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Société

Un maire jurassien poussé à la démission par des intimidations

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Dans le village de Montfleur, le premier magistrat et plusieurs de ses colistiers ont présenté leur démission, épuisés par des années de pressions et d’actes malveillants. La préfecture a, pour l’instant, rejeté leur demande de départ.

Le maire de Montfleur, une commune jurassienne de cent soixante habitants, a annoncé son intention de quitter son mandat. Cet élu, en poste depuis une décennie, explique que des menaces récurrentes à son encontre et contre sa famille l’ont conduit à cette décision. Plusieurs membres de son conseil municipal l’ont suivi dans cette démarche, jugeant l’atmosphère locale devenue trop pesante pour exercer leurs fonctions sereinement.

La liste des incidents rapportés est longue. Elle comprend des courriers anonymes, des dégradations sur des biens publics et privés, ainsi que des incendies de véhicules appartenant à des élus. L’une des conseillères municipales a notamment dénoncé la violation de la sépulture de son époux, accompagnée de messages inquiétants. Une quinzaine de plaintes ont été déposées auprès des services de police et de gendarmerie, sans qu’aucune procédure n’ait encore abouti à ce jour.

Face à cette situation, les élus concernés estiment ne plus bénéficier des conditions minimales de sécurité nécessaires à l’exercice de leur mandat. Le maire a déclaré ressentir un danger palpable pour son intégrité physique, le conduisant à considérer sa position comme intenable. Malgré des signalements répétés aux autorités, ils déplorent un manque de réponses tangibles pour mettre un terme à ces agissements.

La préfecture du département a toutefois opposé un refus à la demande de démission du maire. L’administration préfectorale considère que l’élu doit maintenir ses fonctions jusqu’au prochain renouvellement du conseil municipal, prévu au printemps prochain. Cette décision place les élus démissionnaires dans une posture délicate, contraints de poursuivre une mission qu’ils estiment compromise.

Ce cas met en lumière les difficultés auxquelles peuvent être confrontés les représentants locaux, particulièrement dans les petites collectivités où la proximité avec les administrés peut parfois virer au harcèlement. Il interroge sur les moyens de protection et de soutien dont disposent ces édiles lorsqu’ils font l’objet de pressions incompatibles avec la démocratie locale.

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