L’OMS a appelé les gouvernements du monde entier à continuer à prendre des mesures pour lutter contre la propagation du virus, notamment en mettant en œuvre des campagnes de vaccination, en renforçant les systèmes de santé et en encourageant la distanciation sociale et le port de masques. Bien que la fin de l’état d’urgence sanitaire mondial soit une étape importante, la lutte contre le Covid-19 continue.

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