Un accord entre l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux prévoit une hausse du tarif de la consultation chez le généraliste à partir de décembre 2024.
La consultation chez le médecin généraliste passera à 30 euros en décembre, selon un projet d’accord finalisé le vendredi 17 mai par l’Assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux. Cette revalorisation fait suite à une précédente augmentation en novembre 2023, où le tarif était passé de 25 à 26,50 euros.
Ce projet d’accord inclut également des revalorisations pour les consultations des spécialistes et des engagements collectifs visant à améliorer l’accès aux soins. Pour entrer en vigueur, l’accord doit être ratifié par un groupe représentatif de syndicats. Les consultations internes aux syndicats se tiendront la semaine prochaine, avec l’objectif de finaliser l’accord d’ici la fin du mois de mai.
Le docteur Franck Devulder, président du syndicat de spécialistes et de généralistes CSMF, a exprimé son soutien à la ratification de cet accord par son organisation. « Cette convention, qui est un compromis, apporte-t-elle un plus ? Je pense que oui », a-t-il déclaré. « Et est-ce qu’elle apporte des contraintes en plus pour les médecins ? Je pense que non », a-t-il ajouté.
Cependant, le docteur Jean-Christophe Nogrette, l’un des dirigeants du puissant syndicat MG France, a indiqué qu’il restait un point à régler concernant l’Avis ponctuel du consultant. Cette consultation, demandée par un généraliste auprès d’un spécialiste, devrait être revalorisée à 60 euros en décembre. Les généralistes souhaitent que cette consultation ne soit pas utilisée par des spécialistes pour s’adresser directement des patients, court-circuitant ainsi le médecin traitant.
Selon plusieurs syndicats et la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie (CNAM), ce conflit devrait être résolu rapidement par une modification de la rédaction du projet d’accord. Globalement, les différentes revalorisations représentent 1,6 milliard d’euros de dépenses supplémentaires pour l’Assurance maladie, et 1,9 milliard d’euros en incluant les dépenses des complémentaires santé, a indiqué Thomas Fatôme, directeur général de la Cnam.
Le projet d’accord comprend également, pour la première fois, des objectifs partagés sur l’accès aux soins, tels que l’augmentation de la patientèle moyenne du médecin traitant, et sur la maîtrise des prescriptions.