Sports
Tour d’Italie: Ganna roi de la piste… et de la moyenne montagne
L’Italien Filippo Ganna, roi de la piste, est sorti vainqueur d’un parcours de moyenne montagne, mercredi, dans la 5e étape du Giro qui a traversé la Calabre pour son arrivée sur le continent.
Euphorique depuis son triomphe à Palerme dans le contre-la-montre d’ouverture, Ganna a enlevé son premier succès en dehors des contre-la-montre. Bienvenu surtout pour l’équipe Ineos, au lendemain de l’abandon de son chef de file, le Gallois Geraint Thomas, après une chute (petite fracture du bassin).
« Hier (mardi), Geraint Thomas m’a dit de partir en échappée. Au fond, j’ai respecté les ordres de mon capitaine même si maintenant il est malheureusement à la maison », a déclaré le géant piémontais, 1,93 m pour un poids habituel de 82 kg. « Mais, ce matin, j’étais à 83 kilos », a-t-il avoué en souriant.
Bon samaritain pour le vainqueur du Tour 2018 lundi dans l’étape de l’Etna, Ganna s’est transformé en conquérant deux jours plus tard. Il s’est mêlé à une échappée de huit coureurs lancée avant le 50e kilomètre et a porté le coup de grâce dans la principale ascension du jour, le valico di Montescuro traversant les forêts sombres du parc national de la Sila, à 17 kilomètres de la ligne.
Sur la partie la plus roulante de ce col de deuxième catégorie, l’Italien a distancé le Belge Thomas De Gendt et le néo-pro colombien Eider Rubio, qui s’étaient épuisés en contre-attaque derrière l’échappée. A la lumière des phares des voitures suiveuses, Ganna a basculé au sommet avec une minute d’avance sur les groupe des favoris et a préservé 34 secondes à l’arrivée à Camigliatello Silano.
« Je mérite du chocolat »
« Je n’ai pas pu répondre (à De Gendt et Rubio) dans la montée, ce n’est pas mon terrain. Mais j’ai gardé mon sang-froid et j’ai fait un contre-la-montre au bon moment », a expliqué Ganna.
« Aujourd’hui j’ai perdu les calories que je consomme habituellement en trois jours. Ce soir, je mérite du chocolat », a plaisanté le détenteur du record du monde de la poursuite.
Derrière lui, le porteur du maillot rose, le Portugais Joao Almeida, a grignoté 4 secondes de bonification en prenant la troisième place de l’étape derrière l’Autrichien Patrick Konrad.
Sans être apparu impérial dans le Montescuro, Almeida est débarrassé de la menace proche (à 2 sec) de l’Equatorien Jonathan Caicedo, distancé dans la montée.
En revanche, les favoris sont restés groupés bien que l’Italien Vincenzo Nibali ait forcé l’allure dans la descente inégale du Montescuro, sur une chaussée glissante en raison de la pluie. Mais le Danois Jakob Fuglsang, vigilant, est resté au contact du « Squale », le point de repère de la course.
Nibali a toutefois perdu un équipier, le vétéran néerlandais Pieter Weening (39 ans). Victime d’une chute mardi à cause d’un bidon sur la chaussée -un accident analogue à celui de Thomas-, le doyen du peloton du Giro a été arrêté par son équipe, en raison de légers vertiges. Autre abandon, celui du Français Benjamin Thomas, à cause de symptômes grippaux (mais pas liés au Covid-19 selon son équipe).
Jeudi, la 6e étape, longue de 199 kilomètres, poursuit sa remontée dans le sens sud-nord pour relier Castrovillari à Matera, la ville du Basilicate réputée pour ses maisons troglodytiques. L’arrivée est jugée au bout d’un faux-plat montant qui avait tourné à l’avantage de l’Allemand John Degenkolb en 2013.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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