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Rixes entre jeunes: le gouvernement veut prendre le phénomène à bras le corps

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Le gouvernement entend prendre à bras le corps lundi le phénomène des rixes entre jeunes qui ont endeuillé la région parisienne fin février, au moment où Emmanuel Macron se rend en Seine-Saint-Denis pour annoncer des mesures en faveur du mentorat des jeunes.

Les ministres de l’Intérieur, de la Justice et de l’Education doivent s’entretenir en visioconférence à 12H00 avec préfets, procureurs et recteurs d’Ile-de-France, une réunion annoncée par Gérald Darmanin après la mort d’une collégienne et d’un collégien, de 14 ans, poignardés au cours de rixes différentes, dans l’Essonne les 22 et 23 février.

Selon le ministère de l’Intérieur, 357 affrontements entre bandes ont été recensés en 2020 contre 288 en 2019, soit une hausse de près de 25%, et trois personnes ont été tuées et 218 blessées lors de ces affrontements.

A l’échelle nationale, le ministère recense 74 bandes, dont 46 sur le ressort de la préfecture de police de Paris, qui comprend aussi la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine.

En amont de la réunion, le ministre de l’Intérieur a écrit jeudi à tous les préfets pour leur demander la « réactivation du plan de lutte contre les bandes ».

Dans sa note consultée par l’AFP, il leur demande de réaliser avant le 10 mars un « diagnostic départemental », avec un « historique » et une « cartographie » des affrontements, l’âge des jeunes impliqués ou encore leur utilisation ou non d’armes et des réseaux sociaux.

A partir de ce diagnostic et « en fonction de l’importance du phénomène », les préfets devront mettre en oeuvre un « plan départemental de repérage, d’accompagnement, d’information préventive et sensibilisation des publics fragiles » ainsi que des moyens « d’investigation et de lutte » contre les bandes.

Le ministre recommande aussi de recourir « selon le contexte » à des groupes locaux de traitement de la délinquance sur le sujet des bandes, associant police, mairie et services éducatifs, sous l’égide du parquet.

Le ministère de la Justice souligne, lui, l’entrée en vigueur au 30 septembre du nouveau Code de justice pénale des mineurs, qui doit permettre de réduire les délais de jugement, et met l’accent sur le recours aux « interdictions de paraître » comme alternative aux poursuites, actuellement en expérimentation à Bobigny, Montpellier et Senlis, qui permettent d’éloigner un jeune d’une bande.

« Egalité des chances »

Dans le même temps, Emmanuel Macron est arrivé lundi matin en Seine-saint-Denis, où un autre jeune de 15 ans a été tué vendredi, pour annoncer des mesures visant à multiplier le nombre de jeunes bénéficiant des conseils professionnels d’un mentor qui, bénévolement, les fait profiter de son expertise professionnelle.

Il s’est rendu à Stains, à L’Industreet, un nouveau campus de 11.000 m2, financé par la Fondation Total, dont l’objectif est de former des jeunes de 18 à 25 ans avec ou sans qualification à des métiers industriels. Il doit y échanger avec des jeunes, des formateurs et des chefs d’entreprises.

Le mentorat « permet à nos jeunes de rencontrer des modèles qui contribuent à leur donner confiance en eux et évitent les phénomènes d’autocensure », a expliqué à l’AFP la secrétaire d’Etat à la Jeunesse Sarah El Haïry qui, avec la ministre du Travail Elisabeth Borne, accompagnait le chef de l’Etat.

Dans le cadre de l’agenda gouvernemental sur « l’égalité des chances », le président devrait fixer un objectif d’augmentation du nombre de « mentorés » de 25.000 actuellement à 100.000 fin 2021 puis 200.000 en 2022 en France.

Le dispositif, qui prendra place dans le cadre du plan « 1 jeune 1 solution », lancé en juillet 2020, vise à soutenir les associations et les entreprises déjà impliquées dans le mentorat et à convaincre d’autres de s’engager, pour un budget de 30 millions d’euros en 2021.

Alors que les jeunes sont touchés de plein fouet par la crise sanitaire, ce déplacement du chef de l’Etat est le troisième depuis le début de l’année à leur être consacré, après celui à l’université de Saclay, où Emmanuel Macron avait notamment annoncé deux repas par jour à un euro pour tous les étudiants, et celui à Nantes, où il avait entrouvert la voie d’accès à de prestigieuses écoles de l’administration, comme l’ENA, à des jeunes d’origine modeste.

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Des cadeaux revendus pour se faire plaisir plutôt que pour arrondir les fins de mois

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Des cadeaux revendus pour se faire plaisir plutôt que pour arrondir les fins de mois

En cette période post-Noël, les plateformes de revente observent une hausse significative des annonces, non plus pour des raisons financières, mais pour le plaisir d’échanger.

La traditionnelle vague de revente des cadeaux de Noël s’intensifie chaque année, mais cette fois, les motivations des vendeurs semblent avoir évolué. Selon des données fournies par des plateformes en ligne, la revente n’est plus uniquement motivée par la nécessité économique, mais plutôt par le désir de troquer un présent non désiré contre un article qui apportera plus de satisfaction personnelle.

Au lendemain des festivités, eBay France a constaté une augmentation notable des annonces de revente, avec 340.000 produits listés dès le matin du 26 décembre, dépassant ainsi les chiffres de l’année précédente à la même période. La plateforme anticipe qu’entre le 25 et le 26 décembre, près de 600.000 annonces seront publiées par des particuliers, et ce nombre pourrait atteindre les 3 millions d’ici au 3 janvier 2025. Cette augmentation est en grande partie due à la volonté des individus de se faire plaisir plutôt que de chercher à améliorer leur situation financière, une tendance qui marque un changement par rapport à l’année précédente où l’inflation avait poussé à des choix plus pragmatiques.

Les articles les plus populaires sur le marché de la revente cette année sont les produits technologiques, les jeux vidéo et les jouets, confirmant les tendances observées par d’autres plateformes comme Rakuten. Ce dernier a également noté une augmentation similaire avec 339.000 nouvelles annonces le matin du 26 décembre. L’année dernière, la revente avait permis à chaque vendeur de récupérer en moyenne 100 euros, et selon les prévisions de Rakuten, ce chiffre devrait être au moins maintenu, voire dépassé cette année.

Une étude réalisée par Ipsos en octobre révèle que 4 Français sur 10 sont prêts à revendre un cadeau cette année, ce qui montre une acceptation croissante de cette pratique. Cette tendance à la revente pour le plaisir plutôt que pour la nécessité financière reflète une évolution des comportements de consommation, où l’aspect émotionnel et le désir personnel prennent une place prépondérante.

La revente post-Noël se transforme d’une nécessité économique en une occasion de se faire plaisir, illustrant un changement de paradigme dans la manière dont les Français gèrent leurs cadeaux indésirables.

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Cyclone à Mayotte: le bilan s’alourdit à 39 morts et plus de 4.000 blessés

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Cyclone à Mayotte: le bilan s'alourdit à 39 morts et plus de 4.000 blessés

L’archipel de Mayotte, frappé par le cyclone Chido, affiche désormais un bilan dramatique de 39 morts et plus de 4.000 blessés, tandis que les efforts de secours s’intensifient.

Le cyclone Chido, qui a balayé Mayotte le 14 décembre, a laissé derrière lui un tableau de désolation. Avec un bilan désormais fixé à 39 décès, selon un communiqué du préfet de Mayotte, l’ampleur de la catastrophe se précise. Le ministère de l’Intérieur a également révélé que 4.136 personnes ont subi des blessures légères et 124 autres ont été gravement atteintes, témoignant de la violence de l’événement.

Les opérations de recherche et de secours continuent de se déployer sur l’archipel. Des missions d’identification des victimes sont menées en collaboration avec les autorités locales et les associations, tandis que des drones sont employés pour ratisser les zones sinistrées. Les efforts sont concentrés sur une quinzaine de secteurs identifiés comme prioritaires.

Face à l’urgence médicale, un hôpital de campagne a été mis en place dans un stade à l’est de Mamoudzou. Équipé d’une maternité et de deux blocs opératoires, cet établissement temporaire peut accueillir jusqu’à 100 patients par jour en consultation et assurer 30 hospitalisations, offrant ainsi un soutien crucial à la population affectée.

Les infrastructures essentielles ne sont pas en reste. La distribution d’eau a été renforcée, avec désormais 100.000 litres par jour livrés aux habitants. Au total, plus de 630.000 litres d’eau ont été acheminés sur l’île, un effort considérable pour répondre aux besoins primaires des sinistrés. La collecte des déchets ménagers, interrompue par la tempête, reprend progressivement, avec 11 camions du SIDEVAM en action pour nettoyer l’île.

Sur le plan des communications, 63% de la population peut de nouveau utiliser le réseau mobile, tandis que 37% des foyers ont accès à l’électricité, soit environ 20.000 maisons. Les restrictions sur le carburant ont été levées, bien que la limitation à un jerrican par personne soit maintenue, une mesure visant à éviter les pénuries.

Enfin, un pont aérien a été établi entre Mayotte, La Réunion et l’Hexagone, permettant l’acheminement de plus de 100 tonnes de matériel quotidiennement. Du 15 au 24 décembre, 72 vols ont été effectués, transportant renforts, matériel, nourriture et eau, illustrant la mobilisation massive pour venir en aide à cet archipel français de l’océan Indien.

Cet événement, le plus dévastateur depuis près de neuf décennies, met à l’épreuve la résilience de Mayotte et souligne l’importance de la solidarité nationale dans les moments de crise.

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“Vous devriez avoir honte”, le retour de Valls au gouvernement ne passe pas pour les auditeurs de France Inter

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“Vous devriez avoir honte”, le retour de Valls au gouvernement ne passe pas pour les auditeurs de France Inter

L’ancien Premier ministre Manuel Valls, désormais ministre des Outre-mer, est la cible d’une vive réprobation de la part des auditeurs de France Inter suite à sa réintégration dans le gouvernement.

La récente nomination de Manuel Valls au poste de ministre des Outre-mer dans le gouvernement de François Bayrou a suscité une vague de réactions parmi les auditeurs de France Inter. Lors de l’émission matinale de la radio, l’accueil réservé à l’ancien Premier ministre a été pour le moins houleux, reflétant un mécontentement profond vis-à-vis de son parcours politique.

Valls, qui fut Premier ministre sous François Hollande, a été critiqué pour ce que certains perçoivent comme une trahison de ses idéaux socialistes. Un auditeur a notamment déclaré : « Je voudrais dire à Monsieur Valls qu’il a participé sous Hollande à la destruction de la gauche. » Cette critique fait écho à une période où Valls a choisi de ne pas soutenir Benoît Hamon, le candidat de la gauche aux primaires de 2017, préférant rallier Emmanuel Macron, alors candidat d’En Marche.

Ce changement d’allégeance n’a pas été sans conséquence. Lors des élections législatives de 2022, Valls a échoué à se faire élire à l’Assemblée nationale, un échec qui semble avoir laissé une trace amère chez certains de ses détracteurs. L’auditeur, visiblement frustré, a ajouté : « Toute la France a honte de votre comportement. Vous êtes le pire des traîtres. »

L’incident survenu en direct a mis en lumière les tensions autour de la figure de Manuel Valls. L’animateur de l’émission, Simon Le Baron, a eu du mal à reprendre le contrôle de la situation, permettant néanmoins à Valls de s’exprimer sur ses nouvelles responsabilités. Interrogé sur son retour au gouvernement, Valls a dû également faire face à des questions sur son éventuelle position si un gouvernement Bardella, avec une aile gauche représentée par lui-même, venait à se former, une hypothèse liée à son passé politique en Espagne avec le parti Ciudadanos, désormais proche de l’extrême-droite.

Malgré ces critiques virulentes, Manuel Valls est désormais confronté à des défis concrets avec son nouveau rôle. Les crises à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie seront au cœur de ses préoccupations, nécessitant un travail de reconstruction des relations entre les territoires ultramarins et la métropole.

Ainsi, le retour de Manuel Valls au gouvernement, loin de se faire dans l’indifférence, soulève des questions sur la fidélité politique, la légitimité et la capacité de réconciliation avec une partie de l’électorat qui semble avoir perdu confiance en lui.

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