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Politique

Sète : Détournement de fonds publics, les élus de l’opposition réagissent

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©SèteAgglopôleMéditerranée

Les dernières actualités ont largement secoué la majorité municipale de Sète. Ainsi, nous avons contacté les élus d’opposition afin de recueillir leur réaction. Nous les avons notamment questionnés sur le rôle qu’ils peuvent jouer sur ce sujet.

Depuis quelques jours, Le Singulier met en ligne les irrégularités constatées sur le rapport de la Cour des comptes. Ainsi, nous sommes allés à la rencontre des élus de l’oppositions pour recueillir leur témoignage face à ce rapport accablant pour le maire promoteur.

Du côté de la gauche sétoise, Véronique Calueba, qui a déjà saisi la justice à plusieurs reprises, affirme : « Je ne suis pas complètement étonnée. Nous avons régulièrement pointé du doigt la gestion de la SA ÉLIT, lors des conseils communautaires et municipaux. Nous avons refusé de signer et de voter des rapports où il y avait des demandes de subventions pour la société sans que l’on sache quels projets étaient portés. On a toujours été étonné de cette opacité au niveau de la gestion de cette société. Nous avons demandé des éclaircissements, posé les questions, envoyé des lettres, mais nous sommes toujours restés sans réponse. Je suis ravie que la Chambre Régionale des Comptes mette son nez là-dedans. »

De son côté, Laura Seguin explique : « Lors des précédents Conseils municipaux, on a énormément alerté sur l’opacité de la gestion de cette société. On nous demande de voter des avances en compte courant sans avoir plus d’informations sur les projets portés, sur les raisons. On s’oppose donc régulièrement à ce type de décisions. Toutefois, les enjeux se jouent ailleurs que pendant le conseil, les dés sont déjà jetés. On avait aussi alerté sur les risques de conflits d’intérêts. »

À son tour, Laurent Hercé souligne : « Je suis à la fois navré et pas étonné. La première chose que je constate, c’est qu’une grande partie la mairie a masqué ces informations. L’année dernière, un lourd rapport de la Cour des Comptes aurait dû être communiqué avant les élections municipales puisqu’il est arrivé en mairie en novembre 2019. Mais il a été caché jusqu’en juillet 2020, afin de protéger le maire sortant. Depuis 20 ans, il y a un système qui s’est mis en place et cela permet de privilégier un certain nombre de personnes. La loi permet beaucoup de choses et là, on flirte souvent avec la limite. » 

Quant à Philippe Carabasse, il précise que : « Ce n’est certainement pas une découverte. Régulièrement, lors des séances publiques, j’ai effectué des interventions afin d’avertir que les rapports de la SA ÉLIT étaient relativement succincts. Sur le cas de la SA ÉLIT, nous avons alerté sur les dérives possibles qu’il pouvait y avoir. On s’aperçoit aujourd’hui qu’il y avait de quoi s’inquiéter sur la gestion de la société. En tant qu’élus d’opposition, notre position est très difficile. On reçoit les dossiers cinq jours avant la délibération et on n’a absolument pas le temps de les lire ni de les analyser. On est complètement éloignés des projets, on n’a pas de recul sur les décisions qui sont prises. Ce qui est malheureux, c’est que les médias ont plus de pouvoir que l’opposition, car, bien qu’on alerte, il n’y a aucune action. »

Du côté de la droite sétoise, Sébastien Pacull affirme que : « Quand on voit le montant de la dette, ça n’est pas une paille. Surtout quand on sait qu’au Conseil municipal, on est constamment en train de voter des avances de fonds pour la SA ÉLIT. Ça veut dire que c’est une société qui a besoin d’argent pour fonctionner et qui a des difficultés. Le Francois Commeinhes d’aujourd’hui n’est plus le même que celui avec qui j’ai collaboré il y a quelques années. Avant, tout était fait de manière rigoureuse et exigeante, les choses étaient faites dans les règles de l’art. De plus, il y a beaucoup de choses que l’opposition ne peut pas voir, car elle n’a pas accès à tous les dossiers. On a très peu de documents et ce juste avant les conseils municipaux. Je ne veux pas jeter la pierre aux oppositions, car c’est dur de travailler. »

Quelles actions pour répondre à cela ?

Suite à ces découvertes, l’opposition peut évidemment réagir. Véronique Calueba explique : « Je ne peux pas vous répondre (sur un potentiel dépôt de plainte, Ndlr). Il faut que je voie avec mon groupe et qu’on y travaille. S’il y a détournement d’argent public, prise illégale d’intérêt ou conflit d’intérêt, je pense qu’il faudra agir si ces informations sont vérifiées. Il faut aussi noter que le cumul des mandats est complètement antidémocratique. »

Laurent Hercé allait dans le même sens que la vice-président du département de l’Hérault : « Ce sont des choses à envisager (sur le fait de porter plainte, Ndlr). Cela demande de prendre connaissance de tous les détails du dossier et voir s’il y a lieu d’entamer une action. Sur le principe, bien sûr, s’il y a malversation, il faut déposer plainte. » 

Philippe Carabasse était quant à lui, plus tranché : « Depuis le rapport de la CRC, nous n’avons pas eu tous l’occasion de nous réunir, mais nous sommes quelques-uns à envisager un dépôt d’une plainte. Évidemment, il faut que l’on approfondisse le dossier. Le travail de l’opposition reste limité par le manque de documents, le manque de temps de préparation et le manque de temps de parole. L’opposition n’est certainement pas stérile, nous sommes un groupe qui travaille du mieux qu’il peut. »

Laura Seguin expliquait voir les choses différemment : « J’ai été agréablement surprise d’apprendre qu’Anticor se porte devant le Procureur de la république. Je pense que nous, en tant qu’élus, on n’a pas le temps, ni l’énergie, ni les compétences juridiques nécessaires pour amener ce type d’affaires devant les tribunaux. Notre rôle est d’alerter, de soutenir et d’encourager ce genre d’actions. Je suis, pour ma part adhérente à l’association Anticor. Pour limiter ce type de débordements, il faudrait penser à accroître la présence des oppositions. Elles pourraient être un contre-pouvoir permettant de contrôler la gestion de ces institutions. »

De son côté, Sébastien Pacull affirmait : « Je suis entrain, avec mon groupe, d’analyser pour faire une procédure. S’il y a lieu de faire une procédure gagnante de fondée, nous le ferons. Là, en l’occurrence, c’est déjà fondé. »

Notre rédaction a essayé de contacter Anne Lesage et Sébastien Andral mais nous n’avons pas réussi à prendre contact avec eux. Audrey Vedel n’a quant à elle, pas souhaité répondre à nos sollicitations. Sébastien Denaja affirmait communiquer sur ce sujet ultérieurement, lorsqu’il aura eu le temps de travailler sérieusement sur le sujet.

A LIRE AUSSI > Sète : Francois Commeinhes le promoteur doit rembourser la ville

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Politique

L’Assemblée nationale clôt la tentative de destitution d’Emmanuel Macron

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L'Assemblée enterre la proposition de destitution de Macron

La proposition de destitution du président Emmanuel Macron, portée par La France insoumise (LFI), ne sera pas débattue à l’Assemblée nationale. La décision de la conférence des présidents met un terme à cette initiative, malgré les critiques de certains groupes politiques.

La tentative de destituer Emmanuel Macron, initiée début septembre par LFI, n’aboutira pas. La conférence des présidents, qui organise les travaux de l’Assemblée, a décidé de ne pas inscrire cette proposition à l’ordre du jour, bloquant ainsi toute possibilité de débat en séance plénière. Cette décision intervient après le rejet massif du texte en commission parlementaire.

Mathilde Panot, cheffe de file du groupe LFI, a dénoncé cette décision, affirmant que le président Macron échappe ainsi à un débat nécessaire sur son « comportement dangereux et erratique » à la suite des législatives. Cependant, le rejet en commission n’avait laissé que peu d’espoir à cette proposition. Selon les règles de l’Assemblée, le texte aurait dû être inscrit au plus tard le 15 octobre pour être discuté, ce qui ne sera finalement pas le cas.

Plusieurs groupes parlementaires, notamment ceux issus de l’ancienne majorité présidentielle (EPR, MoDem, Horizons) ainsi que les Républicains et l’UDR, ont fermement refusé la tenue de ce débat. De son côté, Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (RN), s’est abstenue, ce qui a suscité de vives critiques de la part de Mathilde Panot. Cette dernière a estimé que l’abstention du RN avait permis à Emmanuel Macron d’échapper à la procédure de destitution. Léa Balage El Mariky, porte-parole du groupe écologiste, a également accusé l’extrême droite de double jeu, arguant que Marine Le Pen se présente comme l’opposante principale à Macron tout en lui épargnant une épreuve institutionnelle.

La décision de la conférence des présidents met ainsi un terme définitif à cette initiative. Les chances de succès étaient de toute manière extrêmement limitées, la destitution nécessitant une majorité des deux tiers tant à l’Assemblée qu’au Sénat. Eric Ciotti, chef du groupe UDR, s’est félicité de ce dénouement, rappelant qu’il avait voté contre la procédure. Opposant déclaré à Emmanuel Macron, Ciotti a toutefois affirmé que l’intégrité des institutions devait primer, condamnant ce qu’il a décrit comme une tentative de « jouer avec la Constitution » de la part de LFI et de Jean-Luc Mélenchon.

La fermeture de cette voie de destitution confirme la difficulté pour l’opposition d’imposer un débat de cette envergure dans un contexte politique où les alliances et les abstentions jouent un rôle déterminant.

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France

Michel Barnier annonce cinq chantiers clés dans son discours de politique générale

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Michel Barnier annonce cinq chantiers clés dans son discours de politique générale

Michel Barnier, Premier ministre de la France, a présenté ce mardi 1er octobre 2024 son discours de politique générale à l’Assemblée nationale. Durant 1h20, il a exposé sa vision pour le pays, structurant son intervention autour de cinq grands chantiers et affirmant sa méthode, tout en répondant aux critiques de ses opposants politiques.

Face à un hémicycle agité, Barnier a débuté son discours en rendant hommage à Philippine, une jeune femme victime de violence, un sujet lourd de sens dans l’actualité récente. « Nous pensons à elle, à sa famille et à toutes les femmes victimes de violence », a-t-il déclaré, suscitant l’émotion dans l’Assemblée.

L’ancien commissaire européen a ensuite posé les bases de son programme en s’attaquant à des questions essentielles comme la dette publique, la fiscalité et les réformes sociales. Dans son discours, il a fixé une double exigence : la réduction de la dette budgétaire et écologique. La dette française, qu’il qualifie de « colossale », s’élève à 3 228 milliards d’euros. Barnier a également souligné un déficit public dépassant les 6 % de la richesse nationale, demandant des mesures correctives urgentes.

Un des points phares du discours a été l’annonce d’une « contribution exceptionnelle » demandée aux Français les plus fortunés et aux grandes entreprises réalisant des profits importants. Cette mesure vise à répondre à l’exigence de justice fiscale tout en préservant la compétitivité du pays. Barnier a précisé que les deux tiers de l’effort de redressement proviendront d’une réduction des dépenses publiques.

Michel Barnier s’est également montré ouvert à la réflexion sur une possible introduction de la proportionnelle pour les élections législatives, une demande de longue date de diverses forces politiques, de la gauche au Rassemblement national. Il a cependant été prudent dans ses propos, indiquant que ce système est déjà en place au Sénat et dans certaines collectivités locales.

En matière de réformes sociales, le Premier ministre a évoqué des ajustements possibles sur la réforme des retraites votée en 2023. Il a insisté sur la nécessité de traiter des enjeux liés aux retraites progressives, à l’usure professionnelle et à l’égalité entre les sexes. De plus, il a annoncé vouloir entamer des négociations avec les partenaires sociaux sur l’indemnisation du chômage et l’emploi des seniors, enterrant ainsi la réforme de l’assurance chômage prévue par le précédent gouvernement.

Michel Barnier a aussi confirmé une revalorisation de 2 % du SMIC dès le 1er novembre, anticipant ainsi l’augmentation généralement prévue pour le 1er janvier. Il a insisté sur l’inadmissibilité de certaines branches professionnelles dont les minimas salariaux sont inférieurs au SMIC, appelant à des négociations rapides pour corriger cette situation.

Dans un passage particulièrement applaudi, Michel Barnier a réaffirmé son engagement envers la laïcité et contre toute forme de discrimination. Il a fermement déclaré : « Il n’y aura aucune tolérance à l’égard du racisme, de l’antisémitisme, des violences faites aux femmes et du communautarisme. » Son discours a été applaudi par les députés de la majorité, des Républicains et même du Rassemblement national.

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Monde

A l’ONU, Macron somme Israël et le Hezbollah de cesser le feu

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A l'ONU, Macron somme Israël et le Hezbollah de cesser le feu

Emmanuel Macron a exhorté Israël et le Hezbollah à mettre un terme immédiat à leurs affrontements, avertissant que cette escalade au Proche-Orient représente une menace directe pour la stabilité mondiale.

Mercredi, lors de son discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies, Emmanuel Macron a lancé un appel pressant à Israël et au Hezbollah pour qu’ils cessent immédiatement leurs hostilités. Selon lui, l’escalade en cours entre ces deux acteurs pourrait précipiter une crise régionale aux conséquences dévastatrices et imprévisibles. « La priorité absolue est de stopper cette montée en violence qui menace directement la paix dans toute la région », a déclaré le président français, qui s’est engagé dans des efforts diplomatiques pour éviter l’embrasement.

Depuis lundi, les tensions, jusqu’ici larvées, se sont transformées en affrontements directs, avec des frappes aériennes massives d’Israël contre des positions du Hezbollah au Liban. Ces opérations ont déjà fait des centaines de morts et provoqué l’exode de milliers de civils. Le Hezbollah, mouvement chiite libanais soutenu par l’Iran et allié du Hamas, a pour la première fois tiré un missile en direction de Tel-Aviv, marquant une nouvelle étape dans l’intensification des violences.

Emmanuel Macron, qui a longtemps été un médiateur actif dans la crise politico-économique que traverse le Liban, a adressé un message de soutien au peuple libanais, victime collatérale de ce nouveau cycle de violence. Il a fustigé les actions du Hezbollah, accusant le groupe de « prendre depuis trop longtemps le risque insoutenable d’entraîner le Liban dans la guerre ». Cependant, il a également mis en garde Israël contre une extension incontrôlée de ses opérations militaires, jugeant que cela pourrait aggraver une situation déjà désastreuse.

« La France exige le respect par chacun de ses obligations le long de la Ligne bleue », a martelé le président, faisant référence à la frontière tracée par l’ONU entre Israël et le Liban. Cette ligne de démarcation, régulièrement violée par des incursions armées, est au cœur des tensions actuelles.

Emmanuel Macron a assuré que la France, en partenariat avec les États-Unis, travaille activement à la mise en place d’une solution diplomatique pour éviter un embrasement régional. Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères récemment nommé, a révélé que Paris œuvrait pour obtenir un cessez-le-feu temporaire de 21 jours entre Israël et le Hezbollah, le temps de lancer des négociations. Le ministre se rendra au Liban dans les prochains jours pour renforcer ces efforts.

Cependant, la situation reste complexe. Le Hezbollah exige un cessez-le-feu à Gaza pour suspendre ses opérations, tandis qu’Israël, de son côté, maintient sa volonté de détruire les infrastructures militaires du Hamas, groupe allié du Hezbollah. Cette divergence de conditions rend difficile toute avancée immédiate vers la paix.

Emmanuel Macron a également pris soin de condamner « avec la plus grande fermeté » l’attaque terroriste perpétrée par le Hamas contre Israël le 7 octobre dernier, qui a coûté la vie à 48 citoyens français parmi les victimes. Cependant, il a également souligné l’ampleur des pertes humaines causées par les représailles israéliennes à Gaza, les qualifiant de « scandale pour l’humanité ». « Trop d’innocents sont morts », a-t-il déclaré, dénonçant des violences qui « alimentent la haine et le ressentiment ».

Le président français a conclu son discours en réaffirmant la nécessité pour les grandes puissances mondiales d’agir ensemble pour préserver la paix, tout en plaidant pour une lutte renforcée contre la pauvreté, les inégalités et les effets du changement climatique, qu’il a qualifiés de facteurs aggravants de la fragmentation mondiale.

Alors que les relations entre Paris et Tel-Aviv demeurent tendues, Emmanuel Macron a néanmoins insisté sur la nécessité d’un dialogue avec toutes les parties impliquées. Il a rencontré le président américain Joe Biden et Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, pour discuter de solutions potentielles, mais les négociations avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’annoncent plus difficiles.

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