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Une élue corse condamnée pour favoritisme : prison avec sursis et inéligibilité
L’affaire concerne l’attribution douteuse d’un marché public de vidéosurveillance, impliquant également son compagnon et un entrepreneur.
La maire de Grosseto-Prugna en Corse-du-Sud a écopé d’une peine sévère pour des irrégularités dans la passation d’un contrat public. Le tribunal correctionnel de Bastia a prononcé contre elle une condamnation à un an de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité, assortis d’une exécution immédiate. Les juges ont retenu les chefs de favoritisme et de prise illégale d’intérêts dans le cadre d’un marché de vidéoprotection attribué à une entreprise liée à son entourage.
L’affaire remonte à la période 2019-2020, lorsqu’un contrat de 330 000 euros a été accordé pour l’installation de 70 caméras à Porticcio. L’élue est accusée d’avoir favorisé la société de Farid Zouari, qui aurait eu accès à des documents confidentiels avant l’appel d’offres. Par ailleurs, une caméra supplémentaire, placée près d’une plage gérée par son compagnon, Sylvestre Ceccaldi, a renforcé les soupçons de conflit d’intérêts. Ce dernier a écopé de six mois de prison avec sursis et 5 000 euros d’amende pour recel de prise illégale d’intérêts, tandis que l’entrepreneur a été condamné à la même peine pour recel de favoritisme.
Lors de l’audience, l’édile avait défendu sa décision en invoquant la sécurité publique, arguant que les petites collectivités insulaires fonctionnent souvent en réseau. Elle a également nié tout paiement concernant la caméra controversée. Cependant, le parquet a dénoncé des « relations douteuses » et une « confusion des intérêts », réclamant initialement une sanction plus lourde.
Cette condamnation s’ajoute à une autre affaire jugée définitivement en appel, où l’élue avait été reconnue coupable d’avoir octroyé des concessions de plage à la société de son compagnon. Malgré son intention de se pourvoir en cassation sur le quantum de la peine, elle maintient agir « uniquement pour l’intérêt communal ». Un volet distinct, concernant un bail commercial, a en revanche abouti à sa relaxe.
Cette décision judiciaire intervient dans un contexte de vigilance accrue sur les pratiques des élus locaux, particulièrement sensibles dans les territoires où les liens personnels et professionnels se croisent fréquemment.
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