Menés jusqu’à la 79e minute dans une finale très disputée, les Toulousains se sont accrochés jusqu’au bout pour s’imposer face aux Rochelais, samedi.
Deux ans après, Toulouse retrouve la folie des sommets. Le Stade toulousain a remporté la finale du Top 14 contre La Rochelle (29-26), samedi 17 juin au Stade de France, pour décrocher son 22e titre de champion national. Après un combat âpre et très serré (les deux équipes étaient à égalité à la pause), les Rouge et Noir ont fait la différence en toute fin de match grâce à un essai sur une course folle de Romain Ntamack (79e).
C’est un coup parfait à la toulousaine. Alors que les Rochelais avaient les débats en main, et semblaient se diriger vers un premier titre historique et une saison parfaite, les Toulousains, si habitués au désordre, ont tout fait voler en éclat. Sur une action presque anodine au milieu de terrain, à moins de deux minutes du coup de sifflet final, Romain Ntamack, l’enfant du « Stade » par excellence, s’est mué en héros, pour sa première finale de championnat.
A l’affût, il s’est jeté sur une perte de balle d’UJ Seuteni pour récupérer le ballon, éviter un plaquage, filer aussi vite que ses jambes le lui permettaient et se jeter dans l’en-but rochelais. De quatre points de retard, les Hauts-Garonnais sont repassés en tête au meilleur des moments. À peine le temps de taper le renvoi que la sirène a retenti dans le ciel de Saint-Denis, consacrant leur titre et leur gloire.
Ce sacre, les Toulousains sont allés le chercher à l’opportunisme et à la réussite, tant ils n’étaient pas vraiment parus capables de prendre la mesure de cette finale jusqu’à ces dernières minutes. Dominés par des Rochelais installés en mode rouleau-compresseur (56% d’occupation du terrain, 23% de possession dans les 22 toulousains), ils avaient laissé leurs adversaires prendre les devants après un meilleur retour des vestiaires.
Patients, les Rochelais s’étaient appliqués pour conserver la tête, face à la réussite de Thomas Ramos au pied (100%) pour tenter de grignoter le retard. « Ça se joue à rien du tout, ça aurait pu être pour La Rochelle. On n’y croyait presque plus à la fin », a reconnu le talonneur toulousain Julien Marchand au micro de France 2 juste après la rencontre.
Ses coéquipiers pourtant mal embarqués, s’étaient rendus coupables de plusieurs excès de confiance, des relances à la main mal gérées, des mauvais choix au pied. Même le héros Roman Ntamack a failli finir sa finale sur un grand regret, lorsqu’il a manqué, à la 74e minute, son coup de pied pour aller chercher la touche et que le ballon était directement sorti des limites du terrain.
Mais grâce à son petit génie maison et à son mental, Toulouse goûte à nouveau aux joies d’un trophée et évite une deuxième année blanche. « On était mal barrés, on est encore plus contents », a savouré le capitaine Antoine Dupont. Pour La Rochelle, défait pour la deuxième fois par les Hauts-Garonnais en finale, après 2021, le premier titre de champion de France attendra.