Politique
Sète : La réfection du boulevard Verdun-Blanc freinée par… la municipalité
La réfection du boulevard Verdun-Blanc est un débat qui dure depuis des années. Une guéguerre entre d’un côté, le département et de l’autre, la ville. Et au milieu de ce conflit institutionnel, les usagers et les riverains sont les premiers pénalisés.
Afin de contextualiser, rappelons que le boulevard Verdun-Blanc est aussi un morceau de la RD2 (route départementale 2) et appartient donc au département. Généralement, lorsqu’une route départementale empiète sur le territoire d’une commune, il est coutume que sa gestion soit rétrocédé à la mairie. Toutefois, ici, ça n’a pas été le cas et ce boulevard est toujours sous la gérance du département. Véronique Calueba, élue au département et conseillère municipale de l’opposition à Sète explique : « Depuis plusieurs années, on demande à la mairie de récupérer cette route car elle s’inscrit parfaitement dans le cadre urbain. De plus, ils auraient, depuis avril 2016, un projet d’aménagement de transport en site propre (TCSP) mais qui n’a toujours pas vu le jour ».
Un projet porté par la mairie
Ainsi, en avril 2016, Sète Agglopôle Méditerranée – qui portait le projet avec la ville de Sète – affirmait que le boulevard Verdun-Blanc était dans « les axes à aménager de façon prioritaire. » Véronique Calueba explique : « Le boulevard se dégrade beaucoup, on reçoit de plaintes de riverains, qui sont légitimes, et le département obligé de l’entretenir. Nous avons débloqué des fonds pour commencer les travaux, il nous manque simplement l’accord du maire dont on attend toujours la réponse. »
L’élue au conseil départemental ajoute : « L’objectif de la mairie, c’est que le département mette en œuvre leur projet. Mais ce n’est pas au département de faire, sur ses propres boulevards, les projets portés par une commune. Ce que nous avions proposé c’est que la mairie récupère le boulevard dans son giron, de réaliser son projet tout en faisant un appel à financement afin que l’ensemble des collectivités territoriales concernées participent au projet. C’est ce que nous avions fait à Frontignan notamment. Mais la mairie voit cette requalification du boulevard comme hypothétique. Nous avons donc souhaité faire des travaux d’entretien afin de remettre la route dans un état décent. »
La politique de l’autruche
Dernier événement en date, le département souhaitait entreprendre les travaux entre le 25 mai et le 25 juin 2021, de nuit, entre 22 et 6 heures afin de limiter les perturbations de l’activité touristique et les festivités liées à l’année Brassens. Dans un premier courrier du 30 mars 2021 puis dans un second du 6 mai 2021, le département explique « compter sur une collaboration active pour que l’arrêté nécessaire au démarrage des travaux puisse être délivré d’ici le 20 mai au plus tard, dans l’intérêt même de nos administrés. » En ajoutant : « Le délai habituel d’obtention de ces arrêtés varie entre une semaine et 10 jours dans les communes de l’Hérault ». Nous sommes le 21 mai et la majorité municipale n’a toujours pas donné de réponse définitive à la demande du département.
Le département l’affirme, « la réfection de la chaussée sera donc sans incidence financière pour la commune », avant même de tendre une main à la mairie : « cette remise en état pourra sans difficulté constituer le socle de l’opération de TCSP à venir, si celle-ci devait voir le jour. » Selon Véronique Calueba, « c’est avant tout un blocage politique qui pénalise énormément les riverains et les Sétois. »
Selon les estimations, près de 24 530 véhicules emprunteraient le boulevard Verdun-Blanc quotidiennement. Peut-être serait-il temps d’arrêter la politique politicienne et de penser à ses administrés ?
Contacté par notre rédaction, Vincent Sabatier -adjoint délégué à la mobilité voiries et grands travaux- n’a pas souhaité répondre à nos questions.
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France
Michel Barnier annonce cinq chantiers clés dans son discours de politique générale
Michel Barnier, Premier ministre de la France, a présenté ce mardi 1er octobre 2024 son discours de politique générale à l’Assemblée nationale. Durant 1h20, il a exposé sa vision pour le pays, structurant son intervention autour de cinq grands chantiers et affirmant sa méthode, tout en répondant aux critiques de ses opposants politiques.
Face à un hémicycle agité, Barnier a débuté son discours en rendant hommage à Philippine, une jeune femme victime de violence, un sujet lourd de sens dans l’actualité récente. « Nous pensons à elle, à sa famille et à toutes les femmes victimes de violence », a-t-il déclaré, suscitant l’émotion dans l’Assemblée.
L’ancien commissaire européen a ensuite posé les bases de son programme en s’attaquant à des questions essentielles comme la dette publique, la fiscalité et les réformes sociales. Dans son discours, il a fixé une double exigence : la réduction de la dette budgétaire et écologique. La dette française, qu’il qualifie de « colossale », s’élève à 3 228 milliards d’euros. Barnier a également souligné un déficit public dépassant les 6 % de la richesse nationale, demandant des mesures correctives urgentes.
Un des points phares du discours a été l’annonce d’une « contribution exceptionnelle » demandée aux Français les plus fortunés et aux grandes entreprises réalisant des profits importants. Cette mesure vise à répondre à l’exigence de justice fiscale tout en préservant la compétitivité du pays. Barnier a précisé que les deux tiers de l’effort de redressement proviendront d’une réduction des dépenses publiques.
Michel Barnier s’est également montré ouvert à la réflexion sur une possible introduction de la proportionnelle pour les élections législatives, une demande de longue date de diverses forces politiques, de la gauche au Rassemblement national. Il a cependant été prudent dans ses propos, indiquant que ce système est déjà en place au Sénat et dans certaines collectivités locales.
En matière de réformes sociales, le Premier ministre a évoqué des ajustements possibles sur la réforme des retraites votée en 2023. Il a insisté sur la nécessité de traiter des enjeux liés aux retraites progressives, à l’usure professionnelle et à l’égalité entre les sexes. De plus, il a annoncé vouloir entamer des négociations avec les partenaires sociaux sur l’indemnisation du chômage et l’emploi des seniors, enterrant ainsi la réforme de l’assurance chômage prévue par le précédent gouvernement.
Michel Barnier a aussi confirmé une revalorisation de 2 % du SMIC dès le 1er novembre, anticipant ainsi l’augmentation généralement prévue pour le 1er janvier. Il a insisté sur l’inadmissibilité de certaines branches professionnelles dont les minimas salariaux sont inférieurs au SMIC, appelant à des négociations rapides pour corriger cette situation.
Dans un passage particulièrement applaudi, Michel Barnier a réaffirmé son engagement envers la laïcité et contre toute forme de discrimination. Il a fermement déclaré : « Il n’y aura aucune tolérance à l’égard du racisme, de l’antisémitisme, des violences faites aux femmes et du communautarisme. » Son discours a été applaudi par les députés de la majorité, des Républicains et même du Rassemblement national.
Monde
A l’ONU, Macron somme Israël et le Hezbollah de cesser le feu
Emmanuel Macron a exhorté Israël et le Hezbollah à mettre un terme immédiat à leurs affrontements, avertissant que cette escalade au Proche-Orient représente une menace directe pour la stabilité mondiale.
Mercredi, lors de son discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies, Emmanuel Macron a lancé un appel pressant à Israël et au Hezbollah pour qu’ils cessent immédiatement leurs hostilités. Selon lui, l’escalade en cours entre ces deux acteurs pourrait précipiter une crise régionale aux conséquences dévastatrices et imprévisibles. « La priorité absolue est de stopper cette montée en violence qui menace directement la paix dans toute la région », a déclaré le président français, qui s’est engagé dans des efforts diplomatiques pour éviter l’embrasement.
Depuis lundi, les tensions, jusqu’ici larvées, se sont transformées en affrontements directs, avec des frappes aériennes massives d’Israël contre des positions du Hezbollah au Liban. Ces opérations ont déjà fait des centaines de morts et provoqué l’exode de milliers de civils. Le Hezbollah, mouvement chiite libanais soutenu par l’Iran et allié du Hamas, a pour la première fois tiré un missile en direction de Tel-Aviv, marquant une nouvelle étape dans l’intensification des violences.
Emmanuel Macron, qui a longtemps été un médiateur actif dans la crise politico-économique que traverse le Liban, a adressé un message de soutien au peuple libanais, victime collatérale de ce nouveau cycle de violence. Il a fustigé les actions du Hezbollah, accusant le groupe de « prendre depuis trop longtemps le risque insoutenable d’entraîner le Liban dans la guerre ». Cependant, il a également mis en garde Israël contre une extension incontrôlée de ses opérations militaires, jugeant que cela pourrait aggraver une situation déjà désastreuse.
« La France exige le respect par chacun de ses obligations le long de la Ligne bleue », a martelé le président, faisant référence à la frontière tracée par l’ONU entre Israël et le Liban. Cette ligne de démarcation, régulièrement violée par des incursions armées, est au cœur des tensions actuelles.
Emmanuel Macron a assuré que la France, en partenariat avec les États-Unis, travaille activement à la mise en place d’une solution diplomatique pour éviter un embrasement régional. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères récemment nommé, a révélé que Paris œuvrait pour obtenir un cessez-le-feu temporaire de 21 jours entre Israël et le Hezbollah, le temps de lancer des négociations. Le ministre se rendra au Liban dans les prochains jours pour renforcer ces efforts.
Cependant, la situation reste complexe. Le Hezbollah exige un cessez-le-feu à Gaza pour suspendre ses opérations, tandis qu’Israël, de son côté, maintient sa volonté de détruire les infrastructures militaires du Hamas, groupe allié du Hezbollah. Cette divergence de conditions rend difficile toute avancée immédiate vers la paix.
Emmanuel Macron a également pris soin de condamner « avec la plus grande fermeté » l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas contre Israël le 7 octobre dernier, qui a coûté la vie à 48 citoyens français parmi les victimes. Cependant, il a également souligné l’ampleur des pertes humaines causées par les représailles israéliennes à Gaza, les qualifiant de « scandale pour l’humanité ». « Trop d’innocents sont morts », a-t-il déclaré, dénonçant des violences qui « alimentent la haine et le ressentiment ».
Le président français a conclu son discours en réaffirmant la nécessité pour les grandes puissances mondiales d’agir ensemble pour préserver la paix, tout en plaidant pour une lutte renforcée contre la pauvreté, les inégalités et les effets du changement climatique, qu’il a qualifiés de facteurs aggravants de la fragmentation mondiale.
Alors que les relations entre Paris et Tel-Aviv demeurent tendues, Emmanuel Macron a néanmoins insisté sur la nécessité d’un dialogue avec toutes les parties impliquées. Il a rencontré le président américain Joe Biden et Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, pour discuter de solutions potentielles, mais les négociations avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’annoncent plus difficiles.
Politique
Michel Barnier annonce enfin la composition de son nouveau gouvernement
Le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler, a dévoilé ce samedi 21 septembre la nouvelle équipe ministérielle autour du Premier ministre Michel Barnier. Ce gouvernement, composé de 39 membres, sera réuni lundi pour un premier Conseil des ministres sous la présidence d’Emmanuel Macron.
Après plusieurs semaines d’attente suite à la démission de Gabriel Attal, la composition du nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier a été officiellement annoncée ce samedi soir par Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée. Le remaniement, qui intervient à la suite du second tour des élections législatives, marque un moment décisif pour le gouvernement, dont les missions s’articulent autour de grands défis nationaux et internationaux.
Ce premier gouvernement Barnier est composé de 39 membres, répartis entre 19 ministres de plein exercice, 15 ministres délégués et 5 secrétaires d’État. Parmi les figures principales, Didier Migaud prend la tête du ministère de la Justice, tandis que Bruno Retailleau est nommé ministre de l’Intérieur, un poste stratégique dans un contexte de réformes sécuritaires. Anne Genetet s’occupera de l’Éducation nationale, et Jean-Noël Barrot dirigera les Affaires étrangères, deux portefeuilles majeurs pour l’avenir du pays. Rachida Dati, ancienne ministre, fait également son retour en prenant en charge la Culture et le Patrimoine.
Ce gouvernement reflète une diversité d’expériences avec la nomination de personnalités aux parcours variés. Les priorités sont clairement définies : transition écologique avec Agnès Pannier-Runacher, économie avec Antoine Armand, ou encore santé sous la responsabilité de Geneviève Darrieussecq. L’accent est aussi mis sur la cohésion sociale et l’égalité avec Paul Christophe à la tête des Solidarités.
Les ministres délégués, quant à eux, appuieront les ministres de plein exercice dans des domaines spécifiques comme l’Europe, le commerce extérieur, ou encore la sécurité quotidienne. À noter la présence de figures montantes comme Maud Bregeon, nouvelle porte-parole du gouvernement, ou encore Olga Givernet, qui se penchera sur les questions énergétiques.
Enfin, cinq secrétaires d’État viennent compléter cette équipe, avec des attributions clés comme la citoyenneté ou la francophonie, soulignant l’importance des enjeux internationaux et sociétaux.
Ce gouvernement est appelé à se réunir dès lundi sous la présidence d’Emmanuel Macron pour un premier Conseil des ministres. La route est désormais tracée pour Michel Barnier et son équipe, qui devront faire face à de nombreux défis dans un contexte politique et économique délicat.
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Michel Barnier annonce cinq chantiers clés dans son discours de politique générale