Monde
Virus: dépistage massif dans une ville chinoise, nouvelles mesures en Europe
La Chine poursuit mardi le dépistage express d’une métropole entière après la découverte d’un mini-foyer de Covid-19, alors que les pays européens continuent à prendre de nouvelles mesures face à la résurgence inquiétante de l’épidémie.
Devant l’ampleur de la pandémie dans le monde, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a jugé inenvisageable de laisser le virus circuler librement dans la société pour que la population accède à l’immunité collective.
« Jamais dans l’histoire de la santé publique l’immunité collective n’a été utilisée comme stratégie pour répondre à une épidémie, et encore moins à une pandémie. C’est scientifiquement et éthiquement problématique », a déclaré lundi le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
En Chine, les autorités ont indiqué mardi que trois millions d’échantillons avaient été prélevés en près de deux jours dans la métropole de Qingdao (est), qui organise un dépistage express en cinq jours de ses 9 millions d’habitants après la découverte d’un mini-foyer de coronavirus.
Dans cette cité portuaire, berceau de la bière « Tsingtao », des files de personnes allant se faire tester se sont formées dans les rues. La mairie ne veut prendre aucun risque depuis la découverte ce week-end de trois cas positifs.
Alors que de nombreux pays peinent à réaliser des dépistages à grande échelle, le personnel soignant de Qingdao, vêtu en combinaison intégrale de protection, a rapidement monté des tentes médicalisées un peu partout dans la ville.
La pandémie du nouveau coronavirus a fait plus de 1,07 million de morts dans le monde depuis fin décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles lundi.
Gouvernement britannique critiqué
En Europe, les ministres des Affaires européennes ont adopté mardi des critères communs pour coordonner les restrictions de voyage dans l’UE et mettre fin à la cacophonie engendrée par la pandémie, qui connaît une reprise inquiétante sur le continent.
Ils ont approuvé une recommandation -qui n’est pas contraignante-, mettant en place une cartographie commune pour définir les zones à risque au sein de l’UE.
Au Royaume-Uni, où le virus est reparti en flèche, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé lundi fermer les pubs à Liverpool et réactiver trois hôpitaux de campagne mis en place au printemps.
Mais le gouvernement britannique a été critiqué mardi pour avoir ignoré la recommandation de ses experts scientifiques d’imposer immédiatement un court confinement dès septembre pour stopper la propagation du nouveau coronavirus, qui a fait près de 42.900 morts au Royaume-Uni, sans équivalent en Europe, et contaminé quelque 618.000 personnes.
Le nombre de personnes hospitalisées avec le Covid-19 en Angleterre est désormais supérieur à ce qu’il était lorsque le confinement a été décrété fin mars.
De son côté, l’Italie a annoncé mardi également de nouvelles mesures de restriction dans l’espace public et privé destinées à contrôler la résurgence de la pandémie dans un pays qui dénombre plus de 36.000 morts.
Le décret, signé par le Premier ministre Giuseppe Conte pour 30 jours, interdit notamment aux bars et restaurants de servir des clients non assis après 21H00. Il interdit les fêtes et célébrations à l’extérieur comme dans les lieux fermés et limite à six le nombre d’invités à domicile.
L’Italie a enregistré 4.619 nouveaux cas lundi, un chiffre plus vu depuis avril mais qui semble à peu près stabilisé et très inférieur aux taux de contamination observés par exemple en France ou en Espagne.
« deuxième vague forte »
Confrontée également à une nouvelle vague de contaminations, la France a décidé de placer à partir de mardi deux nouvelles grandes villes, Toulouse et Montpellier (sud), en « alerte maximale ».
Le pays est « dans une deuxième vague forte » de l’épidémie et « il ne peut plus y avoir de relâchement », a déclaré lundi le Premier ministre Jean Castex, sans exclure si nécessaire des reconfinements localisés, avant une prise de parole mercredi du président Emmanuel Macron.
En France, le nombre quotidien de nouveaux cas positifs au Covid-19, qui avait dépassé les 20.000 vendredi et samedi, était d’environ 8.000 lundi, selon les données de l’agence sanitaire Santé publique France.
Aux Etats-Unis, pays le plus touché dans le monde, le président Donald Trump, privé de déplacement pendant dix jours par le Covid-19, a retrouvé lundi les estrades de campagne en Floride, assurant être en « pleine forme » à 22 jours de l’élection qui l’opposera à Joe Biden.
« Je l’ai eu. Maintenant, ils disent que je suis immunisé. Je me sens si puissant! », a lancé le président américain de 74 ans, testé négatif au Covid-19, devant une foule enthousiaste dans laquelle peu de personnes portaient des masques.
Toujours aux Etats-Unis, le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson a annoncé lundi la suspension de son essai clinique d’un vaccin contre le Covid-19, l’un des participants étant tombé malade.
Le géant pharmaceutique suisse Roche a indiqué de son côté mardi qu’il allait lancer un nouveau test antigénique réalisable en gros volumes pour diagnostiquer le Covid-19, précisant que ce test qui permet d’obtenir un résultat en 18 minutes doit aider à désengorger les systèmes de santé.
Europe
Guerre en Ukraine : la Pologne arrête ses livraisons d’armes à l’Ukraine
La Pologne a annoncé la cessation de ses livraisons d’armes à l’Ukraine, provoquant des tensions diplomatiques entre les deux pays alliés.
La Pologne a annoncé mercredi qu’elle avait cessé de fournir des armes à l’Ukraine, marquant une escalade des tensions entre les deux pays alliés au moment où l’Ukraine riposte à l’invasion russe. Le Premier ministre polonais, Mateusz Morawiecki, a déclaré que leur priorité était la modernisation et l’armement de l’armée polonaise pour la renforcer rapidement, sans préciser quand exactement les livraisons d’armes à l’Ukraine avaient cessé.
La Pologne était l’un des plus grands fournisseurs d’armes à l’Ukraine. Cependant, cette décision intervient peu de temps après que Varsovie a interdit l’importation de céréales ukrainiennes pour protéger ses intérêts agricoles. La Pologne a nié que ces deux mesures soient liées, affirmant qu’elle continuait à honorer les contrats d’armement antérieurs avec l’Ukraine.
L’annonce de la Pologne est survenue après la convocation « d’urgence » de l’ambassadeur ukrainien par Varsovie pour protester contre les remarques du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, à l’ONU. Zelensky avait critiqué certains pays pour avoir soutenu indirectement la Russie.
La France a réagi aux tensions entre les deux pays, qualifiant la situation de « regrettable » et suggérant qu’elle résultait de « considérations de politique intérieure ». La décision de l’UE de mettre fin à l’interdiction d’importer des céréales ukrainiennes, prononcée en mai par cinq États membres, a été à l’origine des derniers développements, avec des embargos unilatéraux et des poursuites devant l’OMC.
La Pologne a averti qu’elle élargirait la liste des produits ukrainiens interdits d’importation en réponse à ces actions. Cependant, les deux pays tentent toujours de trouver une solution constructive au problème des céréales.
L’Ukraine, engagée dans une lutte pour sa survie contre la Russie, a déclaré que les mesures prises par la Pologne étaient « inacceptables » et a proposé une résolution du conflit. La communauté internationale surveille de près ces développements, craignant que les tensions diplomatiques ne compromettent les efforts pour soutenir l’Ukraine dans son conflit avec la Russie.
Monde
Gabon : Le fils aîné d’Ali Bongo écroué pour corruption
Trois semaines après le coup d’État, le fils d’Ali Bongo et d’autres hauts responsables sont inculpés pour corruption et d’autres crimes.
Trois semaines après le coup d’État qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba au Gabon, son fils Noureddin Bongo Valentin et plusieurs proches du cabinet du président déchu ont été mis en examen et incarcérés, notamment pour des accusations de corruption. Au total, dix personnes ont été inculpées mardi pour une série de crimes, dont des « troubles des opérations d’un collège électoral », « corruption », « détournement de deniers publics », « blanchiment de capitaux », et bien d’autres, a annoncé le procureur de Libreville, André-Patrick Roponat, lors d’une conférence de presse. Sept d’entre elles ont été placées en détention provisoire.
Parmi les inculpés figurent Noureddin Bongo Valentin, le fils aîné d’Ali Bongo, et Jessye Ella Ekogha, l’ancien porte-parole de la présidence, tous deux mis en examen pour corruption. Ces arrestations ont eu lieu le jour du coup d’État et ils étaient initialement soupçonnés de « haute trahison », bien que ce chef d’inculpation n’ait pas été retenu.
Le 30 août, peu de temps après l’annonce controversée de la réélection d’Ali Bongo, les militaires dirigés par le général Brice Oligui Nguema ont renversé le président, l’accusant notamment de « détournements massifs » de fonds publics. Les perquisitions menées dans les domiciles de ces hauts responsables du cabinet de l’ex-président Ali Bongo et de son épouse Sylvia Bongo Valentin ont montré des sommes considérables d’argent en espèces.
Sylvia Bongo Valentin, l’ex-première dame du Gabon, est actuellement en résidence surveillée à Libreville « pour sa protection », selon la présidence. Cependant, ses avocats ont déclaré que sa situation était « injustifiable » et « incompatible avec un État de droit ». Ils ont déposé une plainte contre les responsables de cette détention.
Les putschistes avaient accusé Sylvia et son fils Noureddin d’être les véritables dirigeants du pays et au cœur d’un réseau de corruption étendu. Ali Bongo, quant à lui, avait été placé en résidence surveillée à Libreville mais est actuellement « libre de ses mouvements » et peut « se rendre à l’étranger », selon le général Oligui.
Le 13 septembre, le général Brice Oligui Nguema, désigné président de transition, a annoncé la création d’une commission d’enquête sur les marchés publics pour lutter contre les fraudes. Avant le coup d’État, il avait sommé les chefs d’entreprise pratiquant la « surfacturation » de cesser leurs pratiques frauduleuses dans les passations de marchés publics.
L’enquête sur les « biens mal acquis » de la famille Bongo en France, ouverte suite à des plaintes d’ONG en 2007, avait déjà révélé des soupçons de détournement de fonds publics permettant l’acquisition d’un important patrimoine immobilier. Plusieurs membres de la famille Bongo, dont Ali Bongo lui-même, sont mis en examen en France pour recel de détournement de fonds publics dans le cadre de cette enquête. Le Gabon est souvent critiqué pour le niveau élevé de corruption qui y sévit et est classé 136e sur 180 pays en termes de perception de la corruption par Transparency International (2022).
Europe
La France déroule le tapis rouge pour le roi Charles III et la reine Camilla
Charles III entame, mercredi, une visite d’État de trois jours, mainte fois reportée en raison des manifestations contre la réforme des retraites en France. Il s’agira donc de sa première visite officielle à Paris en tant que roi.
La France déroule le tapis rouge pour la visite d’État du roi Charles III. Le souverain, en visite pour trois jours, est attendu pour un dîner d’État, mercredi 20 septembre, au château de Versailles, en présence de plus de 150 invités dans la galerie des Glaces.
Son voyage, prévu initialement pour le printemps, avait été reporté en raison des manifestations contre la réforme des retraites. Cette visite sera donc la première en France en tant que roi.
Malgré ce premier rendez-vous manqué au printemps dernier, le programme du monarque britannique de 74 ans et de la reine Camilla, 76 ans, n’a pas été beaucoup modifié. Il oscille entre engagements symboliques forts et rencontres avec des acteurs de la société civile française.
À son arrivée à Paris, le couple royal sera accueilli par le président Emmanuel Macron et son épouse Brigitte à l’Arc de Triomphe, où ils raviveront la flamme du Soldat inconnu en début d’après-midi, avant de descendre les Champs-Élysées, et de participer au fameux dîner d’État au château de Versailles.
Le bureau du président français a déclaré que ce dîner fait écho à la visite d’État de la reine Élisabeth II en 1972, lorsqu’elle a été accueillie au palais par le président Georges Pompidou. Le roi Charles a apprécié l’idée de suivre les traces de sa mère, selon l’Élysée. Au menu, deux chefs étoilés ont prévu du homard bleu en entrée et de la volaille de Bresse.
Le roi Charles III en banlieue parisienne
À Paris, Charles III prononcera également un discours devant les parlementaires au Sénat, durant lequel il devrait s’exprimer en partie en français, comme en mars dernier lorsqu’il avait parlé en allemand devant le Bundestag à Berlin lors d’un déplacement qui devait suivre celui initialement prévu à Paris.
Les deux chefs d’État mettront aussi en avant des sujets qui leur tiennent à cœur, comme l’environnement, la promotion de la lecture ou l’entrepreneuriat des jeunes.
Une rencontre est prévue avec des associations locales et des personnalités du sport à Saint-Denis, une ville de banlieue parisienne qui sera un des lieux majeurs, l’an prochain, des Jeux olympiques d’été de Paris.
Charles et Camilla se rendront ensuite à Bordeaux, qui fut un temps sous le contrôle du roi d’Angleterre Henri II, et où résident aujourd’hui 39 000 Britanniques. Ils doivent visiter un vignoble et rencontrer des pompiers ayant pris part à la lutte contre les incendies qui avaient ravagé le département des Landes l’an dernier.
Apaiser les tensions héritées du Brexit
Des deux côtés de la Manche, on a placé cette visite sous le signe de la célébration des liens anciens entre les deux pays, au moment où leurs dirigeants s’efforcent d’apaiser les tensions héritées du Brexit.
Si en tant que chef d’État d’une monarchie constitutionnelle, le roi britannique doit observer une stricte réserve, la politique n’est jamais absente de ces visites d’État et le voyage de Charles III ne fait pas exception, confirmant les gestes d’ouverture et d’apaisement récents du gouvernement britannique.
Les visites d’État du souverain sont « un atout pour la diplomatie (britannique) (…) au-dessus des sujets politiques du moment », comme les tensions persistantes entre Londres et Paris au sujet des traversées illégales de migrants vers le Royaume-Uni, estime Ed Owens, historien de la royauté.
« Il y aura une certaine diplomatie informelle » durant ces deux jours, ajoute-t-il, mais pour Charles III l’objectif est surtout de montrer son engagement comme « un roi écologiste hors des frontières britanniques ».
« Relation chaleureuse » entre Charles III et Emmanuel Macron
Après une première année en tant que souverain, durant laquelle il s’est surtout évertuer à incarner la stabilité et la continuité de la monarchie, plutôt qu’à engager des réformes radicales, cette visite s’inscrit dans « l’approche traditionnelle de la diplomatie royale » que les Français ont pu observer par le passé.
Charles III et Emmanuel Macron se sont déjà rencontrés, notamment lors du couronnement du roi le 6 mai dernier, et entretiennent « une relation chaleureuse », dit-on dans leur entourage.
L’hommage du président français à la reine Elizabeth II après son décès en septembre 2022 avait ainsi été très apprécié au Royaume-Uni.
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