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Économie

Roland Lescure fixe les limites du compromis budgétaire pour 2026

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Le ministre de l’Économie a exprimé sa fermeté quant aux mesures fiscales envisagées, tout en défendant une approche équilibrée pour le prochain budget.

Dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche, le ministre de l’Économie a souligné la nécessité d’établir un budget fondé sur le consensus tout en marquant clairement les frontières de ce qui peut être envisagé. Il s’est notamment montré critique envers certaines dispositions récemment adoptées par les députés, qualifiant de chimérique l’idée d’une taxation supplémentaire des multinationales. Selon lui, ces propositions, bien que séduisantes en apparence, se heurtent à des réalités pratiques incontournables.

Le gouvernement suit avec attention les orientations prises par le Parlement, notamment depuis le vote d’un amendement relevant la contribution exceptionnelle des grandes entreprises. Initialement fixée à quatre milliards d’euros, cette mesure devrait finalement générer six milliards de recettes, un montant inférieur à celui de l’année précédente mais qui concerne toujours les quatre cents sociétés françaises réalisant un chiffre d’affaires supérieur à un milliard d’euros. Le ministre a tenu à rappeler que toute décision fiscale doit prendre en compte les conséquences concrètes pour l’économie nationale, évoquant le risque de créer davantage de difficultés que de ressources.

Par ailleurs, la question du niveau des prélèvements obligatoires a été soulevée, celui-ci atteignant désormais 45,1 % du produit intérieur brut selon les dernières estimations. Cette proportion dépasse le record précédent enregistré en 2013. Dans ce contexte, Roland Lescure a défendu le principe de ne pas affaiblir le tissu entrepreneurial français, tout en admettant la possibilité d’ajustements ponctuels. Il a notamment évoqué le Pacte Dutreil, actuellement remis en cause par certains parlementaires, tout en mettant en garde contre les effets d’une fiscalité excessive sur la transmission d’entreprises. Un rapport de la Cour des comptes à paraître confirmerait l’impact financier de ce dispositif, évalué à 5,5 milliards d’euros de manque à gagner pour les finances publiques l’an dernier.

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