Nous rejoindre sur les réseaux

News

Un ginkgo pour la mémoire et l’unité

Article

le

Vingt ans après les événements de Clichy-sous-Bois, un arbre symbolique a été planté en hommage à Zyed Benna et Bouna Traoré, tandis que les participants appelaient à construire une France rassemblée.

Un ginkgo biloba s’élève désormais devant le collège où étaient scolarisés Zyed Benna et Bouna Traoré. La cérémonie de plantation s’est déroulée dans le recueillement, rassemblant environ cent personnes autour de cet arbre choisi pour incarner la résilience. Les pelletées de terre ont été jetées en silence, marquant le vingtième anniversaire du décès des deux adolescents.

Le président de l’association organisatrice, l’enseignant Samir Mihi, a souligné la nécessité de transformer cette mémoire en force vive. Il a déclaré que leur histoire devait devenir une lumière pour l’avenir, permettant à chaque jeune des quartiers de reconnaître sa valeur et son droit à vivre dans la dignité.

Syhakha Traoré, frère aîné de Bouna, s’est exprimé devant son père visiblement ému. Il a rappelé que les prénoms des deux adolescents étaient devenus synonymes de combat contre les violences et de revendication de justice sociale. L’artiste Abd al Malik a pour sa part insisté sur la dimension collective du travail de mémoire, affirmant que la résolution des problématiques des quartiers populaires conditionnait la capacité de la France à être pleinement elle-même.

Le maire de Clichy-sous-Bois a salué la transmission persistante de leur souvenir dans la ville. Il a évoqué le chemin parcouru pour transformer la révolte initiale en engagement constructif, en maintenant vivante la mémoire sans succomber à la haine.

Le décès des deux adolescents, survenu le 27 octobre 2005 après une électrocution dans un poste EDF où ils s’étaient réfugiés pour échapper à des policiers, avait provoqué trois semaines de tensions urbaines et conduit au déclenchement de l’état d’urgence. Les circonstances initiales, marquées par des versions contradictoires des autorités, avaient amplifié l’émotion nationale. Les deux jeunes, dont les pères travaillaient comme éboueurs à la Ville de Paris et étaient originaires respectivement de Tunisie et de Mauritanie, avaient été inhumés dans leurs pays d’origine.

Click to comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les + Lus