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Occitanie

Une start-up toulousaine veut devenir le Tesla de l’aéronautique

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Près de 100 ans après les pionniers de l’aéropostale, la start-up toulousaine Aura Aéro aimerait suivre leur sillon en misant sur l’aviation électrique, avec pour projet la mise en service d’un avion de transport régional sans émissions de CO2 en 2027.

« Ça ne fait pas si longtemps que les industriels s’intéressent à l’avion électrique et on est peu dans le monde à prendre le sujet à bras le corps », explique Jérémy Caussade, président et l’un des trois fondateurs d’Aura Aéro, qui avoue suivre de près le modèle de Tesla, pionnier de la voiture électrique.

Fondée il y a trois ans par des anciens d’Airbus, Aura Aéro compte aujourd’hui quelque 80 salariés et développe un avion de voltige, baptisée Intégral R, dont la chaîne d’assemblage est installée dans un hangar de l’ancienne base aérienne de Toulouse-Francazal (Haute-Garonne), non loin des tubes d’essais de la société californienne de transport Hyperloop.

C’est un lieu chargé d’histoire: outre sa situation en Occitanie, berceau de l’aéronautique en France, le bâtiment a accueilli en 1935 la première base aérienne de l’armée française.

Le biplace en bois-carbone noir mat a réussi son premier vol en juin 2020. D’abord thermique, l’appareil sera ensuite décliné en moteur électrique pour un premier vol l’année prochaine et des livraisons à partir de 2023.

« L’objectif était de créer un constructeur aéronautique moderne qui peut répondre aux enjeux de l’aviation du futur: des avions plus silencieux, plus propres, plus efficaces et plus sûrs », souligne M. Caussade.

Impact environnemental

Le secteur aéronautique est engagé dans un long chemin pour réduire son impact environnemental et réduire le volume des émissions de CO2, responsables du réchauffement climatique.

Mais en l’état, la capacité de stockage des batteries n’est pas suffisante pour faire voler des avions moyen ou long courriers.

Le secteur explore également d’autres pistes comme les avions hybrides (combinant thermique et électrique) et l’avion à hydrogène (pas attendu avant 15 ans).

D’autres constructeurs développent actuellement des prototypes, comme le Suédois Heart Aerospace, dont la mise en service de son ES-19 est prévue en 2026 ou le Velis Electro du Slovène Pipistrel.

Le biplace du constructeur slovène est le seul avion électrique à avoir été certifié par l’Agence européenne de sécurité aérienne (EASA), en juin 2020.

L’industrie se concentre donc, pour l’instant, sur les petits avions, du monoplace aux appareils régionaux de quelques dizaines de places.

C’est le cas d’Aura Aéro: l’entreprise travaille sur un projet d’avion de transport régional électrique de 19 places (ERA, Electrical Regional Aircraft).

« Début de l’histoire »

Selon Jérôme Bouchard, expert en aéronautique au cabinet Oliver Wyman, il ne faut pas transposer « les usages d’aujourd’hui au tout-électrique de demain ».

« Ce ne sera pas avec des avions tout-électrique de 19 places qu’on fera du +hub and spoke+ », modèle qui consiste à desservir avec de gros porteurs un grand aéroport duquel de plus petits avions effectuent ensuite les liaisons vers les destinations secondaires, précise-t-il.

« Ces compagnies vont utiliser des aéroports secondaires avec des pistes courtes, des terminaux plus petits, qui pourraient ressembler à des gares, avec le modèle du point à point ou multi-points à point : Toulouse-Marseille puis Marseille-Lyon », note M. Bouchard.

Les ingénieurs perfectionnent actuellement le design du prototype sur ordinateur: un fuselage allongé, des ailes situées sur le toit de l’appareil avec six hélices.

« A l’entrée en service, on sera capable de couvrir une distance de 400 km, un peu plus que Toulouse-Lyon », affirme M. Caussade.

« Ce n’est pas un substitut au train, qui est un transport de masse. C’est très adapté dans les endroits où il y a des montagnes, des obstacles géologiques majeurs ou pour des enjeux de rapidité, comme des évacuations sanitaires, transport d’organes », précise-t-il.

Les coûts de développement sont estimés à « plusieurs centaines de millions d’euros ». Et le premier vol n’est pas attendu avant fin 2024 avec des livraisons courant 2027.

« On est au début de l’histoire de l’aéronautique électrique mais ça va accélérer très fort dans les années à venir : on a des obligations de résultats, on doit diminuer nos émissions », avance Jérémy Caussade.

France

Gard : l’imam Mahjoub Mahjoubi expulsé de France vers la Tunisie

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Gard : l'imam Mahjoub Mahjoubi expulsé de France vers la Tunisie

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin l’a annoncé sur X. L’imam avait qualifié le «drapeau tricolore» de «satanique» dans un prêche diffusé sur les réseaux sociaux.

Mahjoub Mahjoubi, imam accusé d' »appels à la haine », a été expulsé jeudi soir vers la Tunisie, selon des sources proches du dossier. Son expulsion fait suite à des prêches où il aurait véhiculé une conception littérale, rétrograde, intolérante et violente de l’islam.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a confirmé l’expulsion de l’imam radical, soulignant que celle-ci a été réalisée moins de 12 heures après son interpellation à son domicile à Bagnols-sur-Cèze (Gard). Gérald Darmanin a également précisé que des instructions avaient été données pour prendre un arrêté ministériel d’expulsion contre cet individu aux propos inacceptables.

Dans l’arrêté ministériel d’expulsion, il est reproché à Mahjoub Mahjoubi d’avoir tenu des propos encourageant des comportements contraires aux valeurs de la République, tels que la discrimination à l’égard des femmes, le repli identitaire, les tensions avec la communauté juive et la radicalisation jihadiste, lors de ses prêches des 2, 9 et 16 février.

L’avocat de l’imam a déclaré qu’il contesterait cette procédure en engageant une procédure de référé expulsion devant le tribunal administratif de Paris, disposant de deux jours pour le faire.

Cette expulsion express est la première depuis l’entrée en vigueur de la loi sur l’immigration voulue par le ministre de l’Intérieur.

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Occitanie

Affrontements autour de l’autoroute A69 : usage massif de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre

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Affrontements autour de l'autoroute A69 usage massif de gaz lacrymogènes par les forces de l'ordre

Les affrontements se poursuivent à Saïx£. Gaz lacrymogènes utilisés pour la troisième journée consécutive.

Les forces de l’ordre ont fait un usage massif de gaz lacrymogènes dimanche, pour le troisième jour d’affilée, sur la commune tarnaise de Saïx, à proximité immédiate d’un camp d’opposants à l’autoroute A69.

Alors que les tensions persistent à Saïx, les forces de l’ordre ont de nouveau recouru à des tirs de gaz lacrymogènes pour disperser les opposants à la construction de l’autoroute A69 entre Toulouse et Castres. Selon les rapports, au moins une dizaine de tirs ont été effectués, saturant l’air de fumée blanche irritante.

Les manifestants, au nombre d’environ une centaine, ont occupé une voie ferrée à proximité du chantier de l’autoroute, prolongeant ainsi les affrontements qui se sont déroulés vendredi et samedi. Malgré les tentatives des gendarmes pour dégager les barricades, les manifestants les reconstruisent systématiquement.

La préfecture du Tarn a déclaré que deux interpellations ont eu lieu vendredi et deux autres samedi, sans en mentionner de nouvelles pour dimanche. Cependant, le préfet a annoncé en fin de journée que l’expulsion des occupants interviendrait « dans les prochains jours ».

La visite de la militante écologiste suédoise Greta Thunberg samedi a attiré l’attention médiatique sur le mouvement de protestation contre l’autoroute A69. Le président du conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond, a qualifié cet événement de « cirque » et a réaffirmé l’importance de l’autoroute pour l’économie locale, une position contestée par les écologistes.

La situation reste tendue à Saïx alors que les autorités cherchent à mettre fin aux manifestations et à garantir la sécurité sur le site du chantier.

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Occitanie

A69 : Greta Thunberg doit rejoindre la mobilisation samedi dans le Tarn

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A69 : Greta Thunberg doit rejoindre la mobilisation samedi dans le Tarn

La présence samedi sur la ZAD de la Crém’arbre de cette figure mondiale de la lutte contre le réchauffement climatique a été confirmée vendredi en début de soirée par le collectif No Macadam.

Le rassemblement des opposants au projet d’autoroute A69 se voit renforcé par la présence attendue de la militante écologiste Greta Thunberg sur la « cabanade » du Tarn, même si la manifestation a été interdite et que les forces de l’ordre sont intervenues vendredi à proximité du lieu de rassemblement.

Confirmée vendredi soir par le collectif No Macadam, la venue de l’égérie mondiale de la lutte contre le réchauffement climatique marque un soutien international à la lutte locale contre la construction de l’autoroute reliant Toulouse à Castres.

« Ceci permet d’inscrire pleinement la lutte contre l’A69 au niveau international et national et engage les responsables politiques à prendre la mesure de leur entêtement », souligne le collectif, alors que le mouvement semblait s’essouffler et que le chantier est bien avancé, selon la société Atosca, concessionnaire de l’autoroute.

La militante suédoise de 21 ans doit participer à la « Cabanade », un événement de sensibilisation aux enjeux environnementaux avec au programme des ateliers, tables rondes et concerts, aux côtés notamment d’élus écologistes.

L’événement doit se dérouler sur une prairie privée mise à disposition par un agriculteur sympathisant des opposants à l’autoroute, à quelques centaines de mètres d’une zone boisée objet d’un litige d’expropriation pour cause de construction d’autoroute.

Vendredi, le préfet du Tarn, Michel Vilbois, a annoncé un arrêté d’interdiction de manifestation et de rassemblement, invoquant « des risques de troubles majeurs à l’ordre public ». Un escadron de gendarmerie est intervenu à proximité du camp des opposants, faisant usage de gaz lacrymogène et procédant à des interpellations.

Le gouvernement français compte mener « jusqu’à son terme » ce projet d’autoroute, qui doit réduire le temps de trajet entre Castres et Toulouse et être opérationnel en 2025.

Malgré les contestations, le président du conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond, soutient que l’autoroute répond à un besoin vital pour la région et ses habitants, rejetant les critiques sur son impact environnemental.

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