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Trois religieuses autrichiennes retrouvent leur couvent après une évasion rocambolesque

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Malgré leur âge avancé, ces octogénaires ont bravé les directives ecclésiastiques pour regagner le lieu où elles ont consacré leur existence. Leur retour au château de Goldenstein symbolise une quête de liberté et d’appartenance.

Dans une démarche aussi inattendue que déterminée, trois sœurs octogénaires ont réintégré le couvent du château de Goldenstein, près de Salzbourg, après avoir quitté la maison de retraite où elles résidaient depuis plusieurs mois. Sœurs Bernadette, Regina et Rita, âgées de 88, 86 et 81 ans, estiment avoir été éloignées de leur lieu de vie sans leur consentement préalable.

Leur retour, orchestré avec l’aide d’un réseau de soutien comptant près de 150 personnes, s’est déroulé dans des conditions presque cinématographiques. Un serrurier a ouvert les portes du couvent désaffecté, leur permettant de retrouver leurs cellules, bien que vidées de leur mobilier et privées temporairement d’eau et d’électricité. Les religieuses affirment n’avoir jamais été consultées sur leur transfert en établissement spécialisé, contredisant ainsi la version des autorités ecclésiastiques qui invoquaient des raisons médicales.

Le prévôt de l’abbaye de Reichersberg, responsable de la communauté, a qualifié cette initiative de rupture avec le vœu d’obéissance. Les nonnes, elles, dénoncent une trahison des engagements initiaux qui leur garantissaient de terminer leurs jours dans ces murs chargés d’histoire. Le château de Goldenstein abritait depuis près d’un siècle et demi un couvent et une école privée, dont de nombreux anciens élèves se sont mobilisés pour soutenir les trois résidentes.

Aujourd’hui, leur quotidien a repris son cours malgré les défis logistiques. Leur bonheur est palpable, comme en témoignent leurs proches qui constatent un regain de vitalité depuis leur retour. Une collecte de fonds a été organisée pour assurer leur subsistance, tandis que leur présence sur les réseaux sociaux contribue à médiatiser leur combat. Les trois sœurs espèrent désormais une réconciliation avec l’institution religieuse tout en affirmant leur volonté de demeurer dans ce lieu auquel elles restent viscéralement attachées.

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