France
Relance et vaccin: Macron espère au printemps 2021 « un nouveau matin français »
« L’espoir est là », grâce au vaccin et à la relance, a martelé Emmanuel Macron jeudi soir dans ses voeux aux Français pour 2021, au terme d’une année chamboulée par l’épidémie.
Saluant d’abord les 64.000 morts du coronavirus, Emmanuel Macron a remercié les Français pour leurs sacrifices, et a affirmé avoir « fait les bons choix aux bons moments » face à la pandémie en 2020.
Assis devant une table basse, dans une posture moins formelle que les 31 décembre précédents, le chef de l’Etat a égrené les prénoms de Français cités en exemple pour leur courage. De Gérard, patron d’une usine de masques, à Romain, gendarme à Tende ou Mauricette, la première Française vaccinée.
Le président a aussi abordé la délicate campagne de vaccination qui démarre au compte-gouttes, cherchant un compromis entre ceux qui craignent une obligation et ceux qui accusent la France d’aller trop lentement.
« Je ne laisserai pas, pour de mauvaises raisons, une lenteur injustifiée s’installer » dans la campagne de vaccination, a dit Emmanuel Macron, qui ne veut pas non plus voir « personne jouer avec la sûreté et les bonnes conditions, encadrées par nos scientifiques et nos médecins, dans lesquelles la vaccination doit se faire ».
Dans une déclaration surprise peu avant les voeux présidentiels, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé une accélération, en ouvrant dès lundi la vaccination aux soignants de plus de 50 ans, qui initialement ne devaient être vaccinés qu’à partir de février.
La course à la vaccination prend toute son acuité face à l’apparition de variants du virus qui semblent plus contagieux, repérés en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud et qui désormais circulent tous deux en France.
« Economie innovante »
La relance de 2021 « va nous permettre, dès le printemps, d’inventer une économie plus forte », « tout à la fois créatrice d’emplois, plus innovante, plus respectueuse du climat et de la biodiversité et plus solidaire », a assuré avec optimisme le chef de l’Etat.
Ce printemps 2021 « sera le début d’un nouveau matin français, d’une renaissance européenne », a-t-il lancé avec lyrisme, mais, a-t-il averti, « les premiers mois de l’année seront difficiles et, au moins jusqu’au printemps l’épidémie pèsera encore beaucoup sur la vie de notre pays ».
Il a énuméré plusieurs de ses priorités pour 2021 : la transition écologique, la lutte pour la laïcité, l’égalité des chances et la lutte contre « toutes les inégalités et les discriminations ». Sans mentionner la réforme des retraites, sujet explosif qu’il envisage pourtant de remettre sur la table, il a seulement évoqué une nécessité de ne pas faire peser le coût de la crise sur les générations futures.
« Un quart d’heure de propagande. Une fois par an on devrait être respectés », a réagi Jean-Luc Mélenchon (FI)en se moquant du catalogue de prénoms cités par le président. « Les discours d’avril sur le monde d’après sont enterrés », a regretté pour sa part Julien Bayou (EELV) en réclamant « d’en finir avec les suppressions de lit ».
Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, a lui critiqué « un exercice d’autoglorification » qui ne prend « pas la mesure de la souffrance des Français ». Quant à Patrick Kanner, président du groupe socialiste et républicain au sénat, il s’est félicité que « sous la pression et en raison, le gouvernement décide d’accélérer le processus de vaccination en France ».
Damoclès
L’épidémie reste une épée de Damoclès pour les mois qui viennent, le Conseil scientifique pronostiquant même un probable rebond « incontrôlé » dans les prochaines semaines, ce qui signifie sans doute le maintiens de fortes contraintes.
« Il semble assez peu probable qu’on puisse alléger un grand nombre de contraintes », a confirmé le porte-parole Gabriel Attal, sceptique sur le fait que les lieux culturels puissent rouvrir le 7 janvier.
En outre, le couvre-feu, suspendu le 24 décembre mais en vigueur pour le réveillon de la Saint-Sylvestre, devrait être avancé à 18H00 samedi dans les régions les plus touchées.
Le président a enfin évoqué le Brexit qui entrera en vigueur ce jeudi à minuit, assurant que les intérêts de l’UE étaient préservés par l’accord conclu la semaine dernière.
« Le Royaume-Uni demeure notre voisin mais aussi notre ami et notre allié. Ce choix de quitter l’Europe, ce Brexit, a été l’enfant du malaise européen et de beaucoup de mensonges et de fausses promesses ». « Mais je veux, moi, vous dire très clairement : notre destin est d’abord en Europe », a conclu le président français.
France
Vents forts, neige-verglas : une large partie du territoire placée en vigilance orange vendredi
La France se prépare à affronter un épisode hivernal précoce, avec 31 départements sous vigilance orange pour neige, verglas et vents violents.
La tempête Caetano continue de semer le trouble sur une grande partie du territoire français, avec un refroidissement soudain et des conditions météorologiques extrêmes. L’agence Météo-France a maintenu son niveau d’alerte orange pour 31 départements, soulignant le danger des phénomènes de neige et de verglas, ainsi que des rafales de vent potentiellement dévastatrices.
La nuit de jeudi à vendredi a été marquée par une chute significative des températures, atteignant jusqu’à -10 degrés Celsius dans certaines régions. Cette baisse drastique a entraîné un regel généralisé des surfaces, rendant les routes extrêmement glissantes. Les autorités mettent en garde contre les risques accrus d’accidents de la circulation et recommandent une extrême prudence aux automobilistes.
Les départements concernés par l’alerte neige et verglas s’étendent de l’Aube à l’Yonne, en passant par Paris et ses alentours. Une attention particulière est portée à la région parisienne où le trafic pourrait être fortement perturbé. En parallèle, la Corse est confrontée à des vents violents, ce qui ajoute une dimension supplémentaire à la vigilance météorologique.
Le passage de la tempête Caetano a déjà eu des répercussions sur la vie quotidienne, avec des écoles fermées, des transports en commun modifiés et des entreprises adaptant leurs horaires. Le gouvernement, en collaboration avec les services de météorologie, suit de près l’évolution de la situation pour ajuster les mesures de sécurité et d’assistance nécessaires.
La population est invitée à rester informée via les canaux officiels et à limiter ses déplacements aux stricts nécessités. Les recommandations incluent également de se préparer à des coupures de courant et à des conditions de circulation hivernales difficiles.
Économie
Ryanair menace d’arrêter de desservir dix aéroports régionaux français
En réponse à une hausse de la taxation aérienne, Ryanair envisage de réduire sa présence dans les régions françaises dès janvier 2025.
Face à la perspective d’une augmentation significative de la taxation du secteur aérien inscrite dans le budget 2025, la compagnie aérienne low-cost Ryanair a publiquement menacé de cesser ses opérations dans dix aéroports régionaux français. Cette décision, si elle est mise à exécution, pourrait avoir des répercussions importantes sur la connectivité aérienne des régions françaises, déjà fragilisées par des défis économiques et concurrentiels.
Le gouvernement, dans une tentative de combler un déficit budgétaire plus élevé que prévu, propose un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une augmentation de la taxation des passagers de jets privés, visant à collecter un milliard d’euros supplémentaires. Cette mesure, bien que destinée à renforcer les finances publiques, pourrait entraîner une réduction drastique des services aériens dans les régions, selon Jason McGuinness, directeur commercial de Ryanair. Il a souligné que cette augmentation des taxes rendrait de nombreuses routes non viables économiquement, affectant particulièrement les zones rurales et moins desservies.
Ryanair, qui dessert actuellement 22 aéroports en France, dont deux près de Paris, envisage de réduire sa capacité de 50% dans les aéroports régionaux si le projet de taxation se concrétise. Cette menace n’est pas isolée; le PDG de Ryanair, Michael O’Leary, avait déjà indiqué des réductions de capacités en France et en Allemagne en réponse à des politiques fiscales similaires.
La compagnie aérienne, déjà confrontée à des défis opérationnels tels que des retards de livraison d’appareils et une demande en baisse, considère que l’augmentation de la TSBA représente un « problème fondamental pour la connectivité des régions françaises ». McGuinness a souligné l’intense concurrence entre les aéroports européens pour attirer des lignes aériennes, indiquant que Ryanair orienterait ses ressources vers les régions et pays offrant des conditions fiscales plus favorables.
Les impacts potentiels de cette réduction de service ne sont pas seulement économiques pour les régions concernées, mais également culturels et sociaux, en isolant davantage des territoires déjà en marge. La Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a également mis en garde contre une baisse du trafic aérien pouvant atteindre 2% sur l’ensemble du territoire, avec des conséquences encore plus marquées pour les aéroports accueillant des compagnies à bas coûts.
France
Procès de Pierre Palmade : l’humoriste condamné à cinq de prison, dont deux ferme
L’humoriste Pierre Palmade a été condamné à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour avoir provoqué un grave accident de la route sous l’emprise de stupéfiants.
Le 20 novembre, le tribunal de justice de Melun a rendu son verdict dans l’affaire impliquant Pierre Palmade, condamnant l’humoriste à cinq ans de prison, dont deux ans ferme, pour « blessures involontaires aggravées ». L’accident, survenu le 10 février 2023, a eu des conséquences dramatiques pour trois membres d’une même famille, dont une femme enceinte qui a dû subir une césarienne en urgence, et dont l’enfant est décédé après une tentative de réanimation.
Lors du jugement, le parquet avait requis une peine de cinq ans de prison, dont deux ans ferme, peine qui a été suivie par le tribunal. Palmade, bien que condamné, a été laissé en liberté, un mandat de dépôt différé ayant été prononcé. Le président du tribunal a précisé que l’humoriste serait convoqué par le procureur de Bordeaux pour déterminer la date et l’établissement où il purgera sa peine.
Pierre Palmade, face à la gravité de ses actes, a exprimé son profond regret.
L’avocat des parties civiles, Me Mourad Battikh, a souligné que si la justice avait été rendue, la peine ne pouvait pas compenser la douleur des victimes. Palmade, de son côté, a directement adressé ses excuses aux victimes, exprimant une douleur personnelle en voyant « en vrai » les conséquences de son acte. Il a déclaré être « terrassé » par la réalité de la situation et a demandé pardon de tout son être.
Cet accident, provoqué sous l’emprise de cocaïne et de 3MMC, a non seulement marqué la vie des victimes, mais aussi mis en lumière les dangers de la consommation de stupéfiants au volant. Palmade, âgé de 56 ans, a reconnu sa responsabilité dans ce drame, marquant ainsi un tournant dans sa carrière et sa vie personnelle.
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