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Trump mise sur la chasse aux migrants pour redresser sa popularité en berne

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Alors que ses chiffres de popularité s’effritent, l’exécutif américain durcit le ton sur l’immigration, multipliant les mesures spectaculaires à l’approche des 100 jours de mandat.

Devant les portes de la Maison Blanche, une exposition pour le moins inhabituelle a vu le jour cette semaine. Des portraits d’individus présentés comme des clandestins accusés d’actes criminels ont été alignés, symbolisant la nouvelle offensive communicationnelle de l’administration. Un haut conseiller a martelé devant les caméras que les frontières n’avaient jamais été aussi sécurisées, tout en lançant un avertissement sans ambiguïté aux sans-papiers comme aux résidents légaux.

L’équipe présidentielle ne s’est pas contentée de mots. Deux décrets ont été signés, portant à plus de 140 le nombre de textes adoptés depuis l’investiture. Le premier renforce les pouvoirs des forces de l’ordre, tandis que le second cible explicitement les villes refusant de collaborer pleinement avec les services fédéraux sur les questions migratoires. Ces municipalités, souvent qualifiées de « sanctuaires », limitent en effet les échanges d’informations avec les autorités centrales, voire interdisent à leurs policiers d’interpeller quelqu’un uniquement pour son statut migratoire.

Les tensions judiciaires s’intensifient. Plusieurs décisions de justice ont suspendu des mesures phares du gouvernement, provoquant l’ire du locataire de la Maison Blanche. La porte-parole a laissé entendre que toutes les options seraient étudiées pour contourner ces blocages, y compris les recours constitutionnels. Un cas emblématique oppose l’exécutif à la justice : celui d’un Salvadorien expulsé à tort, que l’administration continue de présenter comme un dangereux criminel malgré l’absence de preuves tangibles.

Si la thématique migratoire a longtemps été un fer de lance électoral, elle semble aujourd’hui moins convaincre. Les dernières enquêtes d’opinion révèlent une désapprobation croissante, avec 53% des Américains critiquant la politique menée. Le taux d’approbation global du président plafonne quant à lui à 39%. Une situation qui a poussé l’intéressé à dénoncer sur les réseaux sociaux des « sondages truqués » et des médias qu’il juge hostiles.

Cette stratégie de fermeté affichée, entre mesures choc et rhétorique incendiaire, illustre la volonté de l’administration de mobiliser sa base à l’approche d’échéances électorales cruciales. Reste à savoir si ce coup de force communicationnel parviendra à inverser la courbe des intentions de vote.

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