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Société

TikTok une nouvelle forme de militantisme

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Odd Andersen/Afp

Les jeunes rafraîchissent le militantisme. Devenue la deuxième application la plus téléchargée au monde, TikTok est un acteur clef du mouvement Black Lives Matter chez les adolescents.

La mort de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans interpellé violemment le 26 mai dernier à Minneapolis (Minnesota), a boulversé la vies de millions d’adolescents sur les réseaux TikTok. Depuis la création du hashtag #Blacklivesmatter, les vidéos évoquant le mouvement cumulent plus de 7 milliards de vues sur la plateforme. Un phénomène qui a transformé la nature des contenus proposés jusqu’alors sur cette application, conçue pour héberger des vidéos créatives et légères (danse, playback, sketchs).

Lancée en 2016 par la société chinoise Byte Dance, l’application TikTok est devenue très vite une référence chez les jeunes adolescents puisque 38 % des 11-14 ans déclaraient avoir un compte TikTok en 2019. 

Black Lives Matter représente, pour beaucoup d’entre eux, le premier mouvement social auquel ils participent activement. C’est le cas de l’influenceuse Kai Harris, qui a confié à NPR qu’elle se souvenait de la mort de Trayvon Martin en 2012 (un jeune homme noir de 17 ans tué par un vigile, ndlr), mais qu’elle n’avait alors pas pris conscience de l’ampleur de cette affaire, étant âgée de seulement 10 ans au moment des faits. « Pour la première fois, ces jeunes peuvent partager leurs sentiments vis-à-vis de ces sujets sur TikTok, en voyant que d’autres jeunes expriment des sentiments similaires », analyse Deborah Aho Williamson, une experte en marketing.

Un militantisme créatif

Le réseau social TikTok est déjà une plateforme particulièrement créative puisqu’elle met en avant des vidéos souvent très « travaillées », avec de la musique au montage. Dans le cadre du mouvement Black Lives Matter, cette créativité a par exemple pu s’exprimer dans le cadre du challenge « Check your privilege » (« Teste tes privilèges »), destiné à mettre en lumière les différences de traitement quotidiennes en fonction de la couleur de peau.

@jordi.koalitic

##blacklivesmatter 1 or 2 ? ?? ##endracism ##justice ##photomagic ##jordikoalitic

♬ Childish Gambino – This Is America / Post Malone – Congratulations – carneyval_
@matt.brt

Tous Égaux ! ✊?✊?✊?✊?✊? ##blacklivesmatter ##blackouttuesday !

♬ Fierté – Team BS

L’application TikTok va-telle donner le goût du militantisme à toute une génération ? En tout cas, ses outils créatifs sont de précieux atouts. En février dernier, le New York Times publiait une enquête montrant comment les jeunes Américains utilisaient la plateforme pour débattre de la campagne présidentielle. Ces derniers utilisaient notamment la fonction « Duet », qui permet d’afficher sa vidéo à côté d’une autre pour y répondre. 

Inédite, cette politisation des adolescents via une application numérique peut surprendre, d’autant que beaucoup d’utilisateurs de TikTok participant aux challenges ne sont pas encore en âge de voter. Elle est en tout cas révélatrice d’une nouvelle mutation du militantisme en ligne, toujours plus direct et créatif.

France

Disparition de Lina, 15 ans : ce que l’on sait de la disparition inquiétante

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Disparition de Lina, 15 ans : ce que l'on sait de la disparition inquiétante

L’adolescente de 15 ans a disparu en se rendant à la gare samedi matin, la communauté se mobilise pour les recherches.

Une inquiétude grandissante règne dans la petite commune de Saint-Blaise-la-Roche, située à environ 60 kilomètres de Strasbourg, suite à la mystérieuse disparition de Lina, une adolescente de 15 ans. Elle n’a plus donné signe de vie depuis samedi matin alors qu’elle se rendait à la gare la plus proche pour rejoindre son petit ami. Malgré les efforts des autorités, la jeune fille demeure introuvable, suscitant une vague de solidarité au sein de la communauté locale.

La tragique histoire a débuté samedi dernier lorsque Lina a quitté son domicile à Plaine, une petite localité nichée dans la vallée de la Bruche, aux alentours de 11 heures. Son but était de se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, distante de seulement trois kilomètres, pour prendre un train à destination de Strasbourg, où elle devait retrouver son petit ami. Cependant, elle n’est jamais arrivée à la gare, ce qui a immédiatement suscité l’alarme de sa famille et de son petit ami.

La gendarmerie a été alertée de la disparition vers 14 heures le même jour, et depuis lors, une enquête pour disparition inquiétante a été ouverte et est désormais pilotée par le parquet de Saverne. Les recherches ont débuté immédiatement, avec l’aide d’une équipe cynophile et d’un hélicoptère, mais malgré ces efforts, Lina reste introuvable.

L’appel à témoins lancé par la gendarmerie décrit Lina comme une adolescente de 15 ans, mesurant environ 1m60, aux cheveux blonds mi-longs. Le jour de sa disparition, elle portait une robe grise, une doudoune blanche et des chaussures Converse blanches. Bien que la gendarmerie n’ait pas encore diffusé de portrait officiel de la jeune fille, ils renvoient vers un appel publié sur la page Facebook « Info Trafic Bas-Rhin » pour toute information utile.

Les recherches se sont intensifiées au fil des jours, avec des opérations de ratissage menées avec le soutien de la communauté locale. Lundi, plus de cent volontaires se sont mobilisés pour une battue citoyenne, répondant à l’appel émouvant de la famille de Lina. Parallèlement, des vérifications téléphoniques ont été ordonnées par le parquet pour tenter de retracer les derniers mouvements de la jeune fille.

Jusqu’à présent, aucune piste n’est privilégiée dans l’enquête, et les autorités restent perplexes face à cette disparition inexpliquée. La procureure de Saverne souligne que Lina n’a pas de passé de fugue et que sa famille ne présente pas de problèmes particuliers.

Mardi matin, les recherches ont repris avec une nouvelle battue citoyenne, encadrée par des gendarmes, ainsi que des opérations de recherche opérationnelles, mobilisant plus de trente gendarmes et un chien Saint-Hubert. Une conférence de presse de la procureure de Saverne est prévue pour 17 heures, où l’on espère obtenir de nouvelles informations cruciales pour retrouver Lina et mettre fin à cette inquiétante disparition qui a touché la communauté locale de Saint-Blaise-la-Roche.

La mère de la jeune fille a également exprimé sa gratitude envers la gendarmerie et toutes les personnes qui se sont engagées dans les recherches, lançant un appel poignant pour le retour de sa fille bien-aimée.

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Société

Abaya : Le Conseil d’État maintient son interdiction à l’école, pour la deuxième fois

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Abaya : Le Conseil d'État maintient son interdiction à l'école, pour la deuxième fois

La plus haute juridiction administrative estime que « le port de l’abaya et du qamis au sein des établissements scolaires (…) s’inscrit dans une logique d’affirmation religieuse ».

Le Conseil d’État a rendu une nouvelle décision en faveur de l’interdiction du port de l’abaya à l’école, confirmant ainsi sa précédente position. La plus haute juridiction administrative a rejeté une requête en urgence déposée par SUD-Éducation, ainsi que par les associations La Voix lycéenne et Le Poing levé, qui contestaient la légalité de cette interdiction.

Dans son communiqué officiel, le Conseil d’État a déclaré : « Le juge des référés relève, au vu des éléments produits à l’instruction, que le port de l’abaya et du qamis au sein des établissements scolaires, qui a donné lieu à un nombre de signalements en forte augmentation au cours de l’année scolaire 2022-2023, s’inscrit dans une logique d’affirmation religieuse, ainsi que cela ressort notamment des propos tenus au cours des dialogues engagés avec les élèves. »

Cette décision fait suite à un précédent recours, datant du 7 septembre, dans lequel le Conseil d’État avait déjà validé l’interdiction du port de l’abaya à l’école. Dans ce recours initial, l’association Action droits des musulmans avait demandé la suspension de l’interdiction, invoquant un risque d’atteinte aux droits.

La question du port de l’abaya à l’école reste donc un sujet controversé en France, suscitant des débats sur la laïcité, la liberté religieuse et les droits des élèves. La décision du Conseil d’État contribue à clarifier la position de l’État français sur cette question, tout en continuant de soulever des questions importantes en matière de liberté individuelle et d’expression religieuse au sein de l’éducation nationale.

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Société

Mathématiques : l’Education nationale s’inquiète du niveau des élèves à leur entrée en sixième

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Mathématiques : l'Education nationale s'inquiète du niveau des élèves à leur entrée en sixième

Le Conseil Scientifique propose des solutions pour renforcer la compréhension des mathématiques dès le primaire.

Dans un rapport alarmant, le Conseil scientifique de l’Education nationale a révélé que la majorité des élèves entrant en sixième ont des lacunes inquiétantes dans leur compréhension des fractions et des nombres décimaux. Cette méconnaissance généralisée des concepts mathématiques de base suscite des préoccupations quant à la qualité de l’enseignement des mathématiques en France.

L’étude a révélé que seuls 50% des élèves entrant en sixième ont pu correctement répondre à une question aussi élémentaire que « Combien y a-t-il de quarts d’heures dans 3/4 d’heure ? ». Cette situation alarmante a poussé le Conseil scientifique de l’Education nationale à sonner l’alarme sur le manque de compréhension des fractions parmi les élèves français.

Le rapport détaille les erreurs fréquentes commises par les élèves, notamment la confusion entre 1/2 et 1,2 (fractions et décimaux), 2/1 ou encore 2,1 (ordre de lecture des fractions). Les erreurs de calcul avec les nombres décimaux sont également courantes, avec des élèves pensant par exemple que 0,8 + 1 équivaut à 0,9, démontrant ainsi une méconnaissance de la notation décimale et du rôle de la virgule.

Ce constat alarmant n’est pas limité à un groupe spécifique d’élèves. Même les élèves provenant d’écoles considérées comme les plus favorisées, avec un indicateur de position sociale parmi les 10% les plus élevés, commettent près de 70% d’erreurs dans leur compréhension des fractions et des décimaux. La méconnaissance des nombres décimaux et des fractions semble être un problème généralisé parmi les élèves français.

Le président du Conseil scientifique de l’Education nationale, le neuroscientifique Stanislas Dehaene, a exprimé sa préoccupation face à cette situation persistante, notant qu’aucune amélioration significative n’a été observée au cours des trois dernières années.

Afin de remédier à cette situation, le Conseil scientifique propose plusieurs solutions. Il suggère notamment d’introduire les concepts mathématiques plus tôt dans le cursus scolaire, de manière progressive et intuitive. Actuellement, l’enseignement des décimaux et des fractions commence en CM1 et CM2. Le Conseil recommande également la manipulation d’ensembles concrets d’objets, la composition et la décomposition de formes géométriques, ainsi que la mesure d’objets de différentes longueurs. Ces approches visent à rendre les mathématiques plus tangibles et accessibles pour les élèves dès le primaire.

Face à ces défis persistants dans l’éducation mathématique, l’Education nationale devra s’engager à mettre en œuvre ces recommandations afin de garantir que tous les élèves acquièrent une compréhension solide des fractions et des décimaux, des compétences essentielles pour leur réussite académique future.

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