Sports
Vendée Globe: les 33 skippers larguent les amarres
Les 33 skippers qui vont défier les mers du globe pour la neuvième édition du Vendée Globe prennent le départ de cette course mythique en solitaire et sans escale dimanche à 13H02 (12h02 GMT) dans une ambiance inédite marquée par le huis clos et les prouesses technologiques.
« Il va falloir être ultra concentré parce que sur un départ comme ça, 33 bateaux, il y a forcément plein de petites erreurs, de petits contacts qui peuvent avoir lieu et il va falloir sortir une prestation parfaite pour ne pas avoir d’ennuis sur le départ », a expliqué Jérémie Beyou (Charal), l’un des favoris.
L’heure est à la concentration pour les marins qui préparent depuis de longs mois ce tour du monde, même si la fête populaire qui marque habituellement la sortie du chenal des Sables-d’Olonne n’aura pas lieu en raison du confinement.
« Ca rajoute énormément de majesté à ce départ finalement ce fait qu’il soit complètement vide, ça va être hyper silencieux, ça raconte quelque chose », a estimé Fabrice Amedeo (Newrest – Art & Fenêtres) qui, comme tous les autres concurrents, a été testé négatif au Covid-19 lors d’un ultime test vendredi.
Les skippers, qui ont respecté un confinement strict, bénéficieront d’une météo clémente avec un vent de sud-est pour démarrer cette aventure sportive et humaine bouclée en 74 jours il y a quatre ans par Armel Le Cléac’h.
‘Des durs’
« Le Vendée Globe vous permet d’explorer le potentiel que vous avez et c’est ce qui est génial, on s’aperçoit que l’être humain a un potentiel extraordinaire », souligne la navigatrice Catherine Chabaud qui a participé en 1996 et 2000 à cette course marquante pour l' »intensité » des émotions ressenties ou encore la beauté des « nuits étoilées dans l’hémisphère sud ».
Parmi les 33 sportifs qui s’élancent, les profils sont variés avec six femmes, un doyen Jean Le Cam (Yes We Cam!) qui participe à 61 ans pour la cinquième fois, un skipper handisport né sans main gauche, Damien Seguin (Apicil), et un groupe de favoris embarquant sur des bateaux flambants neufs dotés de « foils » qui les propulsent à près de 40 noeuds (74 km/h).
« La vie sur ces bateaux est peut-être encore plus lamentable que sur les nôtres parce qu’ils cognent les vagues tellement fort, ils vont si vite, ces hommes et femmes sont vraiment des durs », a estimé Ari Huusela (Stark), concurrent finlandais qui possède un bateau plus ancien.
Avec Jérémie Beyou, le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss) est très attendu sur cette édition après être monté sur le podium deux fois de suite (2e en 2016 et 3e en 2012).
Son bateau rose et noir attire l’oeil avec son cockpit entièrement fermé pour le protéger du mauvais temps. Tout aussi innovant, ceux de Charlie Dalin (Apivia), Armel Tripon (L’Occitane en Provence), Thomas Ruyant (LinkedOut), Nicolas Troussel (Corum L’Epargne) ou encore Sébastien Simon (Arkéa-Paprec).
‘Enormément d’incertitudes’
Le couple formé par Samantha Davies (Initiatives-Coeur) et Romain Attanasio (PURE-Best-Western) fascine puisque les deux prennent le départ mais chacun sur son bateau.
« On a laissé notre fils de 9 ans à l’école jeudi matin et puis on est partis aux Sables et après, ce sont les grands-parents qui prennent le relais », a raconté Romain Attanasio.
Avec la pandémie qui « a fait moins naviguer tout le monde » et les inconnues autour de la technologie des foils, il y a « énormément d’incertitudes » sur le palmarès, souligne Fabrice Amedeo, alors qu’à chaque édition les abandons sont nombreux.
« Le fait de pouvoir faire le tour du monde, c’est tellement à contre-courant de tout ce qui nous arrive en ce moment, je pense qu’on est encore plus privilégiés », insiste pour sa part Clarisse Crémer, la plus jeune des participantes à 30 ans, rappelant que les concurrents traverseront des zones « où on ne peut pas venir nous chercher ou alors de façon très compliquée ».
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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