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Un dialogue à distance entre Washington et Moscou précède un sommet crucial pour l’Ukraine

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À la veille d’une rencontre déterminante avec Volodymyr Zelensky, le président américain a échangé avec son homologue russe. Les discussions portent sur une proposition de règlement du conflit, dans un contexte de frappes aériennes renouvelées.

Donald Trump a indiqué avoir mené un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, qu’il a qualifié de constructif. Cet échange intervient quelques heures avant une rencontre prévue en Floride avec le président ukrainien. Les deux dirigeants doivent aborder l’évolution des pourparlers de paix.

La discussion de dimanche entre les présidents américain et russe n’a pas fait l’objet de détails publics. Le locataire de la Maison Blanche s’est contenté de souligner, sur sa plateforme en ligne, le caractère positif de cet échange. Le face-à-face avec Volodymyr Zelensky, le premier depuis plusieurs mois, se tiendra dans la résidence privée de l’ancien homme d’affaires.

L’objet principal de cette entrevue est l’examen d’une version révisée d’un projet d’accord pour mettre fin aux hostilités. Kiev a récemment présenté ce document amendé, issu de longues discussions. La proposition initiale avait été jugée trop favorable aux positions de Moscou par les autorités ukrainiennes.

Le texte actualisé suggère un arrêt des combats sur la ligne de contact actuelle, sans trancher dans l’immédiat la question des territoires contrôlés par la Russie. Il écarte également deux demandes exprimées par le Kremlin, à savoir le retrait des forces ukrainiennes d’une partie du Donbass et un engagement juridique de non-entrée dans l’Alliance atlantique.

La veille de ce sommet, le chef de l’État ukrainien a recueilli des marques de soutien de la part de plusieurs capitales occidentales, lors d’une étape au Canada. Un appel commun avec des dirigeants européens est envisagé à l’issue de la rencontre en Floride. Volodymyr Zelensky a réitéré la nécessité, selon lui, de conjuguer pression sur Moscou et assistance soutenue à Kiev pour parvenir à une résolution.

L’attitude que Donald Trump adoptera reste une inconnue. Ce dernier a laissé entendre, dans des déclarations récentes, que son approbation était un préalable à toute avancée. Il s’est toutefois dit optimiste quant au déroulement des discussions.

Sur le terrain militaire, les forces russes ont intensifié leurs actions ce week-end, visant la région de la capitale ukrainienne et annonçant la prise de localités dans l’est du pays. Le président russe a affirmé que les options pour régler le différend dépendaient de la volonté de négociation de Kiev. Son ministre des Affaires étrangères a, quant à lui, pointé du doigt le rôle des institutions européennes.

L’impatience de l’administration américaine face à la durée des négociations est de notoriété publique. Une porte-parole de la Maison Blanche avait évoqué une frustration à l’égard des deux parties. Donald Trump lui-même a récemment exhorté l’Ukraine à accélérer le processus.

La capacité de Volodymyr Zelensky à obtenir un message similaire adressé à Moscou constitue un enjeu majeur, d’autant que la dernière mouture du plan semble irrecevable pour les Russes. Les entretiens devraient également porter sur le statut de la centrale nucléaire de Zaporijjia et sur la nature des garanties de sécurité que les pays occidentaux pourraient offrir dans le cadre d’un éventuel accord. Le président ukrainien insiste sur la nécessité d’un calendrier synchronisé entre ces garanties et la fin des hostilités.

Le président américain a, par le passé, estimé que Kiev avait intérêt à stabiliser la ligne de front, considérant de futures avancées russes comme probables. Il a rappelé ce qu’il perçoit comme un avantage stratégique constant de Moscou dans ce conflit.

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