Sports
Roland-Garros: atterrissage réussi pour Thiem et Serena, en attendant Nadal
Dominic Thiem, tout frais vainqueur de l’US Open, et Serena Williams ont réussi leur atterrissage à Roland-Garros lundi, où Rafael Nadal lance sa campagne automnale vers un historique treizième sacre.
La journée a commencé au ralenti, la faute à la pluie qui a retardé le début des matches de près de deux heures, sauf ceux programmés sur le court Central, désormais abrité par un toit rétractable.
Thiem comme à la maison
Les conditions automnales rappellent à Dominic Thiem sa jeunesse autrichienne. Elles lui ont réussi pour ses retrouvailles avec le circuit deux semaines après son sacre à l’US Open, obtenu au bout d’une finale crispante contre Alexander Zverev: le N.3 mondial, qui avait hérité avec Marin Cilic d’un ancien vainqueur en Grand Chelem dès le premier tour, n’est pas tombé dans le piège.
Globalement solide et de plus en plus percutant au fil du match, Thiem a rapidement trouvé ses marques sur ocre pour écarter le Croate 6-4, 6-3, 6-3 en à peine plus de deux heures.
« Je suis Autrichien, je sais ce que c’est de jouer dans ces conditions froides. Quand j’étais juniors et quand je jouais des Futures (la 3e division du tennis, NDLR), c’était tout le temps comme ça, dix, quinze degrés. J’adore quand le court n’est pas trop rapide et que j’ai du temps (pour poser mon jeu) en fond de court », raconte-t-il.
« Je me suis senti bien dès que je suis arrivé », assure Thiem. Le message est passé.
Nadal en terre inconnue
Rafael Nadal, qui égalerait le record de couronnes en Grand Chelem (20) établi par Roger Federer (convalescent après une double opération du genou droit) s’il triomphe une treizième fois sur la terre battue parisienne, apprivoisera-t-il aussi bien ces conditions inédites?
Ce sont « probablement les plus difficiles que j’ai jamais connues à Roland-Garros », n’a pas caché le Majorquin, habitué à un temps autrement plus ensoleillé sur son île natale, et à court de repères après plus de six mois sans compétition et seulement trois matches dans les jambes – deux victoires et une défaite (contre Schwartzman) à Rome il y a deux semaines.
Parviendra-t-il à les surmonter?
Son premier tour face au très abordable bélarusse Egor Gerasimov (83e) en fin d’après-midi, dans des conditions moins froides et moins venteuses qu’au cours du week-end écoulé, donnera de premières indications.
Son rival N.1, Novak Djokovic, fera lui son entrée en lice mardi.
Décollage poussif pour Serena
Comme Thiem, la dernière sortie de Serena Williams remontait à l’US Open (battue en demi-finale par Azarenka) et la championne américaine a débarqué Porte d’Auteuil sans avoir disputé de match sur terre battue.
A l’inverse de l’Autrichien, Williams, legging, jupe et haut à manches longues noirs, a eu besoin d’un set – long de 72 minutes – pour se mettre en jambes. Menée 4-2, puis 5-4 service à suivre pour son adversaire et compatriote Kristie Ahn, elle s’en est sortie au jeu décisif. Ahn n’a plus inscrit le moindre jeu ensuite.
A tout juste 39 ans – elle les a fêtés ce samedi, la cadette des soeurs Williams est lancée une fois de plus à la conquête du record absolu de 24 trophées en Grand Chelem détenu par l’Australienne Margaret Court.
Sa prochaine adversaire sera la revenante bulgare Tsvetana Pironkova, qu’elle a récemment battue en quarts de finale à Flushing Meadows.
Monfils dans le brouillard
Quel visage montrera Gaël Monfils?
Le Français le mieux classé (N.9 mondial) est à côté de ses baskets depuis son retour sur les courts il y a deux semaines. Après avoir fait l’impasse sur la mini-tournée américaine Cincinnati-US Open concentrée à New York, Monfils a perdu d’entrée coup sur coup à Rome (contre Koepfer) et à Hambourg (contre Hanfmann). « En jouant très mal », selon ses propres mots.
« Je pensais me sentir mieux, et plus rapidement », résumait-il en amont de Roland-Garros.
Retrouvera-t-il ses sensations à temps? Il est opposé au Kazakh Alexander Bublik au premier tour.
Sports
Le XV de France triomphe des All Blacks dans un duel épique (30-29)
Dans un Stade de France en effervescence, le XV de France a surmonté un retard à la pause pour s’imposer face à la Nouvelle-Zélande. Une victoire mémorable qui confirme la dynamique des Bleus dans cette tournée d’automne.
Ce samedi soir, le rugby français a vécu une nouvelle page d’histoire marquée par une victoire héroïque contre les All Blacks. Face à une équipe néo-zélandaise redoutable, les joueurs de Fabien Galthié ont su renverser une situation compromise pour arracher un succès précieux (30-29). Dominés en première mi-temps (10-17), les Bleus ont offert une réaction éclatante après la pause, portés par un mélange de puissance, de vitesse et de sang-froid.
La rencontre, déjà qualifiée d’anthologique, a débuté sous le signe de l’intensité. Les All Blacks, menés par Scott Robertson, ont pris l’ascendant grâce aux essais de Peter Lakai et Cameron Roigard, combinés à la précision de Beauden Barrett au pied. En difficulté, le XV de France a pourtant trouvé un premier sursaut par l’intermédiaire de Romain Buros, auteur d’un essai marquant pour sa première cape.
De retour des vestiaires, les Tricolores ont changé de visage. Paul Boudehent, en force, puis Louis Bielle-Biarrey, grâce à sa vitesse fulgurante, ont permis à la France de passer devant au score. Soutenus par un Thomas Ramos irréprochable face aux perches, les Bleus ont résisté aux tentatives de Damian McKenzie, qui a maintenu les All Blacks dans la partie. Jusqu’à la dernière seconde, la défense française, héroïque, a repoussé les assauts adverses pour sceller une troisième victoire consécutive contre cette équipe légendaire.
Après avoir surclassé le Japon (52-12), cette nouvelle performance consolide la place du XV de France parmi les meilleures nations du rugby mondial. Les regards se tournent désormais vers l’Argentine, dernier adversaire de cette tournée, pour conclure en beauté une série de matchs mémorables.
Sports
France-Israël : un match sous haute tension au Stade de France, sécurisé par un dispositif exceptionnel
Dans un contexte de vives tensions au Proche-Orient, la rencontre de la Ligue des nations entre la France et Israël se jouera ce jeudi au Stade de France sous haute surveillance. L’enjeu sportif cède le pas face aux préoccupations de sécurité et aux récents incidents autour du football européen.
Le Stade de France se prépare à accueillir une confrontation aux multiples dimensions, où le sport et la géopolitique se croisent de manière inédite. Alors que les événements récents au Proche-Orient et les débordements en marge d’un match du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam ont attisé les tensions, les autorités françaises déploient une opération sécuritaire d’envergure pour garantir le bon déroulement de la rencontre.
En effet, près de 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés autour du stade, ainsi qu’une équipe de l’unité d’élite Raid, chargée de la protection rapprochée de l’équipe israélienne. Un climat de vigilance renforcé s’est instauré en Europe face à une hausse des actes racistes et antisémites depuis le début du conflit opposant Israël au Hamas à Gaza en octobre. Cette escalade de violence, exacerbée par les attaques contre les supporters israéliens à Amsterdam, a conduit le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau à s’opposer fermement à toute délocalisation du match, affirmant que « la France ne recule pas face aux menaces. »
Seules les bannières françaises et israéliennes seront autorisées dans le stade, tandis que les drapeaux palestiniens et tout message politique seront bannis pour éviter de nouveaux débordements. L’équipe israélienne, par ailleurs, a appelé ses supporters à éviter de se déplacer pour la rencontre, qui devrait se dérouler dans une atmosphère silencieuse, loin des affluences habituelles du Stade de France.
Le président Emmanuel Macron, aux côtés de ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy et François Hollande, sera présent dans les tribunes pour exprimer un soutien symbolique après les récents incidents antisémites en Europe. Sur le plan sportif, les Bleus de Didier Deschamps, toujours privés de Kylian Mbappé, auront pour mission d’obtenir au minimum un match nul afin de valider leur qualification pour les quarts de finale de la compétition. Même sans la présence de sa star, la France reste favorite, confortée par sa récente victoire face à Israël.
Au-delà de l’enjeu sportif, cette rencontre cristallise l’importance d’un message de fermeté et de solidarité nationale dans un contexte où le football, malgré ses terrains, ne semble pas pouvoir s’extraire des tensions géopolitiques actuelles.
Sports
Les Bleus s’imposent à Budapest et entament une nouvelle ère sans Griezmann
La première sortie de l’équipe de France depuis la retraite internationale d’Antoine Griezmann s’est soldée par une victoire convaincante face à Israël (1-4). Ce succès marque le début d’une phase de transition pour les Bleus, encore privés de Kylian Mbappé, mais bien emmenés par leurs jeunes talents.
La « nouvelle ère » annoncée par Ibrahima Konaté commence sur une note positive. À Budapest, les Bleus, privés d’Antoine Griezmann et de Kylian Mbappé, ont su se reprendre après leur récente défaite contre l’Italie. Grâce à une prestation sérieuse, ils se sont imposés face à une équipe israélienne volontaire mais limitée.
Le match a débuté sous de bons auspices pour les hommes de Didier Deschamps, qui ont bénéficié d’une erreur flagrante du gardien israélien Omri Glazer. Un tir d’Eduardo Camavinga, mal maîtrisé par ce dernier après un rebond capricieux, a permis aux Français de prendre rapidement l’avantage (0-1, 7ème). Malgré cette ouverture précoce du score, les Bleus ont montré quelques signes de fébrilité, notamment en défense. Israël a profité d’un centre précis d’Oscar Gloukh pour revenir à égalité grâce à une tête puissante d’Omri Gandelman, malgré une tentative d’arrêt de Mike Maignan (1-1, 24ème).
La réplique tricolore n’a toutefois pas tardé. Christopher Nkunku, de retour en sélection après plus d’un an d’absence, a inscrit son premier but sous le maillot bleu après un bel effort individuel, marquant ainsi une étape importante dans sa carrière internationale (1-2, 28ème). Ce second but a permis à la France de reprendre le contrôle d’un match qu’elle maîtrisait déjà dans la possession du ballon, mais sans se montrer dangereuse sur chaque action.
En seconde période, les Bleus ont continué à dominer le jeu sans pour autant étouffer leur adversaire. Ousmane Dembélé, particulièrement actif, a multiplié les accélérations et frappes, même si ses efforts n’ont pas abouti. Les changements opérés en fin de rencontre, avec notamment l’entrée de Bradley Barcola, ont permis d’amplifier le score. Mattéo Guendouzi a d’abord alourdi le score en fin de match (1-3, 87ème), suivi immédiatement par Barcola qui a signé sa première réalisation en bleu (1-4, 88ème).
Avec cette victoire, la France reste au contact de l’Italie, leader du groupe après son nul contre la Belgique. Les Bleus, qui doivent encore confirmer leur forme, affronteront cette dernière à Bruxelles lors de leur prochain match, une rencontre déterminante pour la suite de leur parcours.
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