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Un havre équin forcé à l’exode sous la menace des armes

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Dans la région de Zaporijjia, l’escalade des hostilités contraint un établissement d’élevage à déplacer ses précieux animaux pour la seconde fois, illustrant l’impact du conflit sur le patrimoine vivant.

La quiétude des pâturages hivernaux est désormais troublée par l’urgence. Un centre d’élevage équin, situé dans le sud-est du pays, procède au transfert d’une partie de ses pensionnaires vers des zones jugées plus sûres. Cette opération délicate, qui nécessite patience et persuasion pour faire monter les animaux dans les véhicules, est motivée par la recrudescence des risques dans la zone.

L’établissement, qui héberge environ cent trente bêtes, compte parmi elles des chevaux ayant déjà connu un premier déplacement depuis d’autres secteurs du front. Le conflit, dont les effets se font sentir bien au-delà des lignes de combat, a déjà directement touché le haras par le passé. Un équidé a été blessé lors d’un bombardement, un événement qui a durablement marqué le comportement du troupeau, certains refusant pendant des semaines de regagner leurs boxes.

Le personnel observe que si les animaux se sont en partie acclimatés au vacarme des combats, le stress permanent engendre des conséquences physiologiques graves, notamment des avortements chez les juments. Cette situation reflète une réalité plus large, où les infrastructures agricoles et les parcs animaliers sont régulièrement pris pour cibles, entraînant des pertes considérables en vies animales.

Face à cette insécurité chronique, les responsables de l’élevage ont déjà organisé plus d’une dizaine de convois de sauvegarde. Ils se déclarent prêts à évacuer l’intégralité du site si les conditions de sécurité venaient à se dégrader davantage, préservant ainsi un patrimoine génétique et historique menacé par les hostilités.

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