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Puigdemont rompt l’accord de gouvernement avec les socialistes espagnols

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Le leader catalan a annoncé le retrait du soutien parlementaire de son parti au gouvernement de Pedro Sánchez, plongeant l’exécutif minoritaire dans une incertitude politique accrue.

Carles Puigdemont a confirmé ce lundi la décision de son formation politique, Junts per Catalunya, de mettre un terme à son appui au gouvernement de coalition dirigé par Pedro Sánchez. Cette annonce, effectuée lors d’une conférence de presse tenue à Perpignan, intervient après une réunion extraordinaire de la direction du parti indépendantiste. Le dirigeant catalan a justifié cette rupture par l’incapacité, selon lui, de l’exécutif madrilène à répondre aux revendications de la Catalogne.

La position adoptée par Junts per Catalunya signifie son passage dans l’opposition, retirant ainsi son soutien parlementaire crucial au gouvernement minoritaire. Bien que M. Puigdemont n’ait pas précisé si son groupe voterait une éventuelle motion de censure avec les partis de droite, cette décision compromet sérieusement la capacité de l’exécutif à faire adopter ses textes législatifs. Le Premier ministre socialiste, qui n’avait pas réagi officiellement dans l’immédiat, avait pourtant multiplié ces derniers jours les déclarations apaisantes et réaffirmé sa volonté de dialogue.

Les tensions entre les deux formations s’étaient progressivement accentuées ces derniers mois, malgré l’accord conclu en novembre 2023 qui avait permis à Pedro Sánchez d’obtenir un nouveau mandat. Les indépendantistes reprochent aux socialistes de ne pas avoir honoré leurs engagements, notamment concernant l’application intégrale de la loi d’amnistie et la reconnaissance du catalan comme langue officielle de l’Union européenne. Bien qu’une loi d’amnistie ait été adoptée en 2024, M. Puigdemont reste dans l’impossibilité de retourner en Espagne en raison de poursuites judiciaires toujours en cours.

Cette décision de rupture sera soumise à la consultation des militants à partir de mercredi, mais son adoption ne fait guère de doute après son approbation unanime par la direction du parti. Si elle est ratifiée, comme tout le laisse présager, le gouvernement se trouvera privé de majorité pour gouverner et faire adopter le budget de l’État. Le chef de l’exécutif espagnol, qui n’est déjà pas parvenu à faire voter un budget depuis deux ans, verrait sa marge de manœuvre considérablement réduite dans un contexte politique déjà fragilisé.

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