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Économie

Sète : La fermeture de La Calebasse Bleue résulte d’un manque de concrétisation des volontés éco-citoyennes

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Magasin -La Calebasse Bleue- situé 5 rue du 11 novembre à Sète

La Calebasse Bleue est une épicerie bio, dédiée au zéro déchet. Alors que des initiatives écologiques fleurissent autour du Bassin de Thau, le commerce paie les frais de la crise sanitaire. Son patron est désormais contraint de le fermer. 

Depuis quelques années, la prise de conscience de l’impact de notre consommation sur l’environnement s’est généralisée. La volonté de changer ses habitudes quotidiennes pour adopter un comportement écoresponsable qui respecte la planète a émergé. Néanmoins, quelques réticences persistent. De ce fait, la Calebasse Bleue, qui propose la majeure partie de ses produits à la vente en vrac, a rencontré des difficultés à séduire des adeptes.

« Entre les paroles et les actes, il y a toujours une marge »

Située 5 rue du 11 novembre à Sète, l’épicerie bio est en activité depuis un an et demi. « Pendant le premier confinement la situation est restée stable puisque les gens se sont rués sur les petits commerces alimentaires par peur des grandes surfaces. Nous avons repris le magasin en mars 2021, juste avant que le 3èmeconfinement soit annoncé. Sur les mois suivants, on s’est rendu compte que la clientèle n’était pas régulière. Aussitôt la pandémie mieux contrôlée, ses anciennes habitudes sont revenues et elle a repris le chemin des grandes surfaces. L’idée écologique de l’épicerie bio zéro déchet plaît, mais le concept de vrac n’est pas encore ancré dans les mœurs. Les magasins bio où tout est emballé s’en sortent mieux. L’adaptation au vrac demandera quelques années, le temps que les mentalités évoluent. Entre les paroles et les actes, il y a toujours une marge », explique l’actuel gérant.

« Bien que l’esprit de La Calebasse plaise, il n’est pas adapté à une ville comme la nôtre. Il y a très peu de classe moyenne à Sète. Le pouvoir d’achat n’est pas là. On ne fait que très rarement des paniers à 30, 40€. Ces dernières semaines ont été catastrophiques : on a divisé notre chiffre d’affaires par 4. Les quelques clients qui ont fréquenté l’établissement repartaient avec un citron, 100 grammes de sucre ou de riz. Entre le 1er mai et le 15 mai, on a fait seulement 360€ de chiffre d’affaires. Deux choix s’offraient à nous. Soit on continuait sachant que l’épicerie risquait de couler, soit on la fermait. Je suis aussi gérant du magasin Pop! Culture. Si j’avais maintenu La Calebasse Bleue ouverte, sa faillite aurait risqué de faire couler mon autre magasin. J’ai pensé qu’il était plus sage de mettre la clé sous la porte. »

Les commerces de Sète mal accompagnés

En plus de suivre un concept novateur, La Calebasse Bleue est située dans une rue qui demeure peu passante. « C’est attristant car énormément d’enseignes ferment. Jennyfer, Orange, et de nombreux restaurants. Honnêtement, je pense que la ville ne fait pas le nécessaire pour tenter de les retenir, ni même pour trouver de nouveaux commerçants. Elle n’essaie pas d’implanter de grandes enseignes qui joueraient un rôle de levier. On a demandé des affichages en entrée de rue, on ne les a jamais eu . Pourtant, la rue du 11 novembre est face à une place spacieuse, très sympathique, propice aux animations. Malheureusement, il n’y en a jamais. »

Malgré les nouveautés apportées par le changement de propriétaire, le commerce n’a pas décollé. « C’était déjà fragile au départ mais on pensait attirer du monde parce qu’on a apporté de nouvelles gammes de produits. Vin et bière bio, produits cosmétiques bio, produits sans gluten, produits vegan, … Nous avions même adopté des contenants en verre consignés. »

De plus, La Calebasse Bleue était trop récente pour percevoir des aides financières. « Sur mon autre magasin, j’ai constaté que l’accès au fond de solidarité était de plus en plus difficile. D’ailleurs, les aides du mois d’avril ne sont toujours pas arrivées. On n’a pas une corporation syndicaliste énorme parce qu’on est de petits indépendants. Par conséquent on est moins entendus. Aussi, des aides régionales et locales étaient en place pendant les 2 premiers confinements. Actuellement, il n’y a plus assez de fonds pour pouvoir les distribuer. De ce fait, on arrête la Calebasse vendredi prochain. Comme on était encore dans le délai de pré-signature de l’acte notarié, elle restera fermée jusqu’à ce que l’ancien propriétaire trouve un nouveau gérant. Depuis qu’on a annoncé notre fermeture et la liquidation qui l’accompagne, l’affluence du magasin a augmenté. Pour un magasin bio qui vend en vrac, nos prix restaient très accessibles. »

Pour la suite le gérant explique,  » je garde Pop! Culture. Ça fait quasiment 3 ans et demi que j’ai ouvert et j’ai réussi à tenir malgré les confinements. Cependant, le dernier en date nous a fait très mal. Si un 4ème confinement se profile, je ne suis pas sûr que les petits commerces tiennent le coup. À force, on bouffe notre trésorerie. Même avec un peu d’aide c’est intenable. On peut braver quelques tempêtes mais au bout d’un moment on ne peut plus éviter le tsunami. »

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Économie

Flambée des Prix : le kilo de pommes de terre grimpe de 23% en un an

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Flambée des Prix : le kilo de pommes de terre grimpe de 23% en un an

Entre tensions géopolitiques et changements climatiques, les pommes de terre françaises subissent une hausse significative de leur coût.

Le prix des pommes de terre, ingrédient phare de la cuisine française, a connu une hausse spectaculaire de 23% en moyenne sur l’année écoulée. Cette augmentation, qui voit le filet de pommes de terre passer de 1,70 euro à 2,09 euros, est le résultat de plusieurs facteurs influençant le marché.

Selon Geoffroy d’Evry, président de l’Union nationale des producteurs de pommes de terre, cette flambée des prix est d’abord attribuable au début de la guerre en Ukraine. Ce conflit a engendré une tension considérable sur les prix des engrais et sur les coûts énergétiques. De plus, les épisodes caniculaires subis récemment ont gravement impacté la production française de ce tubercule.

Les répercussions de ces augmentations se font sentir à tous les niveaux de la chaîne de distribution. Les industriels ont dû faire face à une hausse de 50% du coût des pommes de terre en deux ans. En conséquence, les consommateurs observent une augmentation des prix de 25% pour les pommes de terre surgelées, de 20% pour les purées et de 18% pour les chips dans les supermarchés.

Les conditions climatiques extrêmes, comme les inondations récentes dans le Pas-de-Calais et les périodes de sécheresse de plus en plus fréquentes, soulignent l’influence croissante du risque climatique sur les récoltes. Ces événements mettent en évidence la vulnérabilité de la production agricole face aux changements climatiques.

Face à cette situation, il semble peu probable que les prix des pommes de terre connaissent une baisse dans un avenir proche. Cette hausse représente non seulement un défi économique pour les consommateurs mais soulève également des questions sur la durabilité et la résilience de l’agriculture face aux bouleversements climatiques et géopolitiques.

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Tickets-restaurants pour les courses alimentaires : l’Assemblée adopte une prolongation jusqu’à fin 2024

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Tickets-restaurants pour les courses alimentaires : l'Assemblée adopte une prolongation jusqu'à fin 2024

Ce large vote de l’Assemblée (117 pour, 1 contre) doit encore être confirmé au Sénat.

Dans une réponse rapide à la crise inflationniste qui secoue le pays, l’Assemblée nationale a adopté, ce jeudi 23 novembre, la prolongation jusqu’à fin 2024 d’une mesure exceptionnelle concernant l’utilisation des tickets-restaurant. Cette décision, saluée par une majorité écrasante des députés (117 voix pour, 1 contre), est encore soumise à l’approbation du Sénat.

Cette dérogation, initialement prévue pour prendre fin le 31 décembre 2023, permet à environ 5,4 millions de salariés en France d’utiliser leurs tickets-restaurants pour des achats plus variés en supermarché, incluant des produits alimentaires non immédiatement consommables, tels que la farine, les pâtes, le riz, et la viande.

Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a exprimé un soutien ferme à cette prolongation. S’exprimant sur franceinfo, il a insisté sur l’importance de cette mesure pour les millions de salariés concernés, soulignant la nécessité de leur permettre de continuer à utiliser leurs titres-restaurant pour faire face à la hausse des prix.

Cependant, cette mesure ne fait pas l’unanimité. Le chef étoilé Thierry Marx, figure respectée de la gastronomie française, a critiqué cette extension. Il appelle à la création d’un « titre alimentaire » spécifique, arguant que la dérogation actuelle détourne les tickets-restaurants de leur objectif initial et favorise la grande distribution au détriment des restaurants et des petits commerces.

Le débat se poursuit donc, à la fois dans l’hémicycle et dans l’opinion publique, sur l’équilibre à trouver entre soutien économique aux salariés et préservation de l’esprit originel des tickets-restaurants.

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Économie : Le véhicule électrique perd son élan aux Etats-Unis

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Économie : Le véhicule électrique perd son élan aux Etats-Unis

Défis infrastructurels et coûts élevés freinent l’adoption des voitures électriques.

Aux États-Unis, l’enthousiasme initial pour les véhicules électriques (EV) semble s’essouffler, confronté à des obstacles imprévus. Plusieurs constructeurs américains signalent une baisse des ventes, attribuée à une infrastructure de recharge insuffisante et à une autonomie limitée des véhicules, qui sont en outre plus coûteux que leurs équivalents à combustion. Cette situation survient dans un contexte d’inflation et de taux d’emprunt élevés, exacerbant les difficultés pour les consommateurs.

Neil Saunders, directeur chez Globaldata, souligne que le ralentissement des ventes d’EV est plus prononcé que dans d’autres catégories de véhicules, et que des facteurs autres que le contexte économique actuel jouent un rôle. Le manque de stations de recharge compatibles et la durée nécessaire pour recharger les véhicules rendent l’utilisation des EV moins pratique comparée aux véhicules traditionnels.

Une étude du CTA révèle que, bien que 76% des conducteurs envisageant un EV le considèrent fiable, des inquiétudes persistent, notamment en ce qui concerne le manque de points de recharge, la longévité de la batterie et le coût élevé d’achat. En octobre, le prix moyen d’un véhicule électrique s’élevait à 51.762 dollars, supérieur de près de 4.000 dollars à la moyenne tous types de motorisations confondus.

Des constructeurs tels que Ford et Tesla s’efforcent de simplifier leurs véhicules pour réduire les coûts. Elon Musk de Tesla a notamment souligné l’importance de diminuer le prix des véhicules pour maintenir des mensualités abordables pour les ménages. Cependant, selon Emmanuel Rosner, analyste chez Deutsche Bank, les constructeurs n’ont pas encore trouvé la formule pour réduire significativement les coûts.

Deux législations fédérales récentes pourraient stimuler le marché, avec des subventions pour la création de stations de recharge et des crédits d’impôt pour les acheteurs d’EV. Neil Saunders reste optimiste sur le long terme, estimant que la trajectoire est favorable aux véhicules électriques, à condition que les infrastructures suivent.

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