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Trois éléphants trouvent la mort au Sri Lanka après une opération de réintroduction

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Le fragile équilibre entre protection animale et activités humaines se révèle une nouvelle fois au cœur des tensions sur l’île, où les pachydermes paient un lourd tribut.

Trois éléphants sauvages ont péri ce vendredi dans des circonstances distinctes à travers le Sri Lanka, selon les autorités locales. Ces décès surviennent à peine vingt-quatre heures après la réintroduction réussie de six jeunes pachydermes dans leur milieu naturel. Un premier animal a été heurté mortellement par un train dans la région de Gallella, au nord-est du pays, zone tristement connue pour des collisions similaires par le passé. Deux autres spécimens ont été retrouvés sans vie dans le centre et l’est de l’île, vraisemblablement victimes de tirs de cultivateurs, selon les premières constatations policières.

Les éléphants, espèces protégées et sacrées dans la tradition bouddhiste, demeurent régulièrement exposés aux conflits avec les populations rurales. Les dommages causés aux cultures entraînent parfois des représailles illégales, malgré les campagnes de sensibilisation. Les chiffres officiels illustrent l’ampleur du phénomène – près de cinq mille éléphants et plus de seize cents personnes ont perdu la vie dans ces confrontations depuis 2010.

L’accident ferroviaire de Gallella ravive par ailleurs les interrogations sur les mesures de prévention le long des voies traversant les corridors migratoires. Les services des chemins de fer ont engagé une enquête pour déterminer d’éventuels manquements aux procédures, notamment concernant le respect des vitesses limitées dans ces secteurs sensibles.

Cette actualité douloureuse éclipse à peine l’initiative positive menée la veille par le centre Udawalawe Elephant Transit Home. Six éléphanteaux, recueillis et soignés après avoir été séparés de leur troupeau, ont regagné la forêt dans le cadre d’un programme de réhabilitation vieux de vingt-cinq ans. À ce jour, 187 individus ont ainsi été rendus à la vie sauvage, tandis qu’une cinquantaine demeurent sous surveillance. Les autorités privilégient cette approche, jugée plus respectueuse de l’éthologie animale que la domestication.

La coexistence entre l’homme et la faune sauvage continue de poser des défis majeurs au Sri Lanka, où chaque disparition d’éléphant rappelle la précarité de ces géants vulnérables.

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